Gabriel Attal était chez lui, entouré de son équipe. La soirée du gala approchait à grands pas, et chaque détail devait être parfait. Sa conseillère en communication, Mathilde, était en train de passer en revue une série de costumes, cherchant celui qui conviendrait le mieux à l'image qu'ils voulaient projeter.
« Celui-ci, » dit-elle en montrant un smoking bleu marine. « Il est élégant sans être trop ostentatoire. »
Gabriel acquiesça distraitement. Il se laissa habiller, ses pensées vagabondant loin des tissus et des coupes. Son coiffeur s'affairait à arranger ses cheveux de manière impeccable, et son maquilleur appliquait une légère touche de poudre pour éliminer toute brillance indésirable sous les projecteurs.
« Gabriel, tu dois te souvenir de saluer le président dès ton arrivée, puis de te diriger vers la section où se trouvent les autres ministres. Ensuite, on salue les invités de marque avant de rejoindre le buffet. »
Il hocha la tête, mais sentait son esprit se déconnecter pendant quelques secondes. Tout cela en valait-il vraiment la peine ? Gabriel avait toujours eu des intentions pures en se lançant en politique. Il voulait changer le monde, montrer aux Français qu'un politicien pouvait être bienveillant et à l'écoute. Et le voilà, dans une situation délicate, obligé de mentir pour sauver les apparences.
La trahison de ses idéaux le rongeait. Il n'était pas fait pour le mensonge, ni envers ses proches ni envers le peuple. En se demandant comment il en était arrivé là, sa frustration monta. La faute en incombait à Jordan Bardella, avec ses sourires en coin et ses phrases ambiguës. Il l'avait mis dans cette situation, mais ce soir, Gabriel se promettait de tourner la situation à son avantage. Ce soir, une seule chose comptait : battre Jordan Bardella à son propre jeu.
À l'arrivée au gala, Jordan Bardella ne pouvait s'empêcher de chercher Gabriel du regard. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il espérait que Gabriel viendrait seul. Il ne croyait pas à cette histoire de relation heureuse dont Gabriel parlait. Jordan était en train de discuter avec les membres de son parti, dont Marine Le Pen, qui lui demanda si il cherchait quelqu'un en particulier.
Jordan secoua la tête. « Pas du tout, je suis juste un peu fatigué, j'ai la tête ailleurs. Je vais me chercher à boire. »
Il se dirigea vers le bar pour prendre une coupe de champagne. En se retournant, il aperçut Gabriel entrant dans la salle, rapidement suivi par un homme grand et costaud. Jordan ressentit comme une pique dans la poitrine et se demanda pourquoi cette vision le troublait autant.
Gabriel ne l'avait pas encore vu, mais Jordan les observait avancer dans sa direction. Tentant de faire demi-tour, il se retrouva bloqué par plusieurs personnes, l'obligeant à rester sur place. Finalement, il se retrouva nez à nez avec Gabriel et son compagnon.
« Bonsoir, Monsieur Bardella, » dit Gabriel avec un sourire légèrement provocateur. « Je vois que vous êtes venu seul. »
Jordan se força à sourire. « Bonsoir, Monsieur Attal. En effet, je suis venu seul. Mais je suis sûr que je trouverai de la bonne compagnie ici. » Il jeta un regard en direction de Julien, qui se tenait à côté de Gabriel. « Et vous, vous êtes venu avec... ? »
Gabriel, gardant son calme, répondit avec assurance. « Voici Julien, mon compagnon. Nous sommes ravis d'être ici ce soir. »
Julien tendit la main vers Jordan. « Enchanté, Monsieur Bardella. »
Jordan serra la main de Julien, masquant sa frustration derrière un sourire poli. « Enchanté également, Julien. »
Gabriel le regarda droit dans les yeux, un éclat de défi dans son regard. « Profitez bien de la soirée, Jordan. Nous aurons sûrement l'occasion de discuter plus tard. »
Jordan hocha la tête, son esprit bouillonnant de questions et de ressentiment. Alors que Gabriel et Julien s'éloignaient, il se promit de ne pas laisser cette soirée se dérouler sans réagir. Peu importait les rumeurs et les jeux politiques, il ne comptait pas se laisser dominer si facilement.
