Chapitre 11 La compassion

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Cette soirée était merveilleuse... Je n'arrive à penser qu'à ça, tandis que la domestique m'habille d'une belle robe bleu cyan. Le sourire aux lèvres, mon regard divaguait d'une façon niaise. La servante le remarqua :

- Alors mademoisell Alix, vous avez passé une bonne soirée ?

Je rougis et me défendis comme je le pouvais :

- Pas mal, oui...

Pitoyable ! Personne ne te croira...
La servante finit son travail et me quitta le sourire aux lèvres.
Je regardai mon reflet une dernier fois et sortis de ma chambre.
Mince, il n'y a personne...
D'habitude, les princes sont dans le couloir et attendent que j'arrive... Je n'ose pas vérifier s'ils dorment encore alors, je me dirige vers la salle du petit déjeuner.
En chemin je croise Corbin. Il me fallu le regarder à deux fois avant de le reconnaître :

- Alix ! Que tu es belle

Je rougis et le remerciai.

- Je suis heureuse de te revoir !

- De même, je pensais ne plus te revoir après ton refus auprès des princes

Je mordis ma lèvre inférieur.

- Tu as craqué ? Sourit-il

Je m'insurgeai :

- Non ! C'est eux qui sont venus me chercher !

- Waw... Ils doivent beaucoup t'apprécier !

Ces mots résonnèrent dans ma tête. Les princes m'apprecient... Cette simple phrase me remplit de bonheur.
- eh oh ? Alix, tu rêves ?

- Hein ? Me réveillai-je, désolé, je pensais à autre chose !

Corbin pouffa de rire :

- Ça c'est la meilleur ! La seule fille qui me plaisait est tombé dans les griffes des princes !

Je baissai les yeux, un peu honteuse de mon engouement...

- Ne t'en fais pas, reprit Corbin, je serais pour ramasser les morceaux

Il commença à s'en aller.

- Attend ! L'appelai-je

Il se retourna, toujours tout sourire.

-Comment ça "ramasser les morceaux" ?

Corbin détourna le regard quelque temps et avant de disparaître complètement il dit :

- Ils te briseront, ou ils te mangeront toute crue...

Les paroles de Corbin me firent froid dans le dos. Malgré cette prévention, je ne sais pas si je saurais me défendre... Serai-je aussi lâche que toutes les autres dames de compagnie et m'offrirai-je à eux sans aucune dignité ?
Je laissai ces mauvaises pensés derrière moi et me dirigeais vers la salle du petit déjeuner.
Devant la porte, j'entendis des cris valser et des hurlements percer les tympans. Des injures volaient et parfois du verre se brisaient !
Une dispute ?
Le ton monta et je pus déchiffrer ce qu'ils dirent

- Elles sont mauvaises ! Toutes ! Je me suis fait avoir mais toi, tu peux y échapper !

- Fermez la ! Je ne suis pas comme vous !

L'amour est un jeu de garçons Où les histoires vivent. Découvrez maintenant