Chapitre 1 - Réveil en Tumulte

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    Le réveil fut difficile

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    Le réveil fut difficile. À six heures précises, Giorgina, la mère de Miguel, les chassa de leurs lits sans grande délicatesse, prête à leur donner des coups de balai s'ils résistaient. À peine trente minutes plus tard, elle revint dans la chambre, toujours armée de son fidèle balai, bien décidée à les faire sortir de la chambre de Miguel.

    Un petit filet de lumière traversait la fenêtre mal couverte par le store en plastique. La petite chambre mansardée se réchauffait déjà à cause de la chaleur, révélant un matelas au sol et un autre sur un véritable sommier. Les rayons du soleil illuminaient doucement la pièce, accentuant les contrastes entre les murs jaunis et les draps froissés. Le matelas au sol, entouré de quelques coussins dépareillés, témoignait des nuits passées à discuter jusqu'à l'aube, des rires étouffés et des confidences partagées.

— Allez, on se bouge, l'avion part à sept heures quinze, on est déjà en retard ! hurla Giorgina en tirant son fils par les pieds pour le faire sortir du lit.

    Miguel se contenta de grogner face à l'insistance de sa mère, qui s'empressa d'ouvrir la fenêtre pour réveiller l'adolescent avachi dans son lit comme une baleine.

Mãe*, laisse-moi dormir, on a l'temps.

— Il est déjà six heures cinquante, Meu Deus*, fais comme Irene et lève-toi ! sermonna Giorgina.

     Miguel se leva finalement, à contrecœur, et traîna des pieds jusqu'à la salle de bain. Irene, déjà prête, l'attendait dans le couloir avec un sourire amusé.

— T'es vraiment un trou du cul, toi, commença la jeune fille en frappant le dos nu du brun, les yeux toujours à moitié clos. Heureusement que t'as fait ta valise hier soir, bouffon.

    Miguel grogna en se redressant, frottant l'endroit où Irene l'avait frappé.

— Ça va, ça va, marmonna-t-il. Pas besoin d'me frapper. J'étais juste en train d'rêver d'un peu plus de sommeil.

— Rêve pas, vous n'avez pas le temps ! hurla Giorgina en lançant un tee-shirt propre sur son fils, qui grogna en l'enfilant. Irene, attends dehors, le taxi est déjà là.

— Le taxi ? J'ai jamais pris de taxi d'ma vie, intervint le brun, déjà un peu plus intéressé par la conversation.

— Raison de plus pour te fringuer, abruti, répliqua la blonde en roulant des yeux.

     Irene sortit de la maison, prenant une profonde inspiration. Perchée au-dessus des favelas, leur maison offrait une vue imprenable sur São Paulo. Le ciel était d'un bleu profond, parsemé de nuances rosées et orangées à l'aube. Les nuages, délicatement effilés, flottaient paresseusement, teintés de lumière dorée. En contrebas, les toits colorés des favelas formaient un tableau de couleurs maintenant familier aux yeux de la blonde.

— Hé, Irene, tu rêves encore ? Viens, le taxi est là, lança Miguel en sortant de la maison.

— Quel culot ce type ..., marmonna la blonde en suivant son ami et sa mère, chargés de valises.

BUT POUR DEUX - michael kaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant