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J'ai pris mon courage à deux mains et je suis maintenant, presque, devant la porte de la villa qu'ont loué Mathieu et ses amis.
Ce matin, en me levant, j'avais la boule au ventre. Tellement énorme que je n'ai rien pu avaler, à part un verre d'eau qui a eu dû mal à passer.
Aelys m'a encouragé un nombre incalculable de fois et m'a même aidé à m'habiller pour que je sois encore plus canon que d'habitude.
J'ai enfilé une petite robe à fleur et des sandales plates. L'air est assez étouffant aujourd'hui alors ça tombe bien.
J'ai surtout hâte d'être en face de lui et de pouvoir enfin tout lui dire, pour m'enlever ce poids que je porte depuis 2 jours.
C'est bien la première fois que je ne me défile pas devant quelque chose qui me fait aussi peur, mais je ne sais pas pourquoi, cette fois, ça me semble bien plus important.
Sur la route, j'ai répété au moins 6 fois ce que je dois lui dire, en essayant de me préparer à avoir une pose naturelle et un air décontracté. Même si je sais que je vais tellement stresser que je vais perdre mes mots et bégayer.
En sachant ça, je me suis mise en tête que je vais sûrement dire tout ce qui me passe par la tête et qu'il ne va sûrement rien comprendre.
Ça fait 2 jours qu'il n'a pas eu de nouvelles et que je me tord l'esprit à vouloir lui donner une réponse claire.
Je monte les quelques petites marches blanches du perron qui me sépare de Mathieu. J'avais oublié à quel point leur villa était vraiment jolie et bien décorée.
Nerveusement, je passe mes mains sur la robe qui recouvre mes cuisses pour essuyer la transpiration qui s'amasse. Il fait si chaud que je sors un petit mouchoir pour m'essuyer le front, et l'arête du nez avant de le ranger dans mon sac à main.
J'envoie rapidement un message à Aelys pour la prévenir que je suis arrivée, puis je garde mon téléphone dans la main, posant ma main sur la sonnette. J'appuie doucement, mais même d'ici, je l'entends retentir dans l'entrée.
Peut-être que je commence à regretter d'être venue ici en voyant à quel point mes jambes tremblent. Sauf qu'il a vraiment besoin d'une réponse puisque je l'ai laissé en plan il y a quelques jours, sans lui expliquer la raison de ma fuite.
Lorsque des pas se font entendre de l'autre côté de la porte, je me recule un peu et croise mes mains devant moi pour me donner de l'assurance.
La porte s'ouvre sur Lorenzo qui me sourit en me voyant.
- Salut meuf. Tu es venue toute seule ?
Directement, je me sens un peu mieux quand il me fait rentrer. En fait, heureusement que je ne suis pas tombée sur lui directement. Le fait de voir la tête idiote de Lorenzo, ça me rassure.
