Politique Opposé ( Tome I )

Chapitre 12 : Merci Gabriel..

Le soleil déclinait doucement à l'horizon, baignant la ville d'une lumière dorée. Après plusieurs jours d'incertitude et de douleur, Gabriel quittait enfin l'hôpital.

Le bandage à son épaule était encore serré, rappel constant des épreuves qu'il avait traversées, mais l'air frais sur son visage lui donnait l'impression de renaître.

Jordan, à ses côtés, restait silencieux, son regard scrutant les alentours avec une attention particulière. Ils traversèrent le hall d'entrée en direction du parking souterrain où leur voiture les attendait.

L’atmosphère était étrangement lourde, comme si quelque chose se préparait dans l’ombre.

Alors qu'ils descendaient la rampe du parking, un bruit sourd se fit entendre au loin, mais Gabriel n'y prêta pas attention, trop concentré sur sa respiration, sur la douleur qui persistait dans son corps.

Il tenta de se rassurer, de se dire que tout était terminé, que le pire était derrière eux. Mais la tension qui émanait de Jordan le trahissait. Il était nerveux, sur le qui-vive, et son instinct ne le trompait jamais.

Arrivés près de leur voiture, Gabriel sentit son cœur s'emballer lorsqu'il aperçut deux silhouettes sortir de l’ombre des piliers. Les hommes avançaient lentement, mais leur démarche dégageait une hostilité indéniable.

Jordan se plaça immédiatement devant Gabriel, son regard devenant acéré, prêt à tout.

— Reste derrière moi, Gabriel, ordonna Jordan d'une voix basse, mais ferme.

Gabriel hocha la tête, sentant l'urgence de la situation. Il voulait fuir, mais ses jambes refusaient de bouger. Avant qu'il ne puisse réfléchir davantage, l'un des hommes accéléra le pas et se précipita sur eux.

Jordan n'eut pas le temps de réagir pleinement. L'homme le saisit par le col et le plaqua violemment contre une voiture garée à proximité. Gabriel étouffa un cri en voyant Jordan encaisser le choc.

Le deuxième homme s’approcha et sans la moindre hésitation, asséna un coup de poing brutal dans le ventre de Jordan, qui se plia en deux sous l’impact.

— Non ! cria Gabriel.

son cœur se serrant à la vue de Jordan se faisant tabasser sans merci. La peur l’enracinait sur place, tandis que les deux hommes continuaient de frapper Jordan, le martelant avec une violence déchaînée.

Jordan tenta de se défendre, mais les coups pleuvaient trop vite, trop fort. Chaque impact résonnait dans le parking vide, se mêlant aux halètements de douleur de Jordan.

Gabriel se précipita enfin vers eux, décidé à intervenir, mais son corps blessé le trahissait, ses mouvements étant bien trop lents.

— Laissez-le tranquille !  hurla Gabriel, mais sa voix se perdit dans l'écho du parking.

Un des agresseurs se tourna brusquement vers lui, lui lançant un regard glacial avant de se concentrer à nouveau sur Jordan, lui assénant un coup de pied qui le fit tomber à genoux.

Jordan cracha du sang, mais son regard resta fixé sur Gabriel, comme une promesse silencieuse de protection.

Finalement, l’un des hommes recula, essoufflé, et lâcha Jordan, qui s’effondra sur le sol.

— Reste à ta place, Premier Ministre, cracha-t-il avant de s’éloigner avec son complice, leurs pas résonnant dans le silence pesant du parking.