Chapitre 2 ~ La defaite

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J'atteignis enfin ma maison et arrêtai cette course. Je m'appuyai contre le mur et repris mon souffle. Pourquoi avoir joué cette scène mélodramatique? Ça ne servait à rien, à part à m'essoufler ! Une fois ma respiration retrouvée, j'entrai doucement à l'intérieur. Je vis immédiatement ma belle-mère et ma belle-soeur écrire sur un bout de parchemin qui ressemblait au mien. C'était un spectacle amusant que de les voir peiner à trouver une bonne réponse.

- Non, ne mets pas ça Jeanne ! Tu vas avoir l'air d'une simplette, rechigna Mme. Domont

Jeanne soupira et leva les yeux au ciel.

- Je sais ce que je fais maman !

Ma belle-soeur se recoiffa élégament, elle était étourdissante ! Tout ce qu'elle faisait semblait si gracieux.

- Et voilà, il ne manque plus que la signature, sourit innocemment Jeanne

Fière de sa fille, Mme. Domont caressa ses cheveux, elle prit la candidature et signa avec la plume.

- Voilà ma princesse, va remettre ça au crieur public, tu veux ? Demanda ma belle-mère

Jeanne se leva enthousiaste avec la feuille, elle se dirigea vers la porte et avant de s'en aller, me jeta un regard vantard qui me fit froncer les sourcils.

- N'oublie pas de revenir pour manger ! Cria Mme. Domont

Mais elle était déjà loin.
Je m'assis à la table, en face de la sorcière.

- Qu'est-ce que tu veux Alix ? Dit-elle froidement

Mon corps se tendit, ma confiance m'avait lâché et ma voix s'était éteinte.

- Je ne te le demanderais pas deux fois ! Reprit ma belle-mère

Bon, c'était le moment où jamais de quémander mes droits :

- Je... j'ai moi aussi une candidature et j'aimerais que... Que vous la signez.

Je posai ma feuille sur la table. Mme. Domont leva un sourcil, elle approcha le parchemin. Sûrement pour le lire.
Ces lèvres frémissaient, elle me regarda. Quand ses yeux ont croisé les miens, elle explosa de rire. Ma belle-mère ne pouvait plus s'arrêter et son hilarité semblait moqueuse. Je me sentais honteuse, j'avais surestimé mes droits et maintenant, j'étais humiliée.

- Parce que tu crois vraiment que j'allais dire oui, beugla-t-elle

Elle ricana encore une fois.

- Mais ma pauvre fille, même si j'avais voulu, tu n'aurais jamais été sélectionné, rajouta la femme

J'avais envie qu'elle signe, alors j'allais tenter le tout pour le tout :

- Si je n'ai aucune chance d'être sélectionnée, alors vous n'avez rien à perdre en signant.

- Pour que tu salisses mon nom? C'est hors de question !

Son nom ? Elle se permettait de s'approprier le nom de mon père ? Quelle vipère !

- Le nom de mon père, vous voulez dire, Dis-je d'un ton qui se voulait arrogant

- Non, mon nom ! Retorqua-t-elle sournoise

Je me levai d'un bond et protestais :

- Comment osez-vous vous attribuez le nom de mon père ? Sale vipère !

Elle se leva également et m'assemais d'une giffle monumental qui me fit tomber à la renverse.

L'amour est un jeu de garçons Où les histoires vivent. Découvrez maintenant