Chapitre XVIII - le chemin

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Salut, petit message de début de chapitre pour vous conseillez d'écouter la musique en même temps que de lire afin de mieux ressentir certaines choses. Bonne lecture !

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Le soleil peine à percer les nuages épais du matin, plongeant la forêt dans une grisaille morne. J'avance lentement à travers les arbres, chaque pas faisant craquer les feuilles mortes sous mes pieds. Mon esprit est en ébullition, ma colère contre Hériclès s'entremêlant avec une profonde douleur et une détermination farouche. Les mots d'Aigidios résonnent encore dans ma tête, mais je refuse de les laisser m'ébranler. Il ne comprend pas. Il ne peut pas comprendre.

Je continue d'avancer, la forêt se refermant autour de moi comme une cage vivante. Chaque bruissement de feuilles, chaque craquement de branche semble chuchoter des avertissements. Pourtant, je n'écoute que la rage et la tristesse qui tourbillonnent en moi. Loin d'Aigidios, je suis seule avec mes pensées, cherchant désespérément une solution, un indice, quelque chose qui pourrait enfin révéler la vérité.

Les paroles d'Arès, formulées la veille, reviennent sans cesse. "La trahison est proche, et ceux que tu crois connaître pourraient bien être ceux qui te poignarderont dans le dos." Même si cela me fait du mal de l'admettre, il avait raison. Et si Hériclès était réellement coupable ? S'il avait trahi Shaina, notre amie ?

Le chemin me conduit progressivement vers les alentours du village où Shaina et moi avions vécu. Chaque pas semble m'éloigner un peu plus de mon ancienne vie, m'enfonçant dans un monde de doutes et de méfiance. Soudain, à travers les arbres, je distingue des silhouettes familières. Mon cœur s'emballe alors que je m'approche prudemment.

Hériclès se tient là, son visage marqué par la douleur. Il est visiblement blessé, son épaule ensanglantée et sa démarche hésitante. À ses côtés, Aigidios et Seiya se tiennent droits, leurs regards se tournant vers moi avec une intensité qui me coupe le souffle. Ils me fixent comme si j'étais un monstre, une menace.

- Qu'est-ce que... qu'est-ce qui se passe ici ? dis-je, ma voix tremblant malgré moi.

Aigidios me regarde, une lueur de déception et de colère dans ses yeux. Seiya, quant à lui, semble sur le point d'intervenir, son poing serré.

- Rhéa, tu es allée trop loin, dit Aigidios d'une voix froide. Regarde ce que tu as fait.

Je cligne des yeux, incapable de comprendre. Hériclès, blessé, me fixe avec une expression de souffrance et de confusion.

- Je ne comprends pas... Qu'est-ce qui s'est passé ? demandai-je, la panique montant en moi.

Seiya avance d'un pas, sa voix grondant de colère retenue.

- Hériclès est venu nous dire qu'il avait découvert quelque chose d'important. Il voulait te parler, mais tu l'as attaqué avant qu'il ne puisse expliquer quoi que ce soit. C'est cela que tu veux ? Devenir une brute aveuglée par la vengeance ?

Mon cœur se serre à ces mots. Non, ce n'était pas moi... Je n'ai jamais voulu blesser Hériclès, seulement découvrir la vérité. Mais les regards accusateurs d'Aigidios et de Seiya me font douter de mes propres intentions.

- Ce n'est pas possible... Je ne l'ai pas attaqué ! Je... Je cherchais seulement des réponses, dis-je, ma voix faiblissante.

Hériclès, malgré sa douleur, prend la parole, sa voix brisée.

- Rhéa... Nous étions tous amis. Shaina n'aurait jamais voulu que nous nous déchirions ainsi. J'ai trouvé quelque chose... quelque chose qui pourrait nous aider, mais maintenant...

La légende de RhéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant