14. Confessions

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Chapitre 14
(1015 mots)


Chapitre 14(1015 mots)

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PDV Livai

Mon esprit est embrumé lorsque nous rentrons au QG du bataillon. Le combat est terminé et je tremble encore. L'adrénaline ne quitte pas les veines et continue de couler.

A côté de moi Kossi marche. Elle aussi est livide. Ce n'est pas la première fois qu'elle voit des cadavres. Mais je préfère me dire que c'est ça plutôt qu'autre chose.

Elle n'a pas pipé mot depuis le retour de mission.

Lorsque nous rentrons, elle essaye de se diriger vers son dortoir mais je la retiens par le poignet.

- Tout va bien ?

Kossi : Oui.

- Menteuse. Je la contredis.

Maintenant que les pensées sont plus claires, Jenn suis persuadé. Alors je mets mes émotions en mode « off » pour me concentrer et l'aider.

Le couloirs du QG a été déserté par les soldats qui sont allés se coucher.

Kossi : Je ne mens pas.

- Aloes qu'est-ce que tu vas faire la ?

Kossi : Je vais me coucher.

- Sans te laver ? Alors que tu es poisseuse de sang et de sueur ?

Elle ne réponds rien et détourne le regard.

- Je te l'ai dit. Je sais que quelques chose cloche. Jamais tu ne vas te coucher dans une douche.

Elle esquisse un sourire.

Kossi : Depuis quand tu es voyante ? J'espère au moins que te secours de spiritualisme n'ont pas coûté trop chers.

Elle le dit avec un rictus moqueur. Je grimace.

- Tch ! Arrêtes de faire cette tête ! Tu ressemble à ton pote chelou !

Cette fois elle sourie franchement.

Lorsque je lui tire le poignet elle me suit. Je la guide vers ma chambre. J'ai une salle de bain privée alors je lui passe des habits et elle file se doucher. Lorsqu'elle a finit, elle s'affale sur mon lit et me laisse la place d'y aller à mon tour.

Lorsque je sors de la pièce pleine de buée, je ne porte qu'une chemise légèrement ouverte et un pantalon léger.

Kossi m'attend, allongée en étoile sur mon grand lit blanc. Son visage est neutre et engrangement vidé d'enthousiasme. Elle semble remettre toute son existence en question.

Je m'assois à ses côtés en plissant les draps.

- Qu'est-ce qui se passe dans ta tête pour que tu tires cette tronche ? Je lui demande.

Ok. Dans ma tête ça rendait plus délicat...

Kossi : Vas-y dis que je suis moche ! Elle s'insurge.

- Hmm... D'accord je ne le dis pas. Je ricane.

Elle me donne un petit coup dans la cuisse et s'esclaffe. Je souris. J'ai l'impression par moment de perdre la petite Kossi qu'elle était. Mais c'est dans ces moments doux que je retrouve un peu de son innocence et sa pureté d'enfance.

- Alors dis moi maintenant ce qui ne va pas.

Un silence s'installe. Et quand je pense qu'elle ne répondra définitivement pas, elle parle.

- Parle moi de ma mère. Elle souffle.

Je sursaute et un pincement douloureux serre ma poitrine. Un rictus douloureux déforme mes traits et je sais qu'elle le voit car un éclair de regret traverse ses yeux.

Je m'allonge dans mon lit et recouvre nos deux corps du drap. Elle se blottit contre moi et cherche ma chaleur comme quand elle était petite. C'est à ce moment que je me rends compte que ça m'avait manqué. 

- C'était... une très belle femme. Je commence al gorge nouée.

La main de Kossi se serre sur mon torse alors je l'attrape et commence à jouer nerveusement avec ses doigts.

- Elle avait la maturité d'un adulte et j'oubliais souvent qu'elle n'était encore qu'une très jeune femme.

Je peux presque entendre la mémoire de Kossi enregistrer tout ce que je dis.

- On dit que chaque chose arrive au bon moment. Qu'il y a une temps pour tout. Mais si un jour tu me demandes à quel âge elle est partie, je mentirai. Parce que 18 n'est pas un joli nombre et que 55 ou 60 seraient mieux. On dit aussi qu'on s'habitue à tout, même au pire. Que le temps transforme le présent en souvenirs qui s'oublient. Mais pas elle. Je ne veux pas l'oublier et de toutes façons j'en serai incapable. Elle faisait sentier quiconque important. Elle faisait attention à chaque personne qui croisait sa route. Elle faisait sa propre justice et aidait les plus démunis. Elle était de ceux qui disent à voix haute ce que tous les autres n'osent même pas penser. Le plus beau était le fait qu'elle se battait contre le monde, parfois seule, mais toujours avec la certitude de son propre chemin.

Je repense au jour où elle m'avait « réveillé » en plaine nuit pour me demander si j'avais déjà fait l'amour à quelqu'un.

- J'aurai aimé que tu la connaisses. Mais...

Ma voix s'assombrit.

- Elle est morte. Je l'aimais de tout mon cœur et la laisser partir en est la plus belle preuve. Elle est décédée et il est temps de l'accepter.

Ma voix s'éteint dans un sanglot pitoyable que j'étouffe.

Kossi : Tu l'aimais alors ? Elle demande d'une toute petite voix intimidée.

- Comme la famille que je n'avais pas. Je réponds. J'aurais voulu qu'elle se tienne ici avec nous. Mais sa lumière s'est éteinte et elle nous a condamné à briller sans elle.

J'aimerai rajouter : « Et je crève tous les jours un peu plus, grignoté par tous ces doutes, ces peurs et ces complexes de ne pas être assez, ou trop. J'ai affreusement peur de prendre les mauvaises décisions comme celle qui lui coûtée la vie. Et c'est encore plus dur de me dire que personne ne sera jamais plus là pour me dire que tout va bien, qu'elle m'aime et que je n'ai pas besoin d'être quelqu'un d'autre pour être suffisant. » mais j'en suis incapable. Je ne peux pas être honnête avec elle.

Je préfère écourter la discussion.

- Bonne nuit. Je lui lance avant de lui tourner le dos et m'envelopper dans les draps.

Elle ravale sa frustration et le souhaite une bonne nuit aussi. Puis sa respiration s'apaise et devient régulière et lente. Elle dort.

J'en suis incapable.



Hey ! 🐢 Nouveau chapitre ! Je ne sais pas ce que  vous en pensez

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Hey ! 🐢
Nouveau chapitre ! Je ne sais pas ce que  vous en pensez. Perso je le trouve vraiment bien.
Merci de votre lecture ! <3
Juju

Pleurer sous la pluie (T.2 SNK) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant