Chapitre 12 / PART 2

30 2 25
                                    

PDV Mingi

19h56
Maison de colocation de l'Université de Séoul
Séoul

Playlist

Emma Louise - Jungle
vague003 - drowning

Le sang commençait seulement à sécher et je me demandais comment je me sentais. J'avais tout d'abord l'impression d'être vide, la douleur et le sang qui affluait sur mon bras ne me faisait rien. J'avais lu des livres que j'avais volé lors de mon long séjour à l'extérieur, qu'un des personnages se sentaient tout d'abord mieux avant de le regretter. Il se serait ensuite donner la mort pensant que c'était la meilleure solution de ne plus avoir de problème. Un garçon si charmant et gentil au début qui aurait aidé un de ses camarades persécutés. Il serait ensuite devenu à son tour la victime de ces malfaiteurs. Il plongea dans la haine envers lui même, culpabilisant de l'avoir sauvé. Il n'est plus jamais sorti de chez lui, sauf que les quatre murs de sa maison l'étouffaient. Il devait choisir entre la paranoïa et la peur constante qu'il y ait quelqu'un dehors prêt à lui faire du mal.
La douleur était tellement vive qu'une personne normal crierait de douleur. Seul un sentiment de culpabilité m'habitait. J'avais honte pour mes pensées obscènes tournées vers la souffrance. Je ne savais pas du tout si je regrettais mon geste. Je ne savais pas du tout si mon geste en valait-il vraiment la peine. Je n'arrivais pas à me défaire de ce sentiment qui me ronge. Mes larmes qui avaient séché se remettent à s'écouler telle une cascade dont le barrage aurait été détruit. Je repensais à toute mes erreurs que je pensais oublier parce que le monde en a décidé ainsi, je ressentais maintenant un mélange de honte, de tristesse, de mépris et de colère. Je me déteste tellement. Ma mort devrait être longue et torturé. Je ne vis que pour la douleur, le mépris des autres.

Un déchet n'a pas le droit de vivre.
Un déchet n'a pas le droit de vivre.
Un déchet n'a pas le droit de vivre.
Un déchet n'a pas le droit de vivre.
Un déchet n'a pas le droit de vivre.

Je repensais à elle et à lui, eux qui m'ont fait souffrir. Je comprenais pas pourquoi mon apparence les dérangerait. Tout est de leur faute, tