9.

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Gabriel ouvre les yeux subitement. La lumière d'une météo nuageuse traverse la fenêtre et vient s'échouer sur son visage. Il plisse les paupières et passe sa main sur sa face pour frotter la fatigue.

Gabriel a dormi sur le canapé. Et il a fait un mauvais rêve, un cauchemar.

Jordan et lui avait eu une aventure, et le président de la République s'était mis entre leur relation, faisant passer Gabriel pour le méchant de l'histoire.

Il est sonné quand il se relève. Parce que tout ça paraissait si réel, il le sentait dans son cœur, le sent encore.

Gabriel se prépare un petit déjeuner qui se résume à une tasse de café et une tartine de pain grillé et sert les croquettes de Volta dans sa gamelle. La chienne se réveille au doux bruit de la nourriture.

Après avoir mangé, il file sous la douche et s'habille, tout ça dans un record de temps. Depuis son réveil, vingt minutes sont passées. Et il est sur le pas de la porte, prêt à quitter les lieux. Il appelle Volta qui accourt à lui et il lui enfile son harnais auquel il attache la laisse. Les deux quittent l'appartement de bon matin pour se rendre à Matignon.

Le premier ministre se tient droit derrière son bureau. Son téléphone est posé face à lui, et il lance la vidéo au format cinématique.

"À tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République, qui refusent la stigmatisation, qui refusent de dresser les français les un contre les autres, de stigmatiser des français parce qu'ils auraient une autre origine, une double nationalité : votez pour des candidats qui défendent les valeurs de la République, qui ont à cœur d'apaiser et de rassembler plutôt que de diviser" il ne le dit pas mais au fond de sa pensée se trouve le Rassemblement National.

"Ce sont les candidats « Ensemble pour la République » avec lesquels je me présente. On se battra, on se battra pour vos emplois, pour votre pouvoir d'achat, pour la sécurité et l'autorité partout, pour la transition écologique qui est le défi de ma génération. J'ai confiance en vous, j'ai confiance en nos candidats pour vous convaincre. Vous pouvez avoir confiance en moi."

Après quelques vérifications et retouches, le premier ministre publie la vidéo sur les réseaux. Les notifications affluent immédiatement, des likes, des commentaires, des partages. Il défile et certaines réactions lui donne le sourire.

"Je voterai pour vous car vous êtes le plus cohérent sur nos dépenses économiques. Vous êtes formidable et j'adhère sur toutes vos idées ! N'en doutez pas."

"Vous êtes le meilleur ministre de la VIeme république !"

"JTM GABY"

"Tôt ou tard vous serez président de la République. C'est vraiment ce que je vous souhaite."

Celles qu'ils passent sans y donner trop d'attention sont les commentaires bateau "dsl je vote bardella". Ces gens ne prennent même pas le temps d'orthographier un nom correctement et pose leurs messages en pensant blesser. Il n'en est rien.

D'autres pour le coup, l'atteignent profondément.

"Monsieur mettez vous avec Bardella et on vote pour vous"

"À quand l'annonce de l'officialisation avec Jordan ?"

"Alors Bardella et toi c'est fini ?"

Attal coupe son téléphone et le pose face contre le bureau.

À son réveil, il pensait avoir fait un mauvais rêve avec Jordan en personnage principal. Mais sur le chemin jusqu'à Matignon, la raison lui est revenue, et il s'est rendu compte que ce cauchemar n'était que la retranscription d'une dure réalité. Une réalité dans laquelle Bardella le pensait responsable des décisions et actes d'un président qui n'en fait qu'à sa tête.

Amour Éphémère (Attal x Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant