Livai adopte la petite fille trouvée. Guidée par une curiosité vivifiante, cette dernière part en camp d'entraînement intensif pour rejoindre l'armée dans l'optique d'intégrer le bataillon d'exploration.
Mais personne n'aurait pu prédire une rencon...
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Run Boy Run
PDV Livai, QG du bataillon, + de 10 ans auparavant
Quand je m'étais réveillé dans la maison en bois, je m'étais dit : « Qu'est-ce que je vais faire de la gosse ? ».
C'était tentant de la placer en foyer et d'oublier son existence. Puis je m'étais rappelé que l'enfant blottie contre mon torse était celui de ma défunte cousine et que mon sang coulait dans ses veines.
Elle avait les cheveux ébènes des Ackermans, le nez des Ackermans et vu comme elle chiffonnait ma chemise de son petit poing, elle avait la poigne des Ackermans.
« Ta cousine t'a fait suffisamment confiance pour te la confier à toi et pas à l'Organisation » m'a rappelé la voix dans la tête.
La petite a ouvert les yeux. Ils sont pareils à ceux de sa mère : d'un argenté pur. Sa petite bouche rose s'est ouverte de surprise, elle ne se rappellerait plus sur qui elle s'était endormie hier.
Puis peu à peu, un grand sourire a éclairé son visage. Je n'étais qu'un inconnu pour elle mais j'étais là et ça semblait lui suffire.
Elle s'est hissé à quatre pattes en équilibre sur moi et a rampé vers ma tête. Elle s'est assise sur mon plexus solaire et s'est penchée en avant.
Ses deux bras minuscules ont avancé vers mon visage et ses petites mains chaudes se sont posées sur mon visage.
Petite chose : Coucou ! Gazouille-t-elle.
Mon yeux se sont écarquillés. Elle peut parler ?
Y'avait un petit soleil dans la poitrine. Je me sentais étrangement bien dans ce lit au drap blanc avec une petite enfant. J'étais étrangement apaisé. J'avais étrangement envi de la garder avec moi.
Quelques heures plus tard
J'étais de retour au QG. Mon escouade avait déjà commencé à s'entraîner sans moi. Parfait. Tous les soldats semblaient surpris de le voir avec une enfant blottie dans la cape émeraude. Elle jouait avec les ourlets et se tortillait dans les bras. J'avais pensé à lui mettre un coup sur la tête pour qu'elle se tienne tranquille sur le trajet mais son air innocent m'avait dissuadé.
Je suis allé voir Hanji qui traînait entre les bocaux de l'infirmerie. Je ne savais pas quoi faire d'autre.
Elle avait ouvert la bouche en O quand elle nous avait vu puis avait essayé de soulever la gamine par la jambe. Qui aurait cru que j'avais plus de délicatesse qu'elle avec les enfants ?
