Chapitre 40

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Le show vient de commencer. Je suis dans les coulisses à admirer Pierre. Il est vraiment fait pour la scène, il n’y a aucun doute. Voir le bonheur sur son visage me rend si heureuse.

Mais mon cœur est mis à rude épreuve lorsqu’il chante avec Héléna. Leur complicité est belle à voir mais je ne peux pas m’empêcher d’être jalouse.

Les larmes me montent aux yeux lorsque je les vois chanter face à face, les yeux dans les yeux. Je sais qu’ils font ça à chaque show mais ils deviennent de plus en plus proches.

Et ça me fait mal. Je prends les choses encore plus à cœur quand j’ai mes règles. J’essuie mes larmes avant que Pierre ne sorte de scène avec Héléna. Il vient directement vers moi le sourire aux lèvres. Mais il le perd en arrivant face à moi.

- Mon petit cœur, tu as pleuré ? S’inquiète-t-il.

- Non, non.

- Arrête, je vois très bien que tu as pleuré, soupire-t-il.

- C’est l’émotion.

- Bien sûr. Je te crois, ironise-t-il.

Je baisse les yeux. Je n’ai pas envie de lui dire la vraie raison. Il pose ses mains sur mes joues pour me pousser à le regarder. Je me perds dans ses yeux.

- Tu es jalouse princesse ?

Il a compris sans même que je lui dise.

- Oui… malheureusement.

- Je comprends. Mais tu sais qu’avec Hélé, c’est purement amical hein ? Demande-t-il.

- Je sais mais vous voir aussi proche, ça me fait quelque chose…

Il pose ses lèvres sur mon front. Je ferme les yeux pour apprécier encore plus ce baiser.

- Je suis à fleur de peau quand j’ai mes règles, soupiré-je.

- La joie d’être une femme, je suppose ?

Il lâche un petit rire, adorable qui fait chavirer mon cœur.

- Et oui. Heureusement que ça ne dure qu’une semaine.

Il me sourit et m’attire dans ses bras. Mais ce câlin ne dure pas bien longtemps puisqu’il doit retourner sur scène. Le concert passe super vite. Ils sont déjà à la dernière chanson.

Et évidemment, je suis en larmes. Je suis beaucoup trop sensible. Pierre descend les escaliers et court vers moi les bras grand ouverts. Je souris et cours à mon tour vers lui. On s’enlace tendrement. Il dépose un baiser dans mon cou.

- T’étais incroyable bébé.

- Merci princesse, me remercie-t-il.

- Et nous, on pu ? Râle une voix.

On se tourne vers la personne qui vient de parler et je rigole.

- Mais non, vous étiez tous incroyables Lénie, dis-je.

- Mouais. Surtout Pierre hein, fait-elle remarquer.

- J’avoue. C’est le meilleur, admis-je.

Pierre sourit comme un gosse et tire la langue à Lénie. Elle lève les yeux au ciel et rigole.

- T’es vraiment un gamin Pierre, lâche Lénie.

- T’es juste jalouse parce que je suis meilleur que toi.

- Prends pas la grosse tête bébé, dis-je.

- Moi ? Jamais, affirme-t-il.

- On te croit Pierre, se moque Lénie.

Pierre Garnier - Mon repère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant