Chapitre 23 : Retour aux sources

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La porte s'ouvrit rapidement, révélant sa mère, Marie, qui s'arrêta net en le voyant. « Gabriel ! Mon Dieu, quelle surprise ! » s'exclama-t-elle avant de le serrer dans ses bras. « Entre, entre. Pourquoi tu ne nous a pas prévenus ? »

Gabriel sourit, se laissant envahir par la chaleur de l'accueil maternel. « J'avais juste besoin de m'éloigner un peu de Paris... Je voulais vous voir. Je me suis dis que ça serait une chouette surprise. »

Marie hocha la tête, comprenant sans qu'il ait besoin d'en dire plus. « Viens, je vais te préparer un thé. Nikolaï dort déjà mais il sera trop content de te voir, Fanny est là aussi. »

Ils entrèrent dans la maison, où l'odeur de la cuisine alsacienne flottait toujours dans l'air. Gabriel sentit une vague de nostalgie le submerger. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas goûté à cette paix et à cette sérénité.

« J'ai tellement de choses à te raconter, » dit-il en s'asseyant à la table de la cuisine, regardant sa mère sortir deux tasses du placard.

Marie se tourna vers lui, son regard bienveillant. « Prends ton temps, mon chéri. Nous avons toute la soirée. »

Un peu plus tard, Fanny entra dans la cuisine, les cheveux en bataille et les joues rosies par le froid. Elle s'arrêta en voyant Gabriel et un large sourire éclaira son visage. « Gab ! »

Elle se précipita vers lui et le serra dans ses bras. « Tu m'as tellement manqué, ça fait longtemps. Monsieur le politique n'a plus le temps pour sa famille ! » dit-elle, la voix empreinte d'émotion.

« Tu m'as manqué aussi, » répondit Gabriel en la serrant contre lui et en émettant un léger rire. « Comment ça va, ici ? »

Fanny recula, le regard pétillant. « La vie continue. Nikolaï est toujours aussi énergique, et moi, je jongle entre le travail et les activités ici. Mais ça va. »

Gabriel hocha la tête, appréciant cette normalité qu'il avait quittée pour la vie mouvementée de Paris. Ils passèrent le reste de la soirée à discuter de tout et de rien, Gabriel savourant chaque moment de cette simple convivialité familiale.


Le lendemain, Gabriel se leva tôt et descendit pour trouver sa mère déjà à pied d'œuvre, préparant le petit-déjeuner. Son petit frère de onze ans, entra en trombe dans la cuisine, s'arrêtant net en voyant Gabriel.

« Gabriel ! » s'exclama-t-il en courant vers lui pour un câlin. « T'es là ! Tu vas rester combien de temps ? »

Gabriel ébouriffa les cheveux de son frère en souriant. « Autant de temps que possible champion ! J'ai besoin de faire une pause. »

Il hocha vigoureusement la tête, visiblement ravi. « Tu veux jouer avec moi après le petit-déjeuner ? J'ai un nouveau jeu de société ! »

Gabriel rit. « Oui avec plaisir »

Ils passèrent la matinée à jouer, les rires de sa famille réchauffant le cœur de Gabriel. Il avait besoin de ces moments simples, loin des complications et des tensions de sa vie parisienne. Pourtant, malgré tout, l'ombre de Jordan planait toujours dans son esprit.

Plus tard dans la journée, Gabriel et sa soeur décidèrent de faire une promenade dans les vignobles. Ils marchèrent côte à côte, parlant de tout et de rien. Sentant la tension sous-jacente de son frère, elle finit par aborder le sujet délicat.

« Gabriel, qu'est-ce qui t'amène vraiment ici ? Je sens que quelque chose ne va pas. »

Il soupira, regardant les rangées de vignes s'étendre devant eux. « Ah tu sais... Les histoires de coeur... »

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