Amour Éphémère (Attal x Bardella)

12.

Jordan remonte doucement sa main sur la cuisse de Gabriel et les doigts dans les siens suivent son chemin, resserrent leur prise. Il se penche et dépose ses lèvres dans le cou du premier ministre qui frissonne à son contact.

"Est-ce qu'on peut en parler, de ça" Gabriel chuchote, et les pointe du doigt.

Jordan secoue la tête en s'éloignant de sa nuque. Ses yeux sont fermés et il semble combattre la bataille qui sommeille en lui.

"Je ne saurais mettre des mots sur ce que je ressens" il dit doucement, comment un secret enfin avoué. "Mais c'est là, et je ne veux plus l'ignorer."

Gabriel hoche la tête. Parce que même si ce n'est pas les paroles qu'il attendait, c'est quelque chose quand même, et ça suffit pour le moment.

C'est à son tour de s'approcher de Bardella, et de déposer ses lèvres sur les siennes. Immédiatement, les mains de Jordan gagnent sa taille et le premier ministre en profite pour se repositionner et passer une jambe de chaque côté de ses cuisses, sans ne jamais briser l'échange. Le baiser devient brouillon, Gabriel soupire, ses lèvres glissent.

Leurs yeux se rencontrent à nouveau. Pupilles dilatées. Désir. Envie. Besoin. Et tout escalade très rapidement.

Jordan ferme les yeux. Parce qu'il ne se lassera jamais d'avoir ce nouveau privilège.

Bientôt, des lèvres sont contre les siennes et une langue chatouille son épiderme. Ils s'embrassent à nouveau.

Gabriel passe ses doigts dans ses cheveux tandis que Jordan remonte ses mains sur ses reins. Il avance ses hanches et Bardella croit mourir. Toutes ces sensations que le premier ministre lui procure, c'est trop.

Leurs lèvres se séparent et Jordan peut voir par-dessus l'épaule de Gabriel, une lumière s'allumer dans l'appartement d'en face. Les rideaux ne sont pas tirés, et quelconque œil curieux pourrait les voir. Jordan resserre sa prise autour des hanches de Gabriel.

"La chambre" il chuchote avant que les lèvres d'Attal ne soient de nouveau contre les siennes.

Bardella déplace une de ses mains dans ses cheveux et tire sur les mèches pour l'écarter. Un filet de salive, fluides corporels mélangés, les relie. Gabriel passe sa langue sur ses lèvres pour s'en débarrasser et se redresse. Jordan suit le mouvement, ses mains quittant leur domicile sur son corps. Il se lève et attrape le poignet de Gabriel pour le mener dans sa chambre.

La porte claque et aussitôt, Gabriel est de nouveau sur lui. Ses lèvres, sa langue, ses mains. Jordan se retrouve coincé entre le mur et le premier ministre. Ses doigts s'accrochent aussitôt à sa taille et l'amène contre lui. Les corps s'entrechoquent. Bardella pousse Gabriel jusqu'au lit, ses mains sur ses hanches. Les jambes de Gabriel butent contre le bois et il tombe, entraînant Jordan dans sa chute.

Ils rigolent mais bien vite la tension remonte. Chaleur. Désirs. Envie. Besoin.

Jordan enlève son t-shirt et son jean sous les yeux ébahis de Gabriel qui peut enfin poser ses yeux sur son corps, avant de lui réserver le même sort.

Bientôt, Jordan se retrouve au-dessus de Gabriel. Leurs peaux se frôlent, se rencontrent. Les frissons sont communs. Les mains découvrent les corps. Les yeux parcourent, naviguent. Les lèvres se lient, les langues dansent, les dents mordent.

Bardella ouvre le tiroir de son chevet, en sort un flacon de lubrifiant.

Gabriel cambre le dos lorsque les doigts de Jordan s'enfoncent dans la peau de ses hanches. Un son s'échappe de ses lèvres. Jordan l'avale, leurs bouches liées.

Gabriel reprend le dessus en inversant les positions. Il se retrouve au-dessus de Jordan, ses jambes autour de ses hanches. Les mains de Jordan reprennent leur place à sa taille. Il appuie la pulpe de ses doigts, laissant des marques. Les yeux de Gabriel roulent sous ses paupières.