Le bateau, alors si isolé, loin du port,
Frappé, il tangue et coule, on crie danger de mort.
Le naufrage est si lent, silencieux et si long
Qu'en coulant, on sait qu'un jour viendra le fond.
Mais mon groupe, pour beaucoup hausse les épaules
Ou se plonge dans des discours à tours de rôle
"Il faut bien réfléchir, il n'y a pas d'urgence,
Attendons." La mer s'agitait dans tous les sens
.
Sans dire qu'à l'instinct il faut toujours agir,
Je voulais les réveiller, ou viendrait le pire.
Hélas ! Ne parvenant à convaincre grand monde
Je lâchai donc les mains de la sinistre ronde.
Le bateau où je suis n'est pas "mon" bateau
Et, en fait, j'aurais dû le faire bien plus tôt.
N'étant pas capitaine, je sors du navire,
Amusez vous sans moi à justifier le pire.
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Le parfum de l'eau
Poetry"Il est seul. Sa boussole interne mais inerte Indique pour tout Nord l'étendue de sa perte" Recueil de poèmes de Liv Pirosh.