Livai adopte la petite fille trouvée. Guidée par une curiosité vivifiante, cette dernière part en camp d'entraînement intensif pour rejoindre l'armée dans l'optique d'intégrer le bataillon d'exploration.
Mais personne n'aurait pu prédire une rencon...
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PDV Vassilia
Mes yeux s'ouvrent doucement. Dans le liquide bleutée, les paupières papillonnent. Je sens mon corps engourdi se tortiller dans la substance gélatineuse.
Les remous du liquide étrange m'indiquent que c'est aussi le cas d'Abby. Mon frère a des soubresauts et des spasmes pendant un instant puis finit par se réveiller en sursaut. Ses yeux s'agitent un instant puis finissent par se poser sur moi.
Nous restons là un moment, à nous regarder dans les yeux, comme si nous ne croyons pas possible de se retrouver un jour.
En un instant, nous nous retrouvons hors de la cuve, assis par terre, l'un blotti contre l'autre.
- Abby... je murmure comme pour me convaincre que c'est réel.
Je sens une larme chaude rouler sur mon épaule.
Je ne sais pas comment il a pu me reconnaître après plus de dix ans sans se voir.
- Comment ça va choupette ? Me demande-t-il doucement en prenant mon visage en coupe. Ses yeux parcourent mon corps, comme pour se prouver que je suis bien vivante, devant lui.
Une larme coule puis de longs sanglots secouent mon corps.
- Je ne sais pas Abby. Mais je suis heureuse de te retrouver après avoir passer des années à pleurer y'a perte.
...
Il fait nuit quand nous sortons enfin du laboratoire. Les cendres sont retombées à terre. Je ne sais pas quand nous sommes ni combien de temps j'ai « dormi » dans la cuve.
Les mots gravés sur le mur n'étaient pas effacés et sont ancrés dans ma mémoire.
Bravo princesse. Si tu es arrivée jusqu'ici c'est que tu es revenue et je ne suis sûrement plus de ce monde. Je suis désolé pour tout. Je n'ai jamais voulu de ça pour toi. Ta destinée est ton choix. Personne ne pourra plus entraver ta liberté. Rends-toi à ***********. Je te fais confiance. Alban
Mon instinct me pousse à me rendre à l'adresse qui est à plusieurs dizaines de kilomètres. Nous y allons à pied alors nous aurons le temps de discuter pour nous retrouver.
Abby et moi sommes songeurs. Je crois personne entre lui et moi n'était prêt à se revoir.
Je repense en a l'incendie et au combat que j'ai mené. Les souvenirs se repassent en boucle dans ma tête comme si c'était hier. Je revois cette petite fille que j'ai tué, le cadavre d'Alban et son sang sur mes mains, moi errant dans le laboratoire, les flammes qui me bouffaient les jambes, la cuve, Abby, le message sur le mur, le liquide qui apaise mes brûlures et puis... le noir.
