XI. Atlas

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Que le meilleur gagne

Je vais vomir.

Mon ventre se comprime et la nausée remonte le long de mon œsophage, mais je prends plusieurs grandes inspirations pour la contenir, avant de m'avancer vers la porte. J'ignore les regards des personnes présentes, surtout celui de Levi. Je ne veux pas voir la pitié, ni autre chose, donc je prends sur moi, malgré la peur qui s'infiltre en moi.

Que va-t'il se passer une fois la porte ouverte ? Qu'attendent-ils de nous exactement ? Va-t-on tous en ressortir vivant ?

Pour la dernière question, je sais déjà que la réponse est non. Mon instinct me hurle que ce qui va arriver va changer nos vies à tout jamais et qu'il n'y aura plus de retour en arrière, quoi qu'il arrive. Le grésillement à mon oreille me donne des frissons, mais ce n'est rien lorsque la voix de Paul résonne dans l'oreillette.

Numéro deux et numéro sept, les règles sont simples. Si vous suivez nos instructions, vous resterez en vie. Si vous désobéissez... et bien, vous savez ce qui vous arrivera. Toutefois, je dois vous prévenir que ce sera l'unique avertissement que vous aurez. Si vous n'obéissez pas, vous mourrez, c'est compris ?

J'avale difficilement ma salive tandis que son frère prend la parole.

Deux et Sept, avancez-vous, la partie commencera dans trois... deux... un... que le meilleur gagne, jubile-t-il, ce qui me donne la chair de poule.

Le bip caractéristique d'une ouverture automatique de porte se fait entendre et nous quittons la salle, sans un regard en arrière pour ma part. J'en suis incapable.

Maxime attrape ma main tandis que nous longeons le couloir sur notre gauche, qui est uniquement éclairé par des allogènes venant d'une autre époque. Lorsque nous arrivons dans une pièce où se trouve une unique table et deux portes, menant je-ne-sais-où.. Je me tourne vers Max, prête à lui demander ce qu'on doit faire, lorsqu'une voix murmure à mon oreille.

Avancez vers la table. Il y a une boîte dessus, ouvrez-là.

Nous nous approchons de l'endroit indiqué et mon camarade hésite avant de faire un pas en arrière.

— Ouvre-là, toi, lance-t-il.

Le mot « lâche » s'affiche en gros dans mon esprit, mais je ne dis rien et ouvre le coffret, avant de laisser échapper un soulagement lorsque je constate qu'il s'agit seulement de lampes torches. Je tends la première à mon compagnon avant de prendre la seconde entre mes mains.

— C'est pour quoi faire ? demande-t-il en l'allumant.

Regardez sur votre droite, répond Phineas, il y a une porte. Prenez-là.

Une fois de plus, on s'exécute et pénétrons dans un couloir qui est plongé complètement dans le noir. J'allume ma lampe et retiens un cri de frayeur lorsqu'un rat se faufile entre mes pieds.

Tu vas t'y habituer, princesse, il y en a un certain nombre dans le coin, ricane l'un des deux frères.

Une remarque bien sentie se bouscule sur ma langue, mais je la retiens car je n'ai pas envie d'avoir un choc électrique. Je ferme donc ma bouche à double tour et suis Max tandis que nous arpentons le couloir jusqu'à arriver à un croisement.

— On fait quoi maintenant ? questionné-je.

Je veux que tu sortes d'ici en toute sécurité, répond Paul, donc pour ça, il faut que tu écoutes attentivement ce que j'ai à te dire, c'est primordial, tu comprends ?

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