Chapitre 25
(935 mots)
PDV VassiliaMes bottes en cuir souple claque sur le sol de pierre des galeries des bas-fonds. J'ai mis deux jours à cheval à arriver ici. Je ne suis pas aller trop vite, au contraire, j'ai profité de la paix que m'offrait la solitude, car je sais que ça ne va pas durer.
Je connais ce labyrinthe comme ma poche et pourrais m'y retrouver les yeux fermés. Je sais pertinemment ou dort Mark. Des années sont passées et je suis presque sûre vu qu'il est retourné dans notre ancienne chambre, celle que nous partagions alors que l'Organisation n'était qu'un groupe d'une vingtaine de personnes pleines de rêves dans la tête.
J'arrive devant cette porte de bois. Rien n'a changé depuis quinze ans. Je ne toque pas, sachant qu'elle n'est jamais fermé. Il déteste ça. Ça lui donne l'impression d'être prisonnier de la pièce.
Je pousse la porte et la referme dans mon dos. Mon souffle se coupe quand je vois sa silhouette de dos. Attablé à un bureau, il semble plongé dans un document.
Mark : Je t'ai déjà dit de ne jamais rentré ici Yvi. Attends-toi dehors et toque.
Je me mords la lèvre pour ne pas émettre le moindre bruit. Sa voix a changé. Elle a gardé son grain rugueux mais est nettement plus grave. Comment a-t-il pour grandir aussi vite ? Son corps est plus vieux que mois. Bordel on a 12 ans d'écart maintenant. Il a vieilli pendant que je suis restée bloquée dans le passé.
Je marche jusqu'à lui dans un bruit. Il doit sentir une présence se rapprocher mais dois trouvé bizarre qu'il n'y ai aucun son.
Mark : Qu'est-ce qui se pass~
Sa voix se coupe quand je pose ma main sur son épaule. Il se tourne doucement vers moi. Je vois l'hésitation dans son regard quand il scrute mon visage.
Il se lève brusquement, renversant sa chaise, et se met en position de combat, les poings C protégeant son visage.
- Tu as toujours eu les jambes un peu trop écartées. Je lui dis. Je te le répète tout le temps Mark.
Mon regard me transperce. Le sien aussi. Soudain tout son corps se relâche. Il semble vieillir d'une dizaine d'années d'un coup.
Mark : Vassilia ?
Sa voix n'est qu'un murmure.
- Oui c'est comme ça qu'on m'appelle.
Il titube de quelques en arrière en comme si je l'avais frappé. Puis se jette sur moi et échoue dans les bras. Ma tête se loge au niveau de son cou qui était autrefois une trentaine de centimètres plus bas. Son parfum suave et familier m'inonde. Ça sent... la maison.
...
Il passe une main nerveuse dans ses cheveux bruns.
Mark : Alors tu va rester ?
Ça fait de d'heures qu'on parle. Il doit faire nuit dehors mais le temps dans les bas-fonds est toujours le même. Je lui ai tout raconté. Ou du moins le peu que je sache.
- Ouais. C'est le retour de l'Ange Rouge.
Mark : Merde alors ! J'aimais bien diriger !
Son sourire arrogant me ramène des années en arrière. Lorsqu'il sourit comme ça, il ressemble vraiment au gosse un peu trop sur de lui qu'il était.
- Comment avance l'Organisation ?
Mark : De deux cent personnes ont est passés à trois cents. On a assez de bases à l'extérieur pour abriter tout le monde en dehors des bas-fonds.
- Waouh... Bravo.
Il esquisse un sourire.
Mark : J'ai fait en sorte de placer pas mal d'espions dans l'armée. Je m'y suis moi-même intégré.
- Vraiment ? Ce n'est pas ton genre pourtant. Tu es dans quel corps d'armée ?
Mark : Bataillon d'exploration. Je suis sous les ordres du caporal chef Ackermann.
J'ai failli recracher la tisane qu'il m'a servie.
- Tu déconnes ?!
Mark : Pas le moins du monde !
Mon cerveau tourne à toute vitesse. Je réfléchis déjà à tout ce que je peux et vais faire.
Mark : Alors c'est quoi le plan ? Ne me fais pas croire que tu n'y a pas réfléchi.
Je reste silencieuse quelques temps, ancrant mon regard dans le sien.
- Personne ne sait que je suis vivante. On va en profiter. Je n'ai pas beaucoup de temps. On doit prendre de vitesse le gouvernement et instaurer une nouvelle politique avant que... je meurs. Car ce sera définitif cette fois.
Les muscles fins de ses épaules et ses bras se contractent indéniablement. Nous sommes assis l'un fasse à l'autre sur le lit, nos jambes sont emmêlés. Je sais qu'il fait un effort pour se contrôler et ne pas me broyer les cuisses.
Mark : Vassilia... Tu vas devoir te confronter à ta fille.
Ma mâchoire se sert.
- Elle ne rejoindra pas l'Organisation ?
Mark : Non. Livai et Erwin l'ont dressée en parfaite soldate. Tu vas devoir agir contre elle si tu veux pouvoir atteindre tes objectifs. Elle ne sait rien de toi et ne sait pas que je suis Mark. Pour elle je ne suis que Daris, son meilleur pote et son camarde d'armée. Je lui ai donné rendez-vous demain et tant que Mark, chef de l'Organisation. Elle me tendra certainement une embuscade. (NDA : Pour ceux qui ne l'ont pas bien compris, sachez que le point de vu de Vassilia se déroule antérieurement aux PDVs de Kossi.)
- Tu me demandes de te laisser te faire emprisonner ?
Mark : Oui.
- Ils vont te torturer.
Mark : Je sais.
Un sourire taquin prend forme sur ses lèvres.
- Qu'est-ce qui te fait sentir aussi confiant ?
Mark : Je sais que tu viendras me chercher.
Il n'a pas tort. On se l'est promis. C'est lui et moi contre le reste du monde.
- Contente de te retrouver Mark. L'Ange Rouge reprend du service à partir d'aujourd'hui !
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Pleurer sous la pluie (T.2 SNK)
FanfictionLivai adopte la petite fille trouvée. Guidée par une curiosité vivifiante, cette dernière part en camp d'entraînement intensif pour rejoindre l'armée dans l'optique d'intégrer le bataillon d'exploration. Mais personne n'aurait pu prédire une rencon...