10/ Le collège

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La fin de l'année de ma sixième prenait fin. Les professeurs avaient vu que j'avais des lacunes. J'étais donc passée en cinquième H.R (horaires renforcées).

Maintenant cela se prénomme "SEGPA": section d'enseignement général et professionnel adapté.
C'était la première fois que ce système a été mis en place dans ce collège; nous étions en cours "d'expérimentation sociale!"

Ceci avait pour but d'aider des enfants ayant des difficultés scolaires, comme moi.
Nous étions une vingtaine dans la classe, contrairement aux autres classes où se trouvaient presque trente élèves.

J'avais beaucoup de mal à reprendre les cours après le décès de mon beau-père... Mais il fallait le faire.

Je commençais à me faire de nouveaux amies; dont une qui est devenue ma meilleure amie encore en ce moment. Dans l'enceinte de la récréation, malheureusement un garçon était mauvais avec moi et son groupe ... 

Un moment il m'avait craché dessus et sur mes cheveux

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Un moment il m'avait craché dessus et sur mes cheveux. Les surveillants étaient au courant, j'étais venu les voir mais n'en avaient rien à faire, il avait même essayé de fouiller dans mon cartable dans le bus derrière mon dos. Pour ce qu'il allait voir, des "trucs" de filles... Il n'allait pas être déçu!

On avait un professeur d'anglais, madame D, se laissait trop faire. C'était le bazar parfois dans la classe! C'était ma matière préférée!! Si je pouvais avoir que cette matière, avec de l'art plastique et la musique, j'aurais été contente!

Monsieur T, professeur de français... Un homme qui aimait la lecture et nous demandait d'acheter les livres où se trouvaient des pirates ou des aventures sur un voilier. Il n'était pas méchant mais c'était une tête en l'air!
Il nous demandait d'apporter parfois nos trois livres; assez lourds et puis, le jour même: "Oh non en fait vous n'en aurez pas besoin.."!
Il fallait dire que nos cartables semblaient parfois être plus lourd que nous! On ressemblait plus à une tortue et sa grosse carapace! A mon époque, les cartables à roulettes vennaient d'exister mais au collège, une dizaine d'élèves l'avaient, pour dire peu.

Il m'était revenu il y a peu, un souvenir d'un contrôle que l'on avait fait avec lui.
La classe s'inquiétait que l'on n'avait pas eu encore à corriger le contrôle. ( pour la correction de celui-ci, l'on pouvait mettre l'heure entière voir plus car il adorait détailler chaque réponse sur chaque question!)
Nous l'avons vu un peu gêné quand on lui avait demandé s'il l'avait corrigé: "ah oui j'allais oublier de vous le dire vous faites bien de me le rappeler: j'ai renversé toute ma tasse de café sur votre contrôle, faut le refaire aujourd'hui!" Nous étions tous énervé!
Notre professeur de sport, qui était notre professeur principal, Monsieur C, était cool et parfois sévère.

Quand ma mère l'avait vu, elle m'avait dit: "dis donc il s'appelle comment? C'est un bel homme!" Il avait peu de cheveux, brun, la trentaine avec des yeux bleu-vert.

J'avais ressenti un grand moment de solitude. Si j'avais pu me cacher dans un trou de souris, je l'aurais fait, croyez-moi!

En quatrième, un garçon commençait à me plaire, il s'appelait Julien. Il jouait un peu le "bad boy", et ça me plaisait. Il sortait des cours de chez Madame D; professeur d'anglais que j'avais eu encore pour la seconde fois, par la fenêtre du rez-de-chaussée au lieu de la porte.

J'en avais parlé à une de mes nouvelles amies que je l'appréciais beaucoup. Dès que je le voyais, je ressentais des "boums" dans le cœur. Elle m'avait répondu qu'elle allait garder le secret pour elle.
J'avais envie d'essayer quelque chose de nouveau: la cigarette. C'était la marque "Black devil", goût chocolat. J'en fumais très peu, un paquet par mois voire moins. Julien m'avait dit : "tu es sérieuse tu fumes?!" Il avait hoché de la tête sur son vélo, comme s'il avait été déçu de ce que je faisais...

Il lui suffisait peu de temps pour qu'il soit au courant... Il m'avait répondu en me regardant de la tête au pieds, avec un sourire narquois:
"alors comme ça tu m'apprécies beaucoup?! Qui est-ce qui aimerait une grosse vache comme toi?!" A l'école,  certains se moquaient de moi car j'étais bien en chair.

 Il m'avait répondu en me regardant de la tête au pieds, avec un sourire narquois:"alors comme ça tu m'apprécies beaucoup?! Qui est-ce qui aimerait une grosse vache comme toi?!" A l'école,  certains se moquaient de moi car j'étais bien en chair

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J'avais eu le cœur brisé, pour la première fois... Ma soi-disant "amie" lui avait dit. J'étais en colère contre elle mais elle méprisait notre conversation, elle s'était aussi moquée de moi, ainsi qu'une autre fille, qui me snobait en train d'embrasser beaucoup de garçons pour dire: "tu vois moi, j'ai des petits copains contrairement à toi!"

J'aimais bien avoir des devoirs maison, surtout pour réviser une dictée. En dictée, j'avais dix-neuf de moyenne générale.

La seule chose que je n'aimais pas, c'était les adolescents de mon âge qui étaient mauvais avec moi... Là aussi je me sentais différente des autres encore une fois, comme si j'étais en décalage avec eux.

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