PDV MINGI
2h36
SéoulLe vent glacial de l'hiver me fit frissonner. J'étais pas assez habillé pour affronter les températures basses mais je devais faire avec. Assis sur le bord du toit d'un immeuble abandonné, je regardais les lumières de la ville de Séoul au loin. Rien que les regarder, je pourrais presque oublier les tourments de ma vie et ce que j'ai dû abandonner.
Le vent me fouetta à nouveau la peau. Je ne portais qu'un pantalon et un tee-shirt à manches courtes malgré les températures en dessous de zéro.Je frissonais et j'entourais mes jambes de mes bras pour essayer de trouver une quelconque once de chaleur.
J'ai froid.
Je me levai pour me mettre à marcher quand j'entendis les cris venant de plusieurs personnes qui m'interpellaient. Je compris que ce sont ceux avec qui je me suis prit la tête le mois dernier et qu'ils sont encore venus m'emmerder.
Je courrais de toit en toit. Depuis quelques mois, cet endroit était devenu mon terrain de jeux. Les toits des immeubles étaient devenus mon parc de jeux.
Les mecs derrière me poursuivent en peinant à suivre mon rythme. Je sautais sur un escalier de secours un peu plus bas et m'y cachait juste derrière. Les mecs du gang me cherchèrent sur le toit. L'un d'eux descendit les escaliers tandis que les autres partirent dans la direction opposée. Je le ruais sur le mec en plaquant ma main sur sa bouche. De ma main de libre m, je m'emparais de son portefeuille dans la poche intérieure de sa veste. Je partis ensuite comme un voleur. Le temps que le mec prévient les autres, je m'étais déjà volatilisé.Il avait beaucoup d'argent, assez pour m'offrir des petits repas pour une semaine.
Je marchais seul sous la neige qui commençait à tomber. Je frissonais. Avec cet argent, je ferais mieux de m'acheter une veste.
Je ne veux pas mourrir.Ma famille m'a peut-être volé la liberté de l'adolescence et de la jeunesse, je nourris le besoin de vivre pour retrouver quelqu'un que j'ai subitement laissé derrière moi depuis plusieurs mois.
Je m'achetais un paquet de bière et un paquet de cigarette. Assis sur un autre toit de bâtiment, je fumais en buvant une bière. La chaleur et la douceur de l'alcool me fit du bien. Je n'avais rien mangé depuis longtemps, on peut dire que je fais parti des SDF. Abandonné et chassé par mes parents, je vis dans les rues de Séoul depuis 6 mois. Il n'apprécie pas mes manières, mon corps, mes tatouages, mes percings, mon orientation sexuelle, mes amis, mon ex petit ami...ma vie. Ils m'ont toujours laissé faire. Ils m'ont laissé libre durant toute la période de mon enfance et de mon adolescence jusque le début de l'âge de l'adulte. Ils m'ont laissé être qui je voulais jusqu'à ce qu'on me crache à la figure que j'étais une erreur de la nature car je sortais avec des hommes plutôt que des femmes. Je suis gay et je n'ai pas honte. Mes parents n'ont pas su me comprendre et m'accepter, ils m'ont jeté à la rue sans argent ni abris. Me voilà donc obligé de m'offrir ce que je peux avec ce que je trouve ou je vole. J'ai abandonné la vie que j'avais avant sous les menaces de ma famille à s'en prendre au seul personne capable de m'aider.
Me voilà livrer à moi même.
Ces souvenirs me hantent.
Elles me laissent un goût amère.
Elles me laissent des remords, j'aurais dû me cacher et ne pas révéler être gay face à eux.
Peut-être que si la vie tournerait d'une autre façon, soit je vis les plus beaux moments de ma vie, soit je meurre seul.
J'ai du faire face à cette solitude.
6 mois à tout remettre en question.
6 mois de regrets.
6 mois de faiblesse et de vulnérabilité.Rien qu'en se rappelant ces terribles moments très durs, je brisais la bière vide contre la paroie avant de me déchaîner avec le verre brisé sur ma peau. Mon bras gauches qui ne comptais aucun tatouages subissait le malheur de ma vie et se fait mutiler par le verre froid. Je finis par lâcher le verre en fixant mon bras ensanglanté d'entailles profonde.
Je laissais les larmes coulées sur mon visage pâle, fatigué et malade par le froid.Maman...papa... Pourquoi ne m'aimez-vous pas ?
Et toi Yunho, est-ce que tu me pardonneras ?
Je finis par boire tout le pack de bière. Je n'aurai pas dû. C'était une erreur et j'en aurai dû garder. Cependant plus le temps passé, plus cette solitude et cette confrontation avec moi même me ronge, je veux partir et mourrir. J'en étais limite bourré et la neige tombait. Je levai vers le ciel ma bouteille à moitié pleine. Je chantais à plein poumon une chanson que je connaissais bien. Mes bras et mes jambes suivirent le mouvement, je dansais sous la neige en buvant ma bière. Je rappais, j'aime le rap. La musique me manque, je n'ai plus chanter comme ça depuis longtemps. Je me souvenais que je chantais et dansais beaucoup avec lui. Ces souvenirs m'attristaient une fois de plus. Pourquoi suis-je capable de le faire mal mais je n'arrive pas à me tuer ? Pourquoi ? Suis-je un lâche ?
Oui.
Si je ne l'étais pas, je serais avec eux aujourd'hui. Avec lui. Lui me manque. Lui m'aurait dit ''Joyeux Noël'' dans plusieurs semaines.
J'arrête de danser et fixe le ciel.
Comment réparer mes conneries ?
Comment tout réparer ?
Est-ce que tout sera comme avant si je reviens ?
Est-ce qu'ils ont changé mentalement ou physiquement ?
Je ne sais pas. J'ai peur. Je suis un lâche.
Je marchais sans aucun but précis. Ma bouteille à la main. Et comme chaque jour depuis le début de cette malheureuse folie, je réfléchissais au cadavre qui me reste et me tient debout. Je ne suis qu'une âme errant au-dessus de son corps fixant le destin des restes de carcasses. Cette carcasse marche en marmonnant des mots inaudible. Il marche en pleurant sur son mauvais sort. Il continuait sans s'arrêter. Encore et encore.
Il finit par se retrouver dans un cul de sac et l'âme qui errait mon corps n'en fait plus qu'un. Je réfléchis et je me retourne. Je dois me rendre à ma planque qui me sert de maison. Je me retourne à peine pour me retrouver coincer entre le mur et un groupe de mec. Je les reconnaissais, il s'agit des mecs qui le poursuivait. Je suis dans la merde.
Cc guys,
Voici le premier chapitre de cette nouvelle merveille. Je suis heureuse d'en commencer une autre. Vous ne serez pas déçu. Je préfère vous prévenir que la suite sera un peu.... Hard en terme de... (Vous avez compris que je parle d'abus).
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Fix on : [Yungi]
FanfictionLa solitude est un moyen de réflexion, de comprendre sa vie minute après minute que l'on a vécu. La solitude est aussi un moyen de devenir complètement fou rongé par la peur et la tristesse. On finit par se rendre compte, qu'on a fait tout de trave...