Chapitre 18 : Hâvre de Paix

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Gabriel restait assis dans le salon, le regard perdu dans ses pensées. Les révélations de Jordan continuaient de tourbillonner dans son esprit, l'empêchant de trouver un semblant de paix.

L'oncle de Jordan, qui l'avait observé en silence pendant un moment, se leva finalement de sa chaise et s'approcha de lui.

— Gabriel,  commença-t-il, sa voix adoucie par la compréhension.  Je veux que tu saches que... j'ai compris ce qui se passe entre toi et Jordan.

Gabriel releva brusquement la tête, surpris. L'oncle de Jordan esquissa un léger sourire.

— Ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas. L'important, c'est que vous soyez là l'un pour l'autre et que vous soyez heureux. Et tu es quelqu'un de bien, Gabriel. Jordan a besoin de toi.

Gabriel sentit un poids se lever de ses épaules, soulagé par l'acceptation de l'oncle de Jordan.

— Merci,  répondit-il sincèrement. Ça compte beaucoup pour moi, ce que vous venez de dire.

L'oncle de Jordan hocha la tête.

— Je vais rentrer maintenant. Jordan est entre de bonnes mains avec toi. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à m'appeler.

Il se pencha légèrement et posa une main réconfortante sur l'épaule de Gabriel.

— Prenez soin de vous deux.

Gabriel acquiesça, reconnaissant pour le soutien et la confiance que l'oncle de Jordan lui témoignait.

Il le raccompagna jusqu'à la porte, lui adressant un dernier sourire avant de le regarder s'éloigner dans la nuit.

Lorsqu'il referma la porte derrière lui, la maison sembla soudainement plus silencieuse, plus sombre.

Il se tourna vers la chambre, ses pensées revenant immédiatement à Jordan. Il savait que celui-ci avait besoin de repos, de calme, mais il sentait également une étrange inquiétude grandir en lui.

Gabriel finit par se diriger vers la chambre, se glissant doucement sous les couvertures à côté de Jordan. Il l'observa un instant, ses traits fatigués et les ombres de ses blessures visibles même dans la pénombre.

Jordan dormait, mais son sommeil semblait agité, son souffle irrégulier, comme s'il luttait contre quelque chose même dans ses rêves. Gabriel posa une main douce sur son épaule, espérant que sa présence suffirait à l'apaiser.

Soudain, Jordan se mit à bouger de façon brusque, son visage tordu par l'angoisse. Des murmures inintelligibles s'échappaient de ses lèvres, et Gabriel sentit son cœur se serrer.

Il savait que Jordan revivait probablement ses terribles moments avec Emmanuel dans son sommeil.

— Non... non... s'il te plaît...  Les mots de Jordan étaient faibles, mais emplis de terreur.

Gabriel se rapprocha, posant une main sur la joue de Jordan, sa voix douce mais ferme.

— Jordan, c'est moi... c'est Gabriel. Tu es en sécurité. Je suis là.

Jordan sursauta violemment, ses yeux s'ouvrant soudainement, emplis de panique.

Il avait du mal à distinguer la réalité du cauchemar, mais la présence réconfortante de Gabriel finit par l'atteindre.

Ses respirations étaient courtes et saccadées, et Gabriel continua de le calmer, lui parlant d'une voix apaisante.

— Ça va aller, je suis là, répétait Gabriel, son pouce caressant doucement la joue de Jordan. Tu es en sécurité maintenant. Emmanuel ne peut plus te faire de mal.

Politique Opposé ( Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant