Chapitre 3 - Bastard München

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     Devant eux se dressait un imposant bâtiment recouvert de verre, dont la structure moderne reflétait les rayons du soleil

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     Devant eux se dressait un imposant bâtiment recouvert de verre, dont la structure moderne reflétait les rayons du soleil. Sa hauteur vertigineuse semblait défier le ciel, écrasant de son ombre les deux amis qui se tenaient à ses pieds.

    Le conducteur du taxi acheva son trajet en sortant leurs valises du coffre.

— Eh ben, dis donc, c'est ici qu'tu vas travailler ? demanda Miguel en examinant le bâtiment de haut en bas. Bon, allez, bonne chance, j'me casse à l'hôtel. 

— Ouais, c'est ça, casse-toi, répondit-elle en regardant son ami repartir vers l'hôtel, quelques rues plus loin, leurs deux valises à la main. 

Il va se perdre, ce con.

    Dans un soupir, la blonde fit un pas en avant, se forçant mentalement à ne pas s'enfuir à toute vitesse le plus loin possible de ce bâtiment, voire même du pays, qui renfermait sans aucun doute une partie de son passé, ici, en Allemagne.

    Deux vitres opaques formaient l'entrée du bâtiment d'entraînement du Bastard München. Elle s'approcha des vitres, celles-ci s'ouvrirent pour laisser le passage. Ses baskets traînaient paresseusement sur le sol froid, et son air renfrogné découragea les deux stagiaires du hall de venir lui taper la causette. Pour son plus grand bonheur.

    La blonde s'arrêta près d'une paire d'escaliers, contemplant les murs du hall, tous recouverts de posters de l'équipe du Bastard München, de médailles, de matériel d'entraînement et d'autres trophées. De nombreux visages lui étaient familiers, certains même un peu trop à son goût.

    La boule de stress dans son ventre l'obligea à sortir de sa rêverie. Elle se remit en marche, cherchant le bureau de Noel Noa, mais Irene fut bien obligée de se rendre à l'évidence : sans renseignements, elle ne pourrait pas trouver le bureau de son futur collègue, et il était hors de question pour elle d'errer dans les couloirs comme un chien perdu à travers les dizaines d'étages.

— Êtes-vous Irene Von der Leyen ? questionna l'une des deux stagiaires qui s'était timidement approchée d'Irène tout au long de sa réflexion.

— Ouais ? répondit-elle un peu plus sèchement que prévu.

— Étage 8, au fond du couloir. Noel Noa vous attend, mademoiselle.

— Merci ? J'imagine. 

    Son trajet fut indiqué par la stagiaire d'un geste de bras lui montrant l'ascenseur le plus proche, voyant son air extrêmement perplexe. Les yeux verts d'Irene scrutèrent quelques instants les chiffres des étages légèrement lumineux avant de sélectionner le huitième étage. L'ascenseur se mit à monter après la fermeture des portes.

    Dans un tintement agaçant, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le huitième étage, dont le couloir principal était silencieux, sans aucune trace de présence. Les murs blancs menaient jusqu'à une porte, la seule porte de l'étage.

   La main légèrement moite, Irène frappa contre la porte. Celle-ci s'ouvrit sous ses coups, laissant ses jolis yeux émeraude scruter la pièce plongée dans le noir, seulement éclairée par la lumière d'un écran géant.

— Je t'attendais, Irene, déclara Noel Noa, assis sur une chaise à roulettes, la tête paresseusement posée sur sa main.

— Ouais, bah ça va. Déjà que tu m'fais venir du Brésil contre mon avis, t'as rien à dire sur mon horaire d'arrivée, répliqua la jeune fille, déjà irritée par cette rencontre.

    Un léger sourire se dessina sur le visage du joueur numéro 9, un sourire presque nostalgique. Il se leva de sa chaise et s'approcha d'Irene, qui se tenait toujours droite comme un piquet dans l'embrasure de la porte, presque gênée d'être là, face à son vieil ami.

— T'as pas changé en deux ans, affirma le joueur français, maintenant devant la blonde qui cherchait un prétexte pour fuir, totalement décidée à quitter cette situation de malaise.

— Ouais ... Toi, t'es toujours aussi vieux, expliqua-t-elle.

— Irene, sérieusement, je suis heureux de te revoir, ici.

— Pas moi, j'suis là pour mon futur salaire, pas pour vos belles gueules.

    Sa phrase laissa place à un long silence durant lequel les yeux jaunes du joueur de foot rencontrèrent ceux de la jeune fille. Les iris vertes de son amie le scrutaient de long en large, comme à l'époque.

— Dans tous les cas, si tu es là, c'est pas pour rien. Rentre, je vais tout t'expliquer, intima Noel en un signe de tête.

    Sans broncher, la blonde l'écouta et pénétra dans la salle de télévision. Les écrans incrustés dans le mur affichaient des profils de joueurs, probablement des nouveaux.

— C'est qui, eux ? questionna Irene en observant tous les visages des joueurs et leurs fiches d'aptitudes.

— Ce sont les ressortissants d'un projet qui s'appelle Blue Lock, pour créer le meilleur attaquant du Japon. Il y en a 11 dans le club, répondit Noel.

— Et j'viens foutre quoi, moi, ici ?

— Justement, tu es ici pour former les nouveaux en caractère, et les accompagner dans leurs débuts de carrière. Et accessoirement pour les renforcer encore un peu physiquement. Évidemment, tu seras aussi chargée de l'entraînement physique de toute l'équipe, expliqua Noel.

— Même ..., débuta la blonde.

— Oui, même eux, répondit du tac au tac le coach du Bastard München en voyant l'air préoccupé de son amie, ce qui la fit soupirer fortement.

    Le joueur plaça sur la table un contrat, déjà signé par lui-même et par le directeur général, laissant une case blanche à côté des deux autres signatures, pour la sienne. La main bronzée de la blonde se saisit du contrat pour en lire les conditions, qui lui étaient de toute évidence plus que favorables, avec la mise à sa disposition d'un grand appartement près du centre d'entraînement et un salaire extrêmement élevé pour le poste proposer.

— Et j'pourrais héberger quelqu'un d'autre ? questionna-t-elle en pensant à Miguel, qui se trouvait paisiblement dans sa chambre d'hôtel ou très probablement vêtu d'un peignoir blanc trop court pour sa grande taille, un masque aux concombres sur le visage dans le spa de l'hôtel.

— Ce sera ton appartement, t'en feras ce que tu veux, répondit Noël, légèrement ennuyé par l'hésitation de la jeune fille, expression qu'elle remarqua en quelques secondes.

— Bah, dis-le si j'te fais chier.

— Je t'ai connue plus sûre de toi, on va dire, rétorqua le joueur en la regardant saisir un stylo.

— C'est bon, j'le signe ton contrat d'merde, grogna Irene en remplissant la petite case vide du document de sa signature. L'instant d'après, sa main se figea, regrettant presque de ne pas en avoir davantage discuté avec Miguel ou Noël lui même. 

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Voici le troisième chapitre. C'est avec joie, comme d'habitude, que je prendrai connaissance de vos retours.
Si vous souhaitez un peu plus de précisions sur le passé des personnages ou sur leurs rencontres, n'hésitez pas à demander. C'est avec plaisir que je détaillerai, même si cela sera abordé dans les futurs chapitres.

Si certains événements ne collent pas parfaitement avec le manga, veuillez ne pas y prêter davantage attention. Merci d'avance.

Merci de votre lecture, à très bientôt pour un nouveau chapitre.

Judith Arroyo

BUT POUR DEUX - michael kaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant