Chapitre 8 - Petite Affaire

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    Allongée sur un banc en bord de terrain, la blonde observait les nouveaux joueurs du Bastard München s'étirer au centre du terrain sous sa direction des plus pointue

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    Allongée sur un banc en bord de terrain, la blonde observait les nouveaux joueurs du Bastard München s'étirer au centre du terrain sous sa direction des plus pointue. En réalité, elle avait les yeux fermés depuis quelques minutes, profitant de ces instants de répit pour rattraper un peu de sommeil.

    D'ici quelques minutes, l'équipe officielle allait faire son entrée dans le stade, au grand regret d'Irène, qui aurait préféré être n'importe où ailleurs à cet instant précis. Un nouveau soupir s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle rouvrit les yeux, sentant quelqu'un s'asseoir à côté d'elle.

— T'es payée à faire la sieste, à ce que je vois ?

    Irene se redressa de sa position allongée pour adopter une posture assise, dévisageant de haut en bas son interlocuteur, qui n'était autre que Noa, vêtu de sa tenue d'entraînement.

— Tu vas faire de l'effort physique, toi ?

    Le blanc se contenta de claquer la langue avant de s'installer à côté de son amie, qui regardait de droite à gauche, ses pieds se balançant d'avant en arrière. Mais dès qu'elle aperçut les joueurs titulaires du club commencer à entrer sur le terrain, la blonde prit rapidement la fuite.

— Où tu vas ?

— J'vais aux chiottes, t'as besoin de m'voir faire ma petite affaire ? rétorqua-t-elle d'un air blasé, sans même se retourner vers le banc en bord de terrain.

    Irene s'engouffra par la porte des toilettes sans hésitation, dans un soupir de soulagement. La cabine la plus à droite des toilettes semblait déjà être occupée, alors la blonde se contenta de se diriger vers les lavabos pour se passer de l'eau sur le visage. Ses yeux verts scrutaient son propre reflet à travers le miroir des sanitaires, de l'eau dégoulinant sur son visage encore bronzé par le soleil brésilien.

    La porte des toilettes s'ouvrit dans un grincement peu agréable pour les oreilles. En grinçant des dents, Irène découvrit le joueur numéro onze sortant de la cabine, visiblement embarrassé de voir sa nouvelle entraîneuse le surprendre après sa commission.

— Mademoiselle Von Der Leyen, qu'est-ce que vous faites ici ?

— Comme toi, j'imagine, répondit la coach d'un ton très blasé en regardant le jeune homme se laver les mains. Ça va pas te tuer de m'tutoyer, t'sais, ni de m'appeler par mon prénom.

    Le Japonais hocha la tête et suivit la blonde vers l'extérieur des toilettes, les joues teintées de légères rougeurs tandis qu'Irène le regardait, perplexe. Les deux sortirent en même temps des toilettes, ce qui attira l'attention des membres du club déjà sur le terrain. Isagi regagna rapidement le milieu du terrain, tandis que ses coéquipiers s'empressaient de l'assommer de questions.

    De son côté, elle regagna le banc aux côtés de Noel Noa, qui observait ses joueurs s'entraîner. Sans dire un mot, elle tenta de l'imiter, essayant par tous les moyens de se faire le plus discrète possible. Ses orbites émeraude rencontrèrent une paire d'yeux bleus à la limite de l'exorbitation ; c'était évidemment Kaiser, qui la regardait comme s'il avait vu un fantôme sur le banc de touche à côté de son coach. La blonde se renfrogna sur elle-même, se ratatinant sur le banc en marmonnant dans sa barbe.

    Kaiser n'eut pas le temps de s'approcher d'elle que le coach lança le début de l'entraînement, ce qui lui valut un regard noir de la part de son joueur vedette et un regard reconnaissant de la blonde, à moitié cachée derrière sa silhouette imposante.

— Même si tu te caches, on te voit quand même, tu sais ?

— T'insinues que j'suis trop grosse pour me cacher derrière toi ? s'offusqua Irène en lançant des regards en travers à son vieil ami. Celui-ci soupira à sa remarque, exaspéré.

    La blonde se renfrogna davantage sur elle-même, jouant avec l'une de ses mèches de cheveux, les yeux rivés sur un ballon qui traînait au pied du banc. À cet instant, elle pensa à Miguel, tranquillement allongé dans son lit, sûrement en train de dormir malgré l'heure tardive.

    Malgré sa tête baissée vers le sol, elle pouvait sentir le regard du joueur star du Bastard München la scanner de haut en bas. Son regard lui brûlait la peau, tout comme quelques années auparavant. Cette pensée lui fit un drôle d'effet dans le ventre.

— Mademoiselle Von Der Leyen ? s'excusa un jeune homme vêtu de l'uniforme du staff du club, l'air visiblement embarrassé de la déranger. Pouvez-vous me suivre ?

    Irene hésita à refuser, mais un coup de coude de Noa dans les côtes la força à se lever du banc, sans qu'elle ait vraiment le choix. Une dernière fois, la blonde balaya le terrain du regard, regrettant aussitôt son geste lorsqu'elle croisa une seconde fois le regard de Kaiser. Cette fois-ci, Isagi la fixait également, tandis que Ness tentait de communiquer avec le grand blond.

    L'homme du staff l'emmena à sa suite, lui faisant traverser presque tout le bâtiment du club jusqu'à arriver au dernier étage, loin de tout. Irène se retrouva à mettre les pieds dans des endroits où elle n'aurait jamais imaginé atterrir. Le dernier étage était entièrement vide, les immenses couloirs plongés dans le noir, sans fenêtre ni lumière. Le membre du personnel la conduisit jusqu'au bout d'un couloir où trônait une porte qui paraissait particulièrement solide.

— Eh, tu vas m'dire où tu m'emmènes ? Parce que si tu veux me kidnapper, dis-le direct, ce sera plus simple.

— Non, mademoiselle, la direction m'a seulement demandé de vous attribuer un bureau de travail afin de vous mettre pleinement à l'aise. Il n'est pas très courant qu'un entraîneur soit directement recommandé par Noel Noa en personne.

— Ah ouais, il a fait ça, lui ? marmonna Irene en ouvrant la porte devant elle. Elle découvrit une jolie vue sur la ville à travers les fenêtres qui tapissaient tout le mur extérieur du grand bureau.

    Un grand bureau en bois sombre se tenait au milieu de la pièce, faisant face aux fenêtres. Derrière ce bureau, une élégante chaise en cuir était placée, offrant une vue panoramique sur la ville. Le reste de la pièce était aménagé avec goût : des canapés en velours et des fauteuils assortis étaient disposés le long des murs. Les surfaces étaient impeccablement entretenues, avec quelques tables basses en verre et des lampes de bureau.

— Ah bah dis donc, c'est l'grand luxe ici. Tout ça pour moi ?

— Oui, cela vous évitera de travailler depuis chez vous.

    La blonde grogna, visiblement irritée d'avoir été prise de court dès son deuxième jour. Au moins, à partir de maintenant, elle aurait un endroit où se réfugier loin de Kaiser et de ses compagnons.

    Elle prit directement place à son nouveau bureau, testant la chaise en y rebondissant plusieurs fois sous le regard intrigué de l'homme qui l'avait conduite ici.

— Vous ne redescendez pas voir l'entraînement, mademoiselle ?

— Non, comme tu l'as dit, j'ai du travail. Dis juste à Noa que je reste ici. S'il a un problème, qu'il monte me voir, ricana-t-elle, heureuse de retourner la situation à son avantage.

    Le membre du staff hocha la tête avant de quitter le bureau, laissant derrière lui une Irene heureuse et ricanante.

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Je suis ravi de vous présenter enfin le chapitre numéro huit ! La confrontation entre Irene et Kaiser sur leurs lieux de travail a enfin eu lieu. Reste à voir dans la suite s'ils réussiront à rester professionnels. Comme d'habitude, n'hésitez pas à me donner vos avis sur ce chapitre ou sur le livre en général ; je les lirai avec plaisir.
Pour ceux qui reprennent leurs études la semaine prochaine, bon courage pour l'année à venir. Je vous souhaite plein de réussite !

Judith Arroyo

BUT POUR DEUX - michael kaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant