Chapitre 1 : Chaînes Invisibles

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- "Dégage de mon chemin, sale pédé !" lança un jeune homme en poussant violemment Gabriel au sol.

- "Regardez-le, il va pleurer !" ajouta un second individu.

Pourquoi lui ? Pourquoi s'acharnaient-ils ainsi ? La différence n'était donc pas une force ? On lui avait menti depuis tout ce temps... la différence n'était donc pas une force.

Lui qui pensait qu'aimer était quelque chose de précieux et magnifique s'était trompé. L'amour, différent de celui perçu par la société, n'était donc pas accepté. Pourtant, aimer n'était pas un crime...

Mais ce n'était qu'un bref souvenir de sa période scolaire. Gabriel se trouvait maintenant dans son bureau à Matignon, juste après les élections européennes et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée.

Une énorme pile de dossiers était posée sur son bureau, déposée par sa secrétaire, qui avait remarqué l'état de fatigue du Premier ministre.

"Vous devriez dormir," lui avait-elle conseillé, mais il ne voulait rien entendre, étant bien trop occupé pour se reposer. Son estomac était vide depuis presque 24 heures, mais il se répétait qu'il avait encore le temps. Le plus urgent était la paperasse qu'il devait traiter.

Alors qu'il se concentrait sur ses documents, sa secrétaire entra dans son bureau.

- Monsieur, le Président désire vous voir, annonça-t-elle.

- Bien, dites-lui que j'arrive tout de suite, répondit Gabriel.

Elle tourna les talons et il jeta un dernier coup d'œil à ses dossiers avant de se diriger vers le bureau du Président. "Que me veut-il ?" était la seule question qu'il se répétait.

Une fois arrivé devant le bureau du Président, il toqua puis entra.

- Bonjour, Monsieur le Président.

- Gabriel, je t'en prie, viens t'asseoir.

Son ton était calme, beaucoup trop calme... quelque chose n'allait pas. Habituellement, il avait toujours droit à une remarque blessante de sa part à chaque fois qu'il entrait dans cette pièce.

Gabriel s'exécuta et s'assit sur l'un des deux fauteuils devant le bureau.

- Vous vouliez me vo- Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fut interrompu.

- Comment as-tu pu ? réprimanda le Président.

- Je ne vois pas où vous voulez en venir Monsieur, répondit Gabriel en essayant d'ignorer l'accusation.

- Depuis ton débat avec Bardella, les vidéos abondent sur vous deux, évoquant une liaison entre vous, protesta le Président en se levant pour se placer devant son bureau.

À partir de ce moment-là, deux scénarios s'offraient à Gabriel, qui connaissait par cœur les réactions de son supérieur. Allait-il réagir de manière excessive comme à son habitude, ou allait-il simplement utiliser son jeu de manipulation ?

- Monsieur le Président, sachez qu'il n'y a absolument rien entre Monsieur Bardel-

- Que cela soit vrai ou non, arrête simplement ce jeu de regards et de sourires avec lui, c'est clair ? exhorta-t-il sur sa personne

Il avais opté pour le deux scénario à la fois. il senti sa main attrapé sa cravate pour le tiré vers lui, bien trop proche de lui, sa cravate lui serrant sévèrement le cou mais heureusement malgré ça il arrivais encore à respiré

Politique Opposé ( Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant