Chapitre 31 : Confrontations

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Le lendemain matin, Jordan se réveilla avec un mélange d'inquiétude et de détermination. Gabriel n'avait toujours pas répondu à ses messages de la veille, et cela le préoccupait. Il essaya de l'appeler, mais une fois encore, il tomba sur la messagerie. « Bon encore ta messagerie... Je vais commencer à la connaitre par coeur. J'espère que tu vas bien. Appelle-moi quand tu peux. » soupira-t-il avant de se préparer pour sa journée.

Jordan se rendit au siège de son parti, sentant une étrange familiarité dans le chaos organisé du bureau. Ses collègues l'accueillirent chaleureusement, ravis de le revoir. Il plongea rapidement dans son travail, enchaînant les réunions et les appels, déterminé à montrer qu'il était de retour et prêt à reprendre ses responsabilités.

La matinée passa rapidement, ponctuée par des discussions stratégiques sur les prochaines initiatives du parti. Jordan travaillait d'arrache-pied, veillant à rattraper le temps perdu. Sa détermination à prouver sa valeur et à regagner la confiance de ses collègues était palpable.

À midi, ses collègues proposèrent de sortir déjeuner ensemble. Jordan accepta avec plaisir, appréciant l'occasion de se détendre un peu. Alors qu'ils sortaient du bâtiment, un groupe de journalistes les attendait, caméras et micros en main.

« Monsieur Bardella, pouvez-vous nous parler de votre départ précipité ? » lança l'un des journalistes dès qu'il apparut.

Jordan se tourna vers eux avec un sourire professionnel. « J'avais juste besoin de temps pour réfléchir » répondit-il calmement.

Un autre journaliste posa une question plus personnelle. « Est-ce que l'annulation de votre mariage avait un rapport avec Monsieur Attal ? Est-ce la raison de votre départ ? »

Jordan prit une profonde inspiration, gardant son calme. « Je préfère ne pas m'exprimer sur ma vie privée. J'espère que vous comprenez. »

Les journalistes prirent note de sa réponse, qui n'était pas un oui mais surtout pas un non. Les questions continuèrent, mais Jordan les guida habilement vers des sujets politiques, évitant les questions trop personnelles.

Étonnamment, personne ne mentionna l'incident avec Gabriel et Jean-Luc Mélenchon, ce qui surprit Jordan mais lui apporta un certain soulagement. « Merci pour vos questions, mais je dois aller déjeuner maintenant, » dit-il finalement en souriant. « Bonne journée à vous. »

Il partit en rigolant avec ses collègues, les flashs des photographes crépitant derrière eux. Le déjeuner se passa agréablement, et Jordan apprécia la normalité de ces moments simples. Ses collègues, bien que curieux, respectèrent son espace personnel et ne posèrent pas de questions intrusives.

Après une longue journée de travail, Jordan décida de rentrer chez lui pour se reposer. Gabriel n'avait toujours pas donné de nouvelles, et bien que cela l'inquiétait, il sentait qu'il avait besoin d'espace. Il ne voulait pas débarquer chez lui à nouveau sans invitation malgré son envie d'avoir de ses nouvelles.

Il passa donc la soirée seul dans son appartement, réfléchissant à sa relation avec Gabriel et aux défis qu'ils devaient surmonter. Il savait que la situation n'était pas facile pour lui, tiraillé entre leur histoire et sa carrière politique exigeante mais il aurait voulu qu'ils puissent en parler ensemble.


De son côté, Gabriel se réveilla ce matin là avec un profond sentiment de fatigue. La nuit avait été courte et agitée, remplie de pensées tourmentées et de doutes. Il se leva difficilement et se dirigea vers la cuisine pour se préparer un café. Alors qu'il s'asseyait à la table, son téléphone vibra. C'était un appel de Jordan. Il regarda son téléphone un moment avant de le poser sans y répondre.

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