Jordan regarda Gabriel et Julien s'éloigner, son esprit toujours en ébullition. Il se força à reprendre ses esprits et à se concentrer sur les invités autour de lui. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil discrets vers Gabriel, observant chaque mouvement, chaque interaction. Il devait admettre, même si cela le contrariait profondément, que Gabriel jouait bien son rôle.
De son côté, Gabriel se sentait étrangement serein. Il savait que Julien jouait son rôle à la perfection, et cela le rassurait. Cependant, une partie de lui ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Il n'aimait pas mentir, surtout pas à une telle échelle. Mais pour l'instant, il n'avait pas le choix.
Julien, sentant la tension de Gabriel, lui serra doucement la main. « Ça va aller, Gabriel. On s'en sortira. »
Gabriel hocha la tête, reconnaissant du soutien de son ami. Ils continuèrent à saluer les invités, échangeant des politesses et des sourires. Le gala battait son plein, et Gabriel commençait à se détendre légèrement.
Plus tard dans la soirée, Gabriel se retrouva seul un instant, Julien étant parti chercher à boire. Il savourait ce moment de calme quand Jordan Bardella s'approcha de lui.
« Alors, vous semblez bien entouré ce soir, » dit Jordan avec un sourire en coin.
Gabriel haussa un sourcil. « On dirait bien que oui. Et vous, toujours seul ? »
Jordan prit une gorgée de son champagne avant de répondre. « Peut-être que je préfère choisir soigneusement mes compagnons de soirée. »
Gabriel éclata de rire. « Toujours le mot pour rire. J'espère que vous profitez bien de la soirée. »
Jordan le fixa, son regard sérieux. « Gabriel, vous savez aussi bien que moi que cette mascarade ne trompe personne. »
Gabriel garda son sourire, bien qu'il sente son cœur s'accélérer. « Je ne sais pas de quoi vous parlez. »
Jordan s'avança un peu plus près, son ton devenant presque murmuré. « Nous savons tous les deux que cette 'relation' est un mensonge. Mais pourquoi ? Pourquoi vous donner autant de mal ? »
Gabriel soutint son regard, refusant de se laisser intimider. « Peut-être que certaines choses valent la peine d'être protégées, même avec des mensonges. »
Jordan recula légèrement, son sourire de retour. « Très bien. Amusons-nous à ce jeu alors. Mais souvenez-vous, je ne suis pas si facile à battre. »
Avant que Gabriel ne puisse répondre, Julien revint avec deux verres de champagne. Il tendit un verre à Gabriel, puis salua Jordan avec un sourire poli. « Tout va bien ici ? »
Gabriel hocha la tête. « Oui, tout va bien. Merci, Julien. »
Jordan les regarda tous les deux, son sourire s'élargissant. « Profitez bien de votre soirée, vous deux. Je suis sûr que nous nous reverrons bientôt. »
Gabriel et Julien regardèrent Jordan s'éloigner, et Gabriel sentit une vague de détermination monter en lui. Peu importe ce que Bardella pensait ou disait, il était prêt à tout pour défendre sa position et ses valeurs. La soirée était loin d'être terminée, et il était déterminé à en sortir vainqueur.
Le reste de la soirée se déroula sans accroc majeur. Gabriel et Julien jouèrent leur rôle à la perfection, et la plupart des invités semblaient croire à leur histoire. Cependant, Gabriel ne pouvait ignorer la présence constante de Jordan, ni l'effet perturbant qu'il avait sur lui. Il savait que ce n'était que le début d'une bataille plus complexe et intense.
Lorsqu'il rentra chez lui cette nuit-là, Gabriel se sentit épuisé, mais aussi étrangement revigoré. Il savait qu'il avait fait ce qu'il fallait pour protéger sa carrière et ses valeurs, même si cela signifiait mentir. Alors qu'il se préparait à se coucher, il se promit de rester fort et de ne pas laisser Jordan Bardella le déstabiliser. Après tout, il avait une campagne à gagner.
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Au cœur du pouvoir
FanficDans une France secouée par la dissolution de l'Assemblée nationale, Jordan Bardella, député européen charismatique, et Gabriel Attal, Premier ministre résolu, s'affrontent sans relâche sur les plateaux télévisés. Leur rivalité est intense, chacun d...