18/ TentativeS

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Quelques mois après avoir eu mon permis et ma première voiture, jai pu avoir un appartement, un studio avec une petite cour, au rez-de-chaussée. Je pouvais dire cette fois-ci que j'étais indépendante! J'étais contente... Mais pas complètement...
Quand je faisais le mélange de pas mal de choses, j'avais parfois l'impression de planer, de m'envoler certaines nuits quand j'allais m'endormir... J'avais vu ma grand-mère dans mon rêve, elle était dehors en train de regarder des vêtements sur un tourniquet dans un marché à l'extérieur et subitement, j'ai crié "mémé ?!"
et avait sauté dans mes bras en pleurant.. . Et d'un coup, je m'étais réveillée.. . Les médicaments avec de la bière au whisky malt ne fonctionnaient pas encore sur moi.

Le seigneur, s'il y en a vraiment un en haut, ne me voulait toujours pas.

J'allais travailler, sans aucun goût à la vie.. . J'aimais mon travail car je me sentais utile pour une fois dans ma vie.
Quand les personnes âgées me disaient qu'ils étaient contents de me voir, j'étais bien, mais cela ne durait que peu de temps. Je mangeais parce qu'il fallait manger, tout simplement.

Avec ma mère, ça n'allait pas encore.. . Elle me téléphonait , demandait à la gardienne si j'étais là, observait si j'étais chez moi et pour ne pas la voir, je fermais les fenêtres et mettais les rideaux fermés puisque j'étais au rez-de-chaussée.
Je voulais qu'elle sorte de ma vie et qu'elle me fiche la paix une bonne fois pour toute!!

Je rentrais chez moi, j'avais mes deux chats. Cela me faisait du bien d'avoir des animaux à la maison. Tous les deux me maintenaient envie.

Je pleurais en me mettant allongée par terre dans la salle de bain, dans un coin et un de mes chats venait se blottir tout contre moi

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Je pleurais en me mettant allongée par terre dans la salle de bain, dans un coin et un de mes chats venait se blottir tout contre moi.

Je cachais un cutter dans mon appartement, je "jouais" avec en me blessant les bras, me scarifiais en saignant. Je n'avais le cran de voir mon sang couler pour en finir et surtout, la peur d'avoir mal.

Cependant, me couper me faisait du bien, cela me libérait des douleurs que j'avais au fond de moi; elles sortaient de cette manière.. . Mais je ne le faisais pas souvent, par peur que mes collègues voient ce qu'il ne faudrait pas voir.

Je prenais parfois ma Fiat cinq cent et je roulais vite sur la nationale, très tard le soir, cela m'était arrivé que deux fois car je préférais me tuer ou me blesser seule et je ne voulais pas tuer une famille avec moi.

Je prenais parfois ma Fiat cinq cent et je roulais vite sur la nationale, très tard le soir, cela m'était arrivé que deux fois car je préférais me tuer ou me blesser seule et je ne voulais pas tuer une famille avec moi

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Je continuais à prendre des médicaments, un médicament de plus avec une canette entière de bière.. . je voulais peut-être voir mon beau-père; pour l'éternité je m'imaginais le rejoindre.. . Je ressentais parfois des pics au cœur.. . Mais réveillée une fois de plus dans ce monde qui n'était pas le mien.

Je voulais rejoindre les étoiles... Mes étoiles: ma grand-mère mais surtout mon beau-père, Pierre.. .

C'était le jour de mon anniversaire, ma mère avait oublié de me le souhaiter, c'était la première fois!
A., n'avait pas oublié: elle m'avait acheté un bracelet doré avec des petites perles vertes. Elle connaissait déjà mes goûts!

Elle ne savait pas mais je commençais à l'aimer à en crever.. .

Je m'accrochais à elle, c'était ma lumière, mon souffle et surtout que je sentais que ça allait être la bonne personne pour moi... Mais elle de moi... je ne sais pas.. . Je ne pense pas en réalité.. .

Si elle n'allait pas être la bonne personne, j'allais vraiment passer à l'acte et rejoindre ceux que j'aimais.. .

A cœur ouvertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant