Tel un oiseau en cage (Tokyo Revengers)

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Dès que nous franchîmes la large porte d'entrée, je fus frappée par l'atmosphère qui régnait à l'intérieur. Le lieu, tout en luxe, avait un côté intimidant. Derrière les riches décorations et l'élégance des lieux se cachait une tension palpable, rappelant que j'entrais dans un sanctuaire d'activités criminelles.

Intriguée, je remarquai que les murs étaient faits de verre.

Mikey devina ma question car il me répondit avant même que je ne puisse parler.

-Les vitres sont teintées expliqua-t-il. Comme ça, nous pouvons surveiller l'extérieur sans se faire voir.

Je fus saisie. Un bâtiment entier en verre teinté ? Le monde des riches avait vraiment ses propres extravagances.

Le hall d'entrée, vaste et impressionnant, semblait conçu pour rappeler à chaque visiteur la puissance de ceux qui le dirigeaient. Au sol, un marbre poli renvoyait des éclats froids sous les lumières. Au centre, un imposant lustre en cristal pendait comme une pièce maîtresse. Tout ici coûtait sûrement une fortune, et je me demandai brièvement combien d'argent avait été englouti dans un seul étage.

Au fond de la pièce, se dressait un large bureau blanc, lui aussi. Une jeune femme au costume impeccable est assise derrière. Tout en elle est impeccable, soulignant l'importance des affaires qui se déroulaient ici.

Pour le moment, elle ne semblait pas avoir remarqué notre présence.

Pour patienter, je jetais un coup d'oeil au reste de la pièce. Des sièges en cuir de qualité étaient disposés tout autour de la pièce, à la fois confortables et stratégiquement placés pour surveiller les entrées et sorties. Des hommes en costumes noirs, portant des oreillettes discrètes, se tenaient à divers endroits, leurs visages inexpressifs, mais vigilants. Rien ne semblait leur échapper.

Malgré la pureté du bâtiment, l'atmosphère était lourde, chargée de non-dits. Je sentais que chaque mouvement était observé, chaque mot potentiellement enregistré. Malgré le luxe apparent, il y a une tension palpable, une menace subtile qui plane dans l'air, rappelant à tous que ce lieu était le centre névralgique d'activités criminelles.

Ce constat ne manqua pas de me plonger encore plus dans le malaise, je ne m'étais encore jamais sentie comme ça auparavant. Et ce fichu mal de tête...

-Aena ? Tu as l'air tendue remarqua Mikey.

Je levais les yeux vers lui.

-Je ne m'étais jamais sentie aussi peu à ma place de toute ma vie avouais-je. Originellement je suis violoniste, je te rappelle.

-Ne t'inquiètes pas me rassura-t-il. Tu t'y feras, tu as tout le temps qu'il faut après tout. Et puis tu pourras toujours jouer du violon, même si ce n'est plus sur scène.

Mon cœur se serra, le violon était ma passion. En jouer et monter sur scène avait été ma raison de vivre après le départ de tous mes proches. Les applaudissements à la fin de mes prestations me redonnaient courage et me donnaient la force de continuer. Alors ne plus monter sur scène m'étais inconcevable. Mais ici, ce rêve semblait flou, lointain. La vie ne m'avait pas laissé le choix.

Le seul que j'avais eu concernait ma prison, dorée ou en béton. J'avais choisi le plus logique, mais je sentais que j'allais mettre longtemps à oublier les sensations que je ressentais en montant sur scène. Le positif était que je pourrais, en effet toujours jouer du violon. Et dans la vie, il vaut mieux voir le verre à moitié plein.

Malgré ma bonne résolution, une vague de tristesse me submergea lorsque je repensais au visage souriant de Kian lorsque je lui avais fait la promesse de devenir la plus grande violoniste du monde.