Chapitre 17 ~ La corde

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Les cachots, où l'on m'a envoyé il y a à peine une petite heure, était une horreur. Sale, humide et écoeurant. Un simple banc était mis à ma disposition dans cette sombre cellule.
Le roi a annoncé ma mort pour demain matin. La cellule sera donc la dernière pièce ou je résiderais. Quelle drôle de fatalité...
A présent j'attends mon destin funeste. J'accueille la mort les bras ouverts, de toute façon, plus rien ne compte pour moi.
Soudain, j'entendis un brouhaha se diriger vers la cellule. Ce n'était autre que les princes, paniqués et affectés.

- Alix ! Alix... m'appelaient les princes

Assise sur mon banc, la tête baissée, je la relevai pour les regarder. Liam prit la parole :

- Ne t'en fais pas, Alix. Nous trouverons un moyen pour te sortir de la.

Je ne répondis rien. Il continua :

- Jamais nous te laisserons mourir pour le bon plaisir de notre père. Nous trouverons un moyen, je te le promet.

Je l'observais, le regard vide. Lui qui était si calme, tremblait agité.
Louis donna un coup de pied dans la cellule, ce qui me fit sursauter.

- Parle ! Alix, parle ! Cria-t-il

J'ouvris la bouche mais la refermai aussitôt.
Louis grogna tandis que Niall, les larmes aux yeux, tremblait d'angoisse.
Harry fronçait les sourcils comme pour comprendre la situation mais aucun signe de faiblesse ou de tristesse n'apparaissait.

- Alix... chuchota Niall, est-ce que ça va ?

- Oui, Dis-je simplement

Avant de partir, Liam dit :

- Nous te tiendrons au courant

Et je me retrouvai seul une fois de plus. Même ma mort n'affecte pas Harry, il n'a aucun sentiment et jamais je ne pourrai l'émouvoir... Les larmes coulèrent sur mes joues.

2 heures, il fallut deux longues heures pour que les princes comprennent que la décision du roi était irrévocable.
Ma mort était obligatoire. Les cris résonnaient dans tout le château. L'indignation hurlait, les pleurs aussi. Mais pas une fois j'entendis la voix d'Harry.
La fin de mon histoire approchait.
Tout ce que les princes avaient réussi à obtenir, c'est un droit de visite illimité.
Ou chacune des personnes qui tiennent à moi peut venir me voir et converser avec moi pour la dernière fois.
Le premier fut Louis :

- Alix, arrête de me regarder comme ça. J'aimerais voir tes yeux pétiller pour la dernière fois !

- Je suis désolée de te décevoir...

Il passa un bras à travers les barreaux et dit :

- Approche, Alix... J'aimerais te tenir dans mes bras...

J'executais ses ordres et me laissai prendre dans son étreinte.

-J'ai peur... chuchota Louis

Je reculai et demandai :

- Pourquoi ?

- Que se passera-t-il quand tu ne seras plus à mes côtés ? Tu m'as apporté la sérénité et j'ai peur que tu me la reprennes quand tu t'envoleras...

L'amour est un jeu de garçons Où les histoires vivent. Découvrez maintenant