Potes De Vadrouille

26. Léa

Je suis légèrement secouée par une main et je sens un léger baiser se poser sur ma tempe.

- Réveille toi maîtresse on est arrivé à l'aéroport.

Rose... J'esquisse un sourire. Elles m'auront bien fait tourner en bourrique. J'ouvre les yeux sur son visage angélique et son regard malicieux.

- Merci, tu auras le droit à une belle récompense ma jolie. Sa bouche s'ouvre autant que ses yeux. Je crois qu'elle ne s'attendait pas à cette repartie, moi non plus d'ailleurs. Je pose ma main sous son menton. Ferme ta bouche, tu vas gober les mouches.

Nous sortons du véhicule pour décharger nos bagages. Camille se saisit de mon sac, le cale sur son épaule et me tend la main.

- Allez vient maîtresse, il est temps de rentrer retrouver ton prince charmant.

Sans réfléchir, je lui prends la main et me laisse entraîner vers l'intérieur de l'aéroport. Nous atteignons rapidement les comptoirs d'enregistrement. Carmen fait le tour de chacune pour récupérer nos passeports et se charge des formalités administratives.

Du coin de l'oeil j'observe discrètement Stéphanie dans les bras de Juan. Ces deux là auront bien profité l'un de l'autre.

Rose se colle au dos de Carmen, marquant son territoire, l'hôtesse d'accueil reprenant une distance convenable.

Emma est assise sur les genoux de Charlotte, lui caressant la nuque tout en discutant avec Caroline.

Plus loin Olivia est lovée dans les bras de Camille, un écouteur chacune dans l'oreille, elles semblent danser au rythme d'un slow langoureux.

Enfin j'aperçois Marie et Angelica dans une boutique duty free en train de flâner en parlant calmement.

Je mesure le chemin parcouru par chacune depuis le début de cette aventure humaine. Quand je fais plus particulièrement le bilan de la mienne, une pointe de fierté me prend d'être parvenue à m'ouvrir et à tisser des liens avec ces femmes extraordinaires.

- Muy bien chicas, nous pouvons y aller.

Nous nous rassemblons pour saluer une dernière fois notre aimable chauffeur, les filles le serrent chacune à leur tour dans les bras, pour ma part je me contente d'un simple mouvement de tête et d'un sourire. Oui j'ai changé, mais bon ne nous emballons pas trop non plus. Ma vraie nature n'est jamais très loin.

Nous passons toutes sans encombre les portiques de sécurité et nous nous installons dans les fauteuils en face de la porte d'embarquement. Emma à mes côtés pose sa tête sur mes cuisses et allonge ses jambes sur Charlotte.

- Je suis fracassée. J'espère que j'arriverai à dormir dans l'avion.

- Mets toi à l'aise surtout, ne te dérange pas pour moi.

Je la regarde, sans gêne, s'installer confortablement sur moi. Elle me répond d'un sourire espiègle.

- J'ai choisi de quel côté j'allais mettre ma tête, ta petite jupe et tes longues jambes nues et bronzées me faisaient envie...

Je me sens rougir à ses mots. Charlotte vient à mon secours en la reprimandant.

- Boudu mais t'es branque, laisse la tranquille la pauvre.

- Fait pas ta jalouse petit coeur, c'est entre tes jambes que je préfère m'installer.

Charlotte ne se prive pas de lui mettre une légère tape sur les cuisses. Emma fière de sa provocation explose de rire.