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Suite aux confessions du cimetière, nous avons marché dans le silence

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Suite aux confessions du cimetière, nous avons marché dans le silence. Je commençais à me sentir gênée d'avoir embarrassé M. Regard fixe avec mes problème. Celui-ci ne m'avait toujours pas dit son nom, trop vexé que je l'ignorais.

-Au fait où allons-nous ? Demandais-je.

Ça aurait dû être une des premières choses que j'aurais dû demander. Vraiment, je n'avais aucun sens des priorités.

-Je voulais t'emmener quelque part mais étant donné ce que tu m'as dit au cimetière, je vais te rendre la pareille répondit-il.

Mon visage s'empourpra.

-Je t'ai déjà assez embêté avec mes problèmes... Je ne veux surtout pas t'imposer quoi que ce soit ! M'exclamais-je.

M. Regard fixe leva les yeux au ciel, l'air pensif, comme si ses pensées s'éloignaient dans des souvenirs que seul lui pouvait comprendre.

-Ne t'inquiètes pas pour ça, c'est juste que je reste fixé sur le passé. J'espère que revenir sur les lieux de mon adolescence et te raconter peut me libérer expliqua-t-il. "Même si ça ne changera probablement rien pour moi...

-Dans ce cas tu peux me raconter tout ce que tu veux ! Dis-je avec un sourire. Je veux t'aider même si je ne peux pas faire grand chose.

M. Regard fixe me contempla un instant, choqué puis eut un de ses sourires si particuliers.

-Tu es vraiment trop gentille... constata-t-il, presque dans un murmure. Fais attention, ça peut se retourner contre toi, un jour. Certains n'hésitent pas à exploiter la moindre gentillesse... Crois-moi.

-Oh ne t'inquiètes pas pour moi, chantonnais-je d'un ton léger. Vu mon passé, je n'ai pas pour habitude de me laisser marcher sur les pieds ! Et puis je peux te garantir, que le monde de la musique regorge de prédateurs.

-Si tu le dis... soupira M. Regard fixe. Il esquissa un sourire en coin. "Ça me fait me demander comment tu t'en sortirais dans un monde bien plus dangereux, comme la mafia.

Nous finîmes par nous arrêter au lieu que ce dernier voulait me montrer. C'était un grand sanctuaire placé en haut d'escalier.

-En quoi ce lieu était important pour vous ? Demandais-je en s'essayant sur les marches.

-C'était ici que mon gang se réunissait. Ce sanctuaire représentait tout pour nous répondit il, le regard dans le vide, comme assailli par trop de souvenirs.

-Le Bonten ? L'interrogeais-je.

M. Regard fixe ne me répondit pas tout de suite.

-Non dit-il finalement, c'était le Tokyo Manjikai. Je l'ai fondé avec mes cinq meilleurs amis quand j'avais 13 ans.

Je sentais que j'allais regretter d'avoir posé cette question mais je la dis tout de même :

-Est-ce que... tes amis sont toujours avec toi, dans le Bonten ?

Tel un oiseau en cage (Tokyo Revengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant