Prologue

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   Sous l'éclat éblouissant du soleil de midi, Jardim Ângela dévoilait ses jolies petites ruelles colorées

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   Sous l'éclat éblouissant du soleil de midi, Jardim Ângela dévoilait ses jolies petites ruelles colorées. Des cris résonnaient à travers le district sud, accompagnés des claquements du ballon de foot contre les murs et du bruit des courses effrénées des joueurs.

    Sous la caresse douce du soleil de midi, Irene Von der Leyen se tenait en retrait, un éclat de lumière jouant sur ses cheveux dorés, son regard émeraude suivant le ballon blanc et noir avec une attention particulière, traçant chaque mouvement sur le bord du terrain usé par des années de matchs clandestins.

    Les cris des adolescents résonnaient jusqu'à ses oreilles, mais elle restait concentrée sur le ballon. Des insultes en portugais se glissaient ça et là parmi les instructions.

    Quelques secondes d'égarement lui permirent de contempler le plus âgé des joueurs, dont la peau sombre s'harmonisait avec ses yeux et ses cheveux tirés en une multitude de tresses parsemées de mèches blondes. Le ballon se mariait parfaitement avec sa manière de jouer extravagante, passant ses adversaires un à un avant d'atteindre les cages avec une facilité déconcertante.

    Posé à quelques centimètres de son bassin sur le sol poussiéreux, le téléphone d'Irene se mit à tinter bruyamment, attirant son attention. L'écran lumineux affichait un numéro inconnu. Elle détourna son regard du jeu et décrocha sans grande motivation.

Heureux de voir que tu réponds enfin rapidement, Irene.

Bonjour ? répondit-elle, la voix encore empreinte de l'écho des cris des adolescents en arrière-plan.

Tu ne reconnais pas ma voix ?

    La question de l'inconnu resta en suspens pendant quelques secondes, avant qu'Irene ne soupire bruyamment, suffisamment fort pour que son interlocuteur perçoive son mécontentement.

Qu'est-ce que tu veux, Noël Noa ?

    Ledit Noël Noa laissa échapper un léger rire avant de reprendre un ton sérieux à travers le téléphone.

On a besoin de toi, Irene. J'ai besoin de toi ici.

Non, trancha la jeune femme, en raccrochant rapidement. L'air grognon collé au visage, elle sentait son humeur s'assombrir pour le reste de la journée.

    Sa main se posa paresseusement contre sa joue, soutenue par ses genoux. Le téléphone portable de la jeune fille rejoignit bientôt le sol après que le numéro dudit Noël Noa ait été bloqué. La paix fut de courte durée avant que la sonnerie ne retentisse à nouveau, avec un nouveau numéro inconnu.

Quoi ?

Irene, rejoins le Bastard München à mes côtés, et tu seras très bien payée, c'est promis.

J'm'en balance, Noël, arrête de m'harceler.

Je sais que tu as besoin de cet argent. Réfléchis bien à ma proposition : tu seras logée et nourrie, et je veillerai à ce que tu ne croises personne trop longtemps.

BUT POUR DEUX - michael kaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant