Politique Opposé ( Tome I )

Chapitre 23 : A la belle étoile

Le matin s'était levé avec une douceur rare, et la lumière du soleil filtrée à travers les rideaux illuminait lentement la pièce où Jordan et Gabriel dormaient encore. La tranquillité du matin contrastait avec le tumulte de la veille. Les coussins étaient éparpillés autour d'eux, vestiges de leur bataille d'oreillers. Leur sommeil, profond et paisible, avait été un répit bien mérité.

Jordan émergea lentement du sommeil, un sourire flottant encore sur ses lèvres, comme une douce réminiscence de la veille. Il se redressa, laissant Gabriel encore endormi, ses bras enroulés autour de Jordan comme une étreinte protectrice. Jordan se leva avec précaution, essayant de ne pas réveiller Gabriel, et se dirigea vers la cuisine pour préparer un petit-déjeuner.

Les rayons du soleil caressaient doucement le sol en parquet de la cuisine, et Jordan apprécia le calme qui régnait. Il mit de l'eau à chauffer pour le café, sortit du pain pour les toasts, et prépara des fruits frais. Alors qu'il préparait le petit-déjeuner, il jeta un coup d'œil par la fenêtre, observant le jardin tranquille de la maison de l'oncle. C'était un lieu paisible, presque idyllique, qui contrastait fortement avec les événements chaotiques de la veille.

Gabriel, attiré par les arômes appétissants, se réveilla en souriant, se frottant les yeux. Il se leva et trouva Jordan en train de disposer les aliments sur la table. Gabriel s'approcha, l'enlaçant par derrière et posant un baiser léger sur son cou.

- Bonne matinée, murmura Gabriel, sa voix encore empreinte de sommeil.

Jordan rit doucement, se tournant pour faire face à Gabriel.

- Je crois que c'est toi qui m'as réveillé, murmura-t-il, sa voix pleine de tendresse. Mais je ne me plains pas.

Ils s'assirent à table, savourant leur petit-déjeuner dans une atmosphère détendue, leurs conversations allant de la banalité à des éclats de rire sincères. C'était un moment de répit, une pause bienvenue avant que la journée ne reprenne son cours.

Une fois le petit-déjeuner terminé, Gabriel proposa qu'ils passent voir un collègue en politique, un ami de longue date, pour discuter de certaines affaires professionnelles. Jordan accepta volontiers, heureux de passer du temps avec Gabriel en dehors des tumultes médiatiques.

Ils prirent la route ensemble, profitant du trajet pour parler de tout et de rien. Gabriel, concentré sur la route, expliqua que leur visite était principalement pour échanger des idées et obtenir des conseils. Jordan, bien que curieux, était surtout content de passer du temps avec Gabriel.

Cependant, leur visite ne se déroula pas aussi sereinement que prévu. En arrivant au bureau de leur collègue, ils furent accueillis par un groupe de personnes qui semblaient particulièrement agitées par les récents développements médiatiques concernant la prétendue liaison entre Gabriel et Jordan. Les murmures et les regards désapprobateurs ne leur échappèrent pas.

- Ils n'ont pas l'air contents, murmura Jordan à Gabriel, les yeux se posant sur les visages hostiles qui les entouraient.

Gabriel hocha la tête, préoccupé.

- On ferait bien de se cacher un moment. Ces gens ne semblent pas particulièrement amicaux aujourd'hui.

Ils se dirigèrent discrètement vers un placard situé dans un coin du couloir, espérant échapper aux regards curieux. Gabriel ouvrit la porte du placard et entra le premier, suivi de près par Jordan. Une fois à l'intérieur, ils se retrouvèrent dans un espace exigu, entourés de papiers et de dossiers.

Le silence pesant à l'intérieur du placard était presque palpable. Gabriel, toujours calme, essaya de rendre la situation plus confortable en attrapant un dossier et en le plaçant comme coussin sous les fesses de Jordan.