Chapitre 10

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Le réveil a été très compliqué. Il a fallu que je lutte contre des nausées dû à la fatigue toute la matinée. J’ai essayé de me concentrer du mieux que je pouvais sur mon boulot mais c’était pas évident.

Heureusement, j’ai finis ma journée à 12h. Avec Pierre, on s’est écrit plusieurs messages à ma pause de 10h. Aujourd’hui, ils sont en concert à Amnéville et il m’a dit qu’il aura adoré m’y voir.

Et depuis ça me trotte dans la tête. En soit c’est à 2h30 de chez moi donc pas à l’autre bout de la terre.

Je pourrais très bien faire la route mais je me vois mal refaire la route dans l’autre sens directement le soir après le concert. Je réfléchis longuement avant de décider d’appeler Pierre pour avoir son avis.

- Hey mon cœur, répond Pierre.

- Salut toi… je voulais te parler de quelque chose.

- Dis moi ?

- J’aimerais venir vous voir à Amnéville ce soir parce que c’est qu’à 2h30 de route de chez moi mais le problème, ça sera le retour et j’ai pas de place, déclaré-je.

- Oh waouh… Tu serais prête à faire cette route pour nous voir ?

- C’est surtout pour te voir bébé, dis-je en rigolant.

- Bébé… j’aime bien.

J’explose de rire. Je m’étais même pas rendue compte que je l’avais appelé comme ça.

- Plus sérieusement, pour le retour, viens avec nous à l’hôtel, on repart sur Nancy que le lendemain et il y a de la place dans ma chambre, me propose-t-il

- Et pour la place ?

- Tu peux assister au concert en direct des coulisses, bon tu verras pas aussi bien mais en bonus, tu pourras me câliner autant que tu veux entre chaque chanson, affirme-t-il

- Ça posera pas problème à la production ? Parce que bon la dame de hier m’aimait pas trop.

- J’en fais mon affaire ça mais il va falloir que je leur dise que tu es ma copine, lâche-t-il.

Mon cœur rate un battement. Je suis sa copine pour de vrai ? J’ai toujours du mal à réaliser ce qu’il se passe entre nous. C’est si rapide mais pourtant, je n’ai jamais été aussi sûre de ce que je ressens.

- Les autres le savent ? Demandé-je.

- Lénie a deviné.

- C’était sûr ça ! Elle a bien vu comme on était déjà proche au prestige, dis-je.

- Oui puis ils ont surtout vu à quel point, je suis ailleurs depuis que tu es partie.

- Oh je te manque tant que ça Pierrot ?

- C’est horrible comme tu me manques. Et je serais le plus heureux des hommes si tu viens ce soir, déclare-t-il.

- Alors je viens ! Laisse moi juste le temps de faire mon sac et je pars.

- Pour de vrai ? Dit-il joyeux.

- Bien sûr !

Pierre crie littéralement de joie, ce qui me fait exploser de rire. On discute encore quelques minutes avant qu’on ne raccroche.

Je récupère un sac puis prépare mes affaires. Je prend le stricte minimum. De toute façon, c’est juste pour une nuit.

Attend… je viens de réaliser que je vais passer la nuit avec lui. Sur le moment, j’ai pas fais attention quand il me l’a proposé mais maintenant que j’y pense, je panique un peu.

Pierre Garnier - Mon repère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant