Politique Opposé ( Tome I )

Chapitre 5 : Trahison

Gabriel ouvrit lentement les yeux, désorienté par la lumière douce du matin qui filtrait à travers les rideaux laissant une couleur doré s'infiltrer dans la pièce. Il sentit immédiatement le poids de Jordan, encore profondément endormi, contre lui.

Un instant, il resta immobile, se remémorant la nuit écoulée. Il n'avait jamais imaginé que son rival politique pourrait être aussi vulnérable, ni qu'il se retrouverait à jouer le rôle de protecteur.

Il tenta doucement de se dégager, mais la prise de Jordan se resserra instinctivement. Gabriel soupira légèrement, partageant un moment de tendresse silencieuse avec l'homme plus jeune.

Finalement, il se résigna à rester encore un peu, profitant de ce moment de calme avant que les réalités du monde extérieur ne les rattrapent.

Après quelques minutes, Jordan émergea lentement du sommeil, ses yeux clignotant alors qu'il prenait conscience de sa situation. Lorsqu'il réalisa qu'il était toujours enlacé à Gabriel, il se redressa brusquement, visiblement gêné.

- Pardon, murmura-t-il, ses joues légèrement rosies.

- Ce n'est rien, répondit Gabriel avec un sourire apaisant. Vous aviez besoin de repos.

Jordan hocha la tête, reconnaissant mais encore un peu perdu. Il se leva du lit et se dirigea vers la fenêtre, observant la ville qui s'éveillait. Gabriel se redressa également, s'asseyant sur le bord du lit.

- Nous devons parler de ce qui s'est passé hier soir, Jordan. Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons ignorer.

Jordan se tourna pour faire face à Gabriel, son expression sérieuse.

- Je sais. Mais je suis pas l'homme que vous croyez que je suis Gabriel.

- Monsieur Bardella.. j'ai vue des choses que je n'aurai jamais voulu voir..

Jordan le regarde dans les yeux.. comprenant qu'il avais vue par il ne sais qu'en moyen les marque sur son corp.

Les événements de la veille avaient ouvert une porte qu'aucun des deux hommes ne pouvait plus refermer. Leurs destins étaient maintenant inextricablement liés, et ils devaient naviguer ensemble à travers les tumultes à venir.

Assis dans cette chambre encore empreinte des cauchemars de la nuit passée, Gabriel et Jordan se préparèrent à affronter les vérités et les défis qui les attendaient.

— Comment... ? demanda le plus jeune.

— La porte de la salle de bain était mal fermée hier soir...

Jordan baissa la tête.

— Qui vous a fait ça, Monsieur Bardella ?

— Ça ne vous regarde pas !

Gabriel se leva et s'approcha de lui.

— Bien sûr que si, ça me regarde maintenant. Vous avez eu besoin de moi pour dormir correctement cette nuit. Alors, qui vous a fait ça ?

Jordan ne répondit pas, tentant de retenir ses larmes. Gabriel posa sa main sur la mâchoire du plus grand et redirigea délicatement son regard vers le sien.

— Monsieur Bardella, nous avons plus de choses en commun que vous ne le pensez...

Il le regarda dans les yeux et remarqua que les yeux du plus jeune dérivaient vers ses lèvres.

— Monsieur Bar—

L'homme posa son index sur les lèvres du plus petit et le regarda dans les yeux.