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Le visage figé dans une expression neutre, je franchis le seuil de la pièce, m'efforçant d'afficher une confiance que je ne ressentais pas vraiment

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Le visage figé dans une expression neutre, je franchis le seuil de la pièce, m'efforçant d'afficher une confiance que je ne ressentais pas vraiment. Chaque pas me semblait plus lourd que le précédent, comme si mes pieds refusaient d'avancer dans cette salle luxueuse et intimidante.

La salle exhalait une opulence presque suffocante. Des dorures finement sculptées recouvraient le plafond, et sur chaque mur, des tableaux hors de prix, sans doute dérobés à des collectionneurs privés, accentuaient le contraste entre l'art et le crime. Au centre, un imposant lustre en cristal renvoyait la lumière en mille éclats, aussi froids que les regards qui me scrutaient.

Le regard de l'homme au centre de la pièce pesait sur moi, me transperçant comme une lame invisible. C'était lui, l'homme du balcon VIP. Chaque instant sous ses yeux me donnait l'impression que ma peau allait se fissurer, comme si son attention seule était capable de me briser. Il ne disait presque rien, mais sa présence était si écrasante que je me sentais petite, insignifiante, à tel point que même respirer me semblait une faute.

Tout ce luxe m'avait ébloui et j'avais oublié de me présenter. Je pris un sourire de conversation et dis-je :

-Enchantée, je m'appelle Aena Fujimoto.

Je relevais la tête pour observer les personnes présentes dans la pièce. Je comptais sept hommes, certains avec des coiffures pour le moins originales. Tanaka se tenait en retrait tout au fond de la salle, la tête baissée par respect pour ses supérieurs.

Cette pièce comptait trois grands canapés (de marque, évidemment).

Six des hommes étaient répartis sur deux des canapés, alors que l'homme qui m'avait fixée était seul sur le troisième.

Même moi qui n'avait aucune connaissance sur le monde underground, je comprenais ce que cela signifiait.

Une sueur froide coula le long de mon dos. Je n'avais pas seulement attiré l'attention de la mafia la plus puissante du Japon, mais aussi (et surtout) celle de son chef. Il ne manquait plus que ça !

-Vous en avez mis du temps à venir grommela un homme aux cheveux blonds sur un canapé.

Je me tendis mais m'efforçais tout de même de conserver mon sourire. Ces gens là sont dangereux, je ne préfère même pas imaginer ce qu'ils pourraient me faire si je les contrariais !

Les paroles de mon manager résonnaient dans mon esprit.

Un homme à la cicatrice imposante se leva lentement du canapé, sa démarche calculée.

-Nous vous présentons nos excuses pour l'heure tardive, surtout après un concert aussi intense. Mais il fallait absolument que nous vous fassions part de notre admiration. Votre musique... elle nous a captivés. Vous comprenez pourquoi il était impératif que nous le disions en personne. Mais je vous en prie asseyez-vous.

Tel un oiseau en cage (Tokyo Revengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant