Chapitre 5 - JK

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Hi pups ! J'espère que vous allez bien ☺️. De mon côté, je suis heureuse de vous proposer un nouveau chapitre aujourd'hui. ❤️ Les patreons l'ont eu vendredi, car c'est un des avantages des personnes qui me suivent là-bas. Maintenant c'est à votre tour. 😘
Belle lecture
Love you

** 🌙**

Je suis recouvert de sang. La chasse s'est bien passée, mais Bomsu a travaillé salement. Le cerf qu'ils ont ramené était éventré et se dévidait presque dans les couloirs quand nous l'avons amené à Ulla et Ilan. Je suis sur le chemin du conseil, mais en attendant, je ne peux pas rejoindre les autres dans cet état. Seulement, avant de tourner dans le couloir, qui m'amène vers le bassin, une odeur me vient au nez et je me stoppe net, une main sur la paroi. Mes yeux se colorent en vermillon et mes pupilles se dilatent alors que je respire une grande bouffée d'air.

Miel et fleur de prairie.

Cette fragrance me terrasse toujours. Premièrement, parce qu'elle m'est irrésistible depuis que je l'ai découverte lorsqu''Étann n'a pas eu d'autre choix que de nous la révéler. La seconde raison vient du fait qu'il est un... mâle n'est pas censé porter une odeur aussi douce et fruitée. Enfin, disons que c'est très rare et cela dérange. Les Oméga femelles sont toujours celles qui ont les odeurs les plus sucrées. Cela a trait à leur statut. Elles sont pour nous la représentation de la fertilité, de la beauté et de la reproduction. Il est logique qu'elles soient attrayantes à nos yeux, ainsi qu'à nos nez... Mais Étann, c'est... tout ce dont j'ai besoin et que je ne pourrais jamais avoir. Son odeur est... indescriptible. Elle me transperce, me bouscule et m'assure que si les autres sont ennuyés par ce qu'elle représente, moi, elle me transcende. Son Oméga appelle mon Alpha d'une manière que je n'aurais jamais imaginée. C'est presque inhumain... Il n'aurait jamais dû me toucher, ni même m'approcher, car il est pour moi désormais une interdiction douloureuse. Je sais très bien qu'à ce moment précis, je devrais faire demi-tour et attendre qu'il quitte le bassin, pour m'y rendre. Mais c'est impossible. Je serre le poing.

Je ne peux pas l'avoir. Je ne peux pas l'avoir. Je ne peux pas l'avoir.

Je serre les mâchoires alors que mon Alpha gronde dans ma poitrine. Quand il m'apparaît, je suis soulagé. Il n'est pas dans le bassin, il est accoudé à celui-ci, les cheveux trempés, qui s'égouttent dans l'eau, la nuque découverte.

— Que se passe-t-il ? demandé-je, en avançant.

Il plisse le nez sous l'odeur forte d'hémoglobine qui me recouvre mêlée au bordel que sont mes émotions quand il est là, devant moi. Fébrile.

— Migraine, dit-il en se redressant et s'essuyant le visage.

Il tire ses cheveux mouillés vers l'arrière et je veux mourir. Il a les joues rougies de fièvre et je devine qu'il souffre toujours des maux de sa transformation récente. Il me fixe avec impassibilité. Je sais qu'il m'en veut toujours pour ce matin.

— Tu es fiévreux, dis-je sans pouvoir m'empêcher d'examiner son torse dénudé.

Il regarde sur le côté, agacé par ma présence. Je me retiens de lever une main à son front. Ce serait une très mauvaise idée.

— Tu ne vas pas me répondre ? demandé-je en cherchant son regard.

— Que veux-tu que je te dise ? Je suis un putain de lycan, qui se transforme en loup. Je n'y comprends rien et je n'ai qu'une seule envie, de planter mes crocs dans quelque chose et sortir courir. Mais je ne peux pas. Donc... Votre Altesse, je vais vous laisser.

Il me dépasse et j'ai mal à la mâchoire tant je serre les dents. Il me frôle l'épaule et nous frissonnons.

— Étann...

D'OR ET DE JAIS - Tome 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant