Depuis six heures, ils attendaient dans une des la salle d'attente privée du bloc opératoire du HealthMore. Salle d'attente moderne, composés de diverses machines à soda ou de plats préparés sains. Ce service se composait de trois salles privés et de deux publiques.
Au loin, Arthur arrivait. Éléonore ne le quittait pas des yeux, soulagée. Alors qu'il n'arrivait à son rythme, elle se précipita, le prit dans ses bras et pleura.
- Éléonore, doucement. Je vais bien.
Elle essuya ses larmes puis elle s'installa à nouveau près de Thomas et Arnaud.
- Vous pensez qu'il s'en sortira ? s'inquiétait Thomas.
Arthur s'asseyait difficilement près d'eux suite à ses douleurs. Il présentait une fracture à deux côtes ainsi qu'une douleur au genou droit. Quelques ecchymoses se présentaient également à quelques endroits mais sans gravité.
- Dans quel état était-il ? se questionnait Arthur.
- Sa jambe était très mal en point, il ne savait plus la bouger, continuait Thomas.
- Pourquoi n'as tu pas agis Éléonore ? l'interpelait Arnaud.
- Comment ça ?
- Tu pouvais le soigner, déclarait-il d'un ton irrité en se levant de sa chaise.
- Je ne peux pas.
- Tu ne peux pas ? Es-tu égoïste à ce point?
- Arnaud ça suffit ! intervenait Arthur.
- Non, laisse-le Arthur. Je vais attendre plus loin, disait-elle en se levant.
Éléonore se leva, regarda Arthur et se dirigea vers une autre salle d'attente.
- Tu es un vrai abruti Arnaud, s'écriait Thomas.
- Est-ce que j'ai eu tort ?
- Ce qui s'est passé n'est pas de sa responsabilité. Nous étions conscients qu'en rejoignant cette équipe, il y avait un risque de ne pas revenir ou de ne pas revenir entièrement, poursuivait-il.
- Nous avons une ...
Mais aucun mort ne sortit de la bouche d'Arnaud. Il observa ses camarades en cherchant à poursuivre sa phrase, mais sans succès.
- Tu ne peux pas le dire à voix haute. C'est un secret d'état Arnaud. Je vais voir où est Éléonore. S'il y a du nouveau concernant Mathias, dites-le nous, répliquait Arthur.
Bien qu'il fût encore affaibli par la situation, il marcha jusqu'à Éléonore qui n'était qu'à une dizaine de minutes des garçons. Elle se trouvait à côté d'un distributeur en train de boire un coca cola.
- Tu te caches ici petite, lui disait-il en souriant.
- Je ne peux pas intervenir dans ce genre de situation.
- Je me doute que c'est compliqué, tu n'as pas à te justifier auprès de nous concernant tes décisions.
- Ce ne sont pas les miennes. Une clause a été ajoutée à mon contrat. Ce n'est pas une mauvaise chose, cela assure ma sécurité et celle de ma famille. Cela me permet d'éviter d'être une créature de foire et d'être scrupuleusement étudiée par les chercheurs.
Arthur fut surpris de cette révélation. Elle semblait abattue au vue de la situation.
- Je ne souhaite pas poursuivre, je suis fatiguée de devoir constamment démontrer ma valeur et encore plus au sein de cette équipe, poursuivait-elle.
- Ce n'est jamais facile, Éléonore. Tu es jeune et il est fort probable que tu occupes le poste le plus élevé. T'attendais-tu à de la simplicité?
- Non, j'étais consciente que j'allais faire face à des obstacles, mais pas en acceptant ce poste au sein de cette équipe, déclarait-elle en se levant.
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Et si tout devenait réel ?
ParanormalEléonore fixait attentivement sa petite fille Ella. Passionnée, curieuse, enthousiaste et empreinte d'assurance. Elle lui évoquait sa jeunesse. Malgré son esprit ouvert, Eléonore ne savait pas comment lui expliquer l'existence des êtres surnaturels...