11.

2K 89 86
                                    

"Gabriel..."

Les lèvres se délient, puis se relient. Les langues se mêlent, s'embrasent, s'accordent dans une danse endiablée. La danse de leurs sentiments cachés, réciproques.

Les mains de Jordan se glissent sur les reins du premier ministre qui cambre le dos. Ses doigts se faufilent sous son hoodie et le contact de la peau brûlante de Gabriel sous la pulpe de ses doigts lui envoie un frisson dans le corps. Un frisson qui s'invite dans ses pores, s'imprègne dans ses veines. Frisson qui descend plus loin, plus bas, dans la région sud. Le premier ministre détache ses lèvres de celles de Bardella pour les laisser couler sur sa mâchoire, le long de sa gorge.

"Gabriel" il chuchote à nouveau et son souffle s'échoue dans les cheveux d'Attal qui ne répond plus de rien, n'entend plus rien si ce n'est ses désirs enfouis depuis trop longtemps.

Alors il le laisse faire, laisse le moment être gravé dans sa mémoire, se faire une place dans un coin de sa tête. Puis Gabriel continue sa descente en bas de son cou, le long de ses clavicules. Ses lèvres laissent des baisers mouillés sur la peau de Jordan.

"Gabriel" Bardella reprend un peu plus fort.

Lorsque Gabriel ne réagit pas, il prend une mèche de cheveux entre ses doigts et tire pour le forcer à relever la tête. Jordan croise son regard, la couleur de son iris mangée totalement par le noir de sa pupille pleine de désir. Un désir qui brûle pour lui, qui s'embrase, qui le consume et l'enflamme. L'incendie de ses sentiments se reflète sur sa peau brûlante sous les doigts de Bardella. La prise de sa main sur la taille du premier ministre se raffermie, et les yeux de Gabriel se ferment. Il soupire et sa tête tombe en arrière. Jordan inverse leur position et Attal se retrouve contre la porte.

"Gabriel..." soupire Jordan à nouveau avant de se laisser prendre par ses envies. Il plonge sur les lèvres d'Attal et l'échange est fiévreux, pressé.

Il lui mord la lèvre et ses mains remontent dans sa nuque. Ses doigts accrochent, agrippent, serrent la peau. Il tire sur les quelques mèches de cheveux à la base de son cou et le son qui échappe à Gabriel est du miel pour ses oreilles. Un son cotonneux, qui fait grimper la température de la pièce, de son corps.

Jordan lâche les cheveux de Gabriel et laisse tomber ses mains jusqu'à son ventre. Ses doigts froids se faufilent sous le pull et passent doucement de la taille du premier ministre à ses côtes. Attal soupire. Son dos se cambre lorsqu'un de ses boutons de chair se retrouve coincé entre l'index et le pouce de Bardella, qu'il fait rouler sous la pulpe de ses doigts.

Ses lèvres fondent sur son cou et se referment sur la peau fine, y laissent une marque. Le passage de sa bouche est adoucit par sa langue qui trace délicatement la peau maltraitée de Gabriel.

Toujours attaché au cou du premier ministre, Jordan laisse une de ses mains descendre plus bas. À travers son jean, il sent l'effet qu'il a sur le corps de Gabriel, qui avance ses hanches contre sa paume. Ses yeux sont fermés et il ne se rend compte de rien, mais Jordan voit. Ses lèvres sont entrouvertes et laissent passer des soupirs discrets, son visage semble apaisé si ce n'est torturé par les agissements de Jordan.

La deuxième main de Bardella descend rejoindre la première et ses doigts se glissent dans la boucle de la ceinture. Gabriel hoche sa tête collée au mur, les yeux toujours fermés sous l'extase du moment.

"Est-ce que vous êtes certain, monsieur le premier ministre ?" Jordan demande en souriant.

"Jamais été aussi sûr" ses mots sont chuchotés dans le murmure de la nuit. Gabriel ouvre finalement les yeux et Jordan y perçoit toute la sincérité du monde, et autre chose sur lequel il n'arrive pas à mettre de mots. L'amour, la confiance.

Amour Éphémère (Attal x Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant