Après deux longues années sous le soleil brésilien, un simple coup de fil vint bouleverser le destin d'Irene, la menant à contre-cœur à regagner son pays natal, l'Allemagne, retrouvant ainsi sa passion passée et certaines personnes laissées derrière...
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Dès l'instant où Irene avait franchi la porte de sa chambre d'hôtel, Miguel lui avait bondi dessus, prêt à l'assommer de questions. Comme imaginé par cette dernière, le brun était vêtu de son peignoir de chambre et d'une serviette sur la tête, l'attendant avec impatience sur son propre lit, étalé comme une baleine.
— Et tu commences quand ? questionna le brun en jetant un œil à la copie du contrat de son amie.
— Lundi, et vendredi j'ai les clés de l'appart. On aura tout l'week-end pour emménager.
— Ça veut dire que j'viens avec toi ?
— Non, toi tu restes dans la rue. J'veux pas de toi chez moi, déjà que j'vais subir mes journées là-bas, si tu viens m'emmerder l'soir en plus..., rétorqua sarcastiquement la blonde en examinant la chambre d'hôtel. Va t'fringuer, putain, on n'est pas sur une plage nudiste.
— Tu devrais admirer la beauté que t'as devant les yeux au lieu de m'traiter comme un malpropre, s'exclama le Brésilien en se désignant lui-même de long en large, tapant des poses de dieu grec sur le lit d'Irene.
— J'vais devenir myope en te regardant, et sûrement sourde en entendant tes conneries, rétorqua la jeune fille.
Sans aucune délicatesse, Miguel fut chassé du lit aux draps déjà froissés par sa présence.
— Remets pas ton gros cul sur mon lit ou j'te frappe, menaça la blonde en attrapant son peignoir de douche pour aller se laver.
— Ouais, c'est ça, va te doucher, tu pues.
La blonde grogna contre son ami, qui semblait se satisfaire de la mettre en rogne aussi facilement.
Après quelques minutes d'attente, la douceur de l'eau sur sa peau bronzée vint enfin détendre ses nerfs maintenus à vif tout au long de la journée. La chaleur de la douche enveloppait Irene, offrant un répit bienvenu. L'eau glissait le long de son corps, emportant avec elle la tension accumulée. Chaque goutte semblait masser ses muscles fatigués, apaisant les courbatures et les douleurs. La buée chaude remplissait ses poumons à chaque inspiration. Les parois transparentes de la douche se couvraient de vapeur.
Les muscles détendus et l'esprit bien plus léger, sa petite escapade sous l'eau prit fin. À contrecœur, elle éteignit l'eau, sentant la fraîcheur de l'air extérieur s'infiltrer dans la cabine de douche.
Le ronflement de Miguel frappa les oreilles d'Irene dès qu'elle s'approcha de sa chambre d'hôtel. À chaque inspiration du jeune homme, le sol semblait trembler, faisant vibrer les murs autour d'eux. Habituée à ses symphonies nocturnes, la blonde se contenta de se coucher dans son propre lit, situé à quelques mètres de celui de son ami ronfleur. Malgré le vacarme, elle parvint à trouver une certaine sérénité. Les rideaux épais bloquaient la lumière de la rue, même avec un lampadaire juste en face de la fenêtre. Dans le tumulte des ronflements de Miguel, la nuit s'évanouissait doucement, laissant place à un lundi matin appréhendé.