Chapitre 6 - Face-à-Face Amère

66 9 10
                                    

    Glissant entre les faisceaux lumineux, le corps vêtu d'un haut épais et d'un pantalon léger, Irene se balançait grossièrement sur la piste de danse bondée, la tête lourde et le cerveau embrumé

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

    Glissant entre les faisceaux lumineux, le corps vêtu d'un haut épais et d'un pantalon léger, Irene se balançait grossièrement sur la piste de danse bondée, la tête lourde et le cerveau embrumé. Ses mouvements désordonnés suivaient le rythme de la musique, mais trahissaient son état d'ébriété avancée.

    Un peu plus loin, avachi sur l'un des tabourets du bar, Miguel marmonnait quelques mots dans sa barbe en attendant sa commande de boisson avec impatience. Ses doigts claquaient bruyamment contre le comptoir, cherchant à percer le tumulte sonore qui régnait autour de lui.

    L'horloge fixée au mur de la boîte de nuit indiquait que minuit était passé depuis déjà quelques heures, malgré le fait que la soirée se déroulait en début de semaine, pendant les jours de travail.

    Le barman refit face au Brésilien, deux verres de Jack Daniel's dans les mains. Miguel se leva de sa chaise, non sans trébucher dans son action. Tout en titubant, il se dirigea vers son amie, la tirant avec lui vers le comptoir du bar.

— J'ai soif ! cria la blonde dans l'oreille de son ami, espérant se faire entendre malgré la musique assourdissante.

    Maladroitement, Miguel glissa le verre de boisson dans la main d'Irene, lui indiquant d'un geste de la tête de rester ici pour le boire.

— Ils sont tous cons ici, personne ne comprend quand je parle, il n'y a même pas moyen de se faire comprendre, se plaignit le Brésilien, omettant son incapacité à parler la langue locale.

— C'est toi l'abruti de service. Parle allemand et ils te comprendront.

    Son corps trouva le chemin vers un siège, portant son verre jusqu'à ses lèvres légèrement rosées par le maquillage. Le liquide alcoolisé traversa directement sa bouche, brûlant presque tout sur son passage. Irene se mit à tousser bruyamment après avoir avalé sa boisson d'une traite, tandis que Miguel la buvait bien plus lentement.

— J'retourne danser, communiqua la blonde en se levant de son tabouret, titubant vers la piste de danse toujours aussi bondée qu'à son départ.

    Baladée dans tous les sens, se heurtant à tous les danseurs de la boîte, les lumières obstruant sa vision, la douleur ne parvenait pas à son cerveau, trop engourdi par les grammes d'alcool dans son sang.

    Les mains de la blonde s'accrochaient à tout ce qu'elles pouvaient, principalement aux fêtards qui l'entouraient, pour se maintenir à flot. Un inconnu passa ses bras autour des épaules d'Irene tandis qu'elle se tenait à un jeune homme devant elle.

— Dis donc, t'as d'beaux yeux, toi ! s'écria-t-elle à l'intention du jeune homme qui lui servait de bouée de sauvetage.

    Le concerné se retourna vers elle, un sourire dragueur aux lèvres, sourire qui s'effaça rapidement dès que ses jolis yeux bleus rencontrèrent ceux de la blonde.

— Putain ..., t'as les mêmes yeux que mon ex, ricana Irene en frappant doucement l'épaule du jeune homme. Ce connard.

    Sa remarque était d'autant plus ironique alors qu'elle laissait ses yeux détailler le fêtard devant elle. Ses cheveux blonds se mariaient parfaitement avec ses yeux bleus clairs, accentués par deux mèches de la même couleur à l'arrière de sa tête. Ses yeux en amande scannaient de bas en haut la blonde.

— Irene ...? murmura le blond en se rapprochant d'Irene.

    Un rire nerveux, altéré par l'alcool, s'échappa de ses lèvres en réalisant que l'inconnu devant elle n'était peut-être pas aussi inconnu qu'elle le pensait.

— Eh hé, Miguel, viens voir ! beugla Irene en se retournant vers le bar, espérant interpeller son ami toujours attablé là. Il est là, il est ... là !

    Ses jambes se croisèrent en un croche-pied auto-attribué qui la fit trébucher, ce qui la fit rire sous l'effet de l'alcool, hilare d'avoir failli heurter le sol.

— Après deux ans, c'est comme ça que je te retrouve ... murmura-t-il.

— Hé hé, Miguel, viens voir ça ! ricana la blonde, coincée entre les bras du fameux joueur du Bastard München pour ne pas tomber.

— C'est qui ce Miguel ? questionna durement le blond.

    Sa remarque sortit Irene de son état d'hilarité. Elle lança un regard noir au blond tout en essayant de se libérer de son étreinte.

— Toi, ta gueule, j't'ai pas causé, espèce de connard, bégaya la jeune femme en se débattant. Lâche-moi, putain !

    Ses mains parcouraient son propre corps pour détacher celles du joueur de ses épaules. Dès qu'elle y parvint, sa première pensée fut de rejoindre Miguel pour quitter la boîte de nuit le plus rapidement possible.

    L'adrénaline avait fait dégriser la nouvelle coach du club de football plus rapidement que prévu ; il lui était désormais plus facile de marcher, et sa vision s'était éclaircie. Elle repéra rapidement le Brésilien avachi sur une chaise.

— Eh bah, Irene, tu tires une de ces putains de gueules ! se moqua le brun.

— Miguel, on s'tire.

— Pourquoi ? Je m'amuse, moi, là !

— J'ai croisé le red flag.

    Un petit cri dramatique s'échappa de la bouche du principal intéressé, alors que ses yeux s'exorbitaient.

— LE red flag ? s'étonna Miguel. Le seul, l'unique !

— Fallait s'y attendre. De toute façon, j'bosse dans l'même endroit que lui maintenant.

    Toujours en titubant, le jeune homme se leva de sa chaise pour suivre son amie. Il s'appuya sur les épaules de la blonde pour ne pas tomber.

    Ce fut un soulagement pour Irene lorsque les deux amis franchirent les portes de sortie du club. Cependant, ce soulagement fut de courte durée lorsque la silhouette imposante de Michael Kaiser se plaça sur leur chemin. Du haut de ses un mètre quatre-vingt-six, ses yeux bleus scrutaient le Brésilien qui s'appuyait sur Irene.

— Dégage, Kaiser.

    L'utilisation de son nom de famille fit tiquer ledit Kaiser, qui revêtit son typique sourire dragueur.

— Kaiser ? Je préfère quand tu m'appelles Michael, ou bébé, Liebe. sourit-t-il avec un tic chargé de sous-entendus.

— Ta gueule, maintenant bouge de là.

    Malgré sa grande taille, Irene n'eut aucune difficulté à lui faire face, elle qui ne mesurait qu'à peine sept centimètres de moins que lui.

— J'le répéterai pas, Kaiser. Bouge ton sale cul de là, ordonna la blonde, furieuse de la situation.

— Tu ne penses pas qu'on devrait s'expliquer tous les deux, Mein Herz ?

    Sans répondre, la blonde força le passage, le Brésilien toujours sous son bras et ricanant en voyant Kaiser s'énerver.

— Quel connard c'type ..., marmonna la jeune femme en quittant rapidement la soirée.


Liebe : Amour

Mein Herz : Mon cœur

___

Voici le chapitre six ! L'arrivée de Kaiser dans l'histoire est enfin là. Il devient maintenant plus facile d'identifier l'ancienne relation entre Irene et Kaiser, ainsi que comment elle s'est terminée. 

N'hésitez pas à me donner vos retours et à voter pour les chapitres ; cela soutient vraiment l'histoire. Merci d'avance !

BUT POUR DEUX - michael kaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant