3. Trouble Obsessionnel

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Bonjour, à toutes et à tous,

Tout d'abord je voudrais commencer par vous remercier pour votre soutien. ☺️

Enfin le chapitre 3, j'ai cru ne jamais pouvoir le publier, devant mon insatisfaction.. 🫣 jusqu'à ce que je réécrive sur cette musique:

To build a home - The cinematic orchestra

Que je vous conseil, si vous le souhaitez pour lire le chapitre.

Voilà j'espère, qu'il vous plaira, au plaisir d'avoir vos retours, comme toujours 😋☺️

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La moitié du visage écrasée dans l'oreiller, j'entrouvre difficilement un œil. Allongé sur le ventre dans mon lit, mon corps me semble être d'une lourdeur démesurée.

Mes bras glissent sur les draps à la recherche de mon téléphone. Lorsque je lui mets la main dessus, je tapote délicatement sur l'écran afin de prendre connaissance de l'heure qu'il est : 11h30. 

Cette information m'affole, jamais, je ne me lève si tard d'habitude. Brusquement, je redresse le buste, une douleur intense éveille ma tête, je m'assois le genou relevé au milieu de mon lit. J'appuis le coude sur celui-ci pour soutenir mon bras, plaquant la paume de ma main contre mon front, devant le mal profond qui ronge mon esprit. Les yeux mi-clos, je laisse mon calvaire s'exprimer dans un grognement sourd.

J'ai l'impression que ma tête va exploser, ma bouche est aussi sèche qu'un désert et je me demande ce qu'il s'est passé hier soir. Je me rappel uniquement mon arrivé devant le bar avec Émilien. La suite de la soirée, est un vrai champ de bataille dont il faut ramasser les débris pour espérer reconstituer l'histoire, laissant mon cerveau dans un sombre chaos. Je tente de descendre de mon lit, perdant légèrement l'équilibre, je trébuche sur une bouteille de rhum vide. Bordel, mais qu'est-ce que ça fait là, ça ?

Je me relève tant bien que mal, vacillant légèrement de gauche à droite, pour constater un deuxième cadavre au bout de mon lit. Oh bon sang ! Mais qu'est-ce que j'ai foutu hier soir ?

La vision de ces bouteilles vides explique inévitablement mon état, cependant le pourquoi de cette consommation excessive d'alcool qui ne me ressemble pas, reste encore un mystère. Peut-être n'ai-je pas bu tout seul ? . J'essaie de me rassurer tant bien que mal, décidant d'envoyer immédiatement un message à Émilien pour lui demander si nous aurions bu un dernier vers chez moi. Je saisis mon téléphone et commence à taper, pour finalement tout effacer. Mauvaise idée, si ce n'est pas le cas, comment lui avouer cette consommation excessive d'alcool.

Je renonce, espérant que les souvenirs me reviennent au fur et à mesure de la journée. Je jette mon téléphone sur le lit, avant de me diriger vers la salle de bain. J'ouvre le tiroir en dessous du lavabo et attrape immédiatement un médicament afin de calmer le tambourinage incessant de cette migraine. Je l'avale rapidement en penchant ma tête sous le robinet, désaltérant ma bouche et bénissant la pureté de ce liquide.

Je relève mon visage et contemple mon teint blafard devant le miroir. Je passe mes doigts sur ma peau, étirant mes cernes, constatant les dégâts du travail acharné ainsi que d'une soirée bien trop arrosée. Je laisse glisser mes mains dans mon cou, mes yeux s'élargissent soudainement, en voyant une empreinte rouge violacé sur ma peau. Je palpe ma chair à l'endroit de cette ecchymose, je me sens soudain pris de vertige devant cette vision, saisis par l'incompréhension et l'embarras. Devant mon reflet, je jure, dans une certaine redondance.

— Putain ! mais qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir ?

Cette amnésie est en train de me rendre fou, découvrir les séquelles de mon corps me glace le sang. Je me sens désarmé par les conséquences de ma soirée, qui troublent tout mon être. J'ouvre le pommeau de la douche, je me déshabille, scrutant mon corps à la recherche d'éventuels indices qui raviveraient ma mémoire. Mais mon exploration est une pure perte de temps et laisse le froid attaquer mon corps. Je me précipite sous l'eau chaude, essayant de me purifier des tourments qui m'animent, et me hasarde à rassembler les morceaux du puzzle qu'est devenu ma mémoire, mais en vain. Le mal qui me ronge est puissant, je reste immobile, la tête en arrière sous la douceur de cette pluie qui ne cesse de s'écouler, dans l'attente d'un apaisement, d'un souvenir, d'un réconfort.

Jeux politiquement défendus [Bardella x Attal]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant