3. Tentative de Fuite

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Les jours passèrent, et chaque seconde se prolongeait en une éternité de douleur et de terreur. Aaron et Raphaël tenaient leur promesse de me faire vivre un enfer. Chaque jour apportait son lot de tortures physiques et mentales, mais je refusais de céder. Mon esprit, bien que meurtri, restait indomptable. La flamme de l'espoir brûlait toujours, même si elle vacillait dangereusement.
Thomas, le jeune garde, avait continué de me montrer une compassion discrète. Ses regards furtifs et ses murmures d'encouragement m'avaient donné la force de supporter l'insupportable Une nuit, après une session particulièrement brutale, il s'était approché de moi dans le couloir sombre alors que je retournais à ma cellule.

- Jenna, murmura-t-il, ses yeux trahissant son inquiétude. Il y a une façon de sortir d'ici, mais c'est risqué.

Je levai les yeux vers lui, l'espoir se ravivant.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Ce soir, je vais laisser la porte de ta cellule ouverte. Tu devras te faufiler jusqu'à la sortie arrière et courir dans la forêt. Ils auront du mal à te retrouver là-bas.

Mon cour battait à tout rompre à lidée de m'échapper. Pourquoi fais-tu ça ?

Thomas hésita un instant avant de répondre.

- Parce que personne ne mérite ce qu'ils te font subir.

Je hochai la tête, reconnaissante.

- Merci, Thomas. Je n'oublierai jamais ce que tu fais pour moi.

Cette nuit-là, j'attendis, le cœur battant à tout rompre, scrutant chaque ombre et écoutant chaque bruit. Finalement, comme promis, la porte de ma cellule s'ouvrit légèrement. Je me glissai hors de ma cellule, mes pas silencieux sur le sol froid. Je longeai les couloirs sombres, évitant les gardes patrouillant.
Arrivée à la sortie arrière, je poussai la porte avec précaution. L'air frais de la nuit me frappa, empli des senteurs de la forêt environnante. Je courus, mes pieds nus écrasant les feuilles mortes et les brindilles. L'adrénaline pulsait dans mes veines, chaque fibre de mon être concentrée sur ma fuite.

La forêt était dense, les arbres formant un labyrinthe naturel. Je courus sans m'arrêter, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Chaque craquement de branche, chaque bruissement de feuille me faisait sursauter. Je savais que je devais mettre le plus de distance possible entre moi et mes ravisseurs.
Après ce qui sembla une éternité, je m'arrêtai enfin, épuisée. Je m'adossai à un arbre, tentant de reprendre mon souffle. Mon corps était en feu, mais l'espoir de la liberté me poussait à continuer. Je savais que je ne pouvais pas rester ici longtemps. Ils allaient remarquer mon absence et commencer à me chercher.
Je repris ma course, m'enfonçant toujours plus loin dans la forêt. Les heures passèrent, et la nuit céda place à l'aube. La lumière du jour filtrant à travers les arbres apportait un répit temporaire, mais je savais que mes chances de m'échapper diminuaient à mesure que le jour avançait.
Soudain, des voix se firent entendre non loin. Mon cœur se serra de terreur. Ils étaient déjà sur mes traces. Je tentai de me cacher derrière un épais buisson, espérant qu'ils passeraient sans me voir.

- Elle doit être par ici, dit une voix que je reconnus comme celle de Raphaël.

- Cherchez partout.

Je retenais mon souffle, priant pour qu'ils ne me trouvent pas. Mais le destin semblait en avoir décidé autrement. Un des hommes s'approcha de ma cachette et m'aperçut.

- Elle est là !

Je bondis hors du buisson, essayant de fuir, mais ils étaient trop rapides. Ils me rattrapèrent en un instant, leurs mains m'agrippant brutalement. Je luttai de toutes mes forces, mais ils étaient trop nombreux et trop forts.
Raphaël s'approcha, un sourire cruel sur les lèvres.

L'Emprise Des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant