13.

1.8K 63 97
                                    

La journée commence à peine. Le soleil se réveille doucement et ses faibles rayons donnent une lumière sombre à la pièce. C'est l'aube et Paris dort encore. La capitale est éteinte si ce n'est pour les travailleurs qui affluent dans les rues.

Gabriel est attablé tandis que Jordan s'affaire en cuisine. Il entend le café couler de la machine jusqu'à la tasse et Bardella qui revient vers lui.

"Un café pour monsieur" annonce le président du Rassemblement National un large sourire aux lèvres.

Parce que Gabriel est là, chez lui. Parce qu'il a passé la nuit dans ses bras et que Jordan ne pourrait pas se sentir plus heureux qu'il ne l'est.

"Merci" remercie Attal d'une voix douce, son sourire reflétant celui de Bardella.

Jordan s'assoit en face de lui, la tasse chaude entre ses grandes mains. Gabriel porte la sienne à ses lèvres et Bardella a les yeux fixés sur lui, comme un aimant serait attiré par un autre aimant. Il ne peut plus détourner le regard, observant chaque trait du visage du premier ministre.

Attal relève les yeux après avoir posé son café sur la table et croise ceux de Jordan. Un sourire fleurit sur son visage dans une question muette.

"Je vous l'ai dit, mes yeux sont attirés, je ne peux pas les empêcher de se poser sur vous" confie Jordan d'une voix légère, dans une affirmation à cœur ouvert.

Les lèvres de Gabriel s'étirent plus encore, et laissent paraître ses dents. Jordan pose sa tasse sur la table et sa main suit le chemin jusqu'au milieu. Les yeux du premier ministre dévient sur sa paume ouverte, ses longs doigts à plat contre le verre, dans l'attente. Sans plus réfléchir, Gabriel lie ses doigts à ceux de Jordan. Leur peau qui entrent en contact envoie un frisson chaud dans leur corps, le fil rouge qui relie les âmes plus proches que jamais. Les liens se tissent et se resserrent.

Leurs yeux se rencontrent à nouveau et une douceur particulière les enveloppe, comme s'ils avaient atterris dans les nuages. Et peut-être que c'est ça, le Paradis sur Terre.

Après s'être préparés, les deux politiciens ont quitté l'appartement de Jordan pour raccompagner Gabriel chez lui.

Alors que les premières lueurs de l'aube commencent à percer le ciel de Paris, les deux hommes marchent côte à côte dans les rues endormies de la ville. Le silence matinal est seulement interrompu par le bruit régulier de leurs pas sur les pavés. Une atmosphère paisible envelope la scène, contrastant avec l'effervescence habituelle de la capitale.

Les ombres s'étirent lentement alors que le soleil se lève timidement à l'horizon, teintant le ciel d'une palette de couleurs douces. Les regards furtifs échangés entre les deux hommes révèlent une connexion profonde forgée au fil de la nuit passée ensemble. Chacun absorbe en silence le moment, conscient que cette aube marque le début d'une nouvelle journée, mais aussi le début d'une nouvelle étape dans leur relation naissante.

Les rues familières de Paris semblent revêtir un charme particulier à cette heure matinale, offrant un décor magique à leur retour. Alors que la ville s'éveille lentement autour d'eux, les battements de leur cœur résonnent en harmonie avec le doux murmure de la ville qui reprend vie, scellant ainsi ce moment d'intimité et de promesse pour l'avenir.

Finalement, l'immeuble de Gabriel perce l'horizon et leur fait de l'ombre. Les rayons du soleil sont cachés par le bâtiment et la chaleur du matin s'éteint. La brise les entoure et fait frissonner Gabriel, se hérisser les poils de ses bras.

"Vous avez froid ?" demande Jordan et sa voix perce le silence d'un matin silencieux.

"Un peu" avoue Gabriel à mi-voix. "Ça ira mieux quand je serai à l'intérieur" il confie en sortant les clés de sa poche.

Amour Éphémère (Attal x Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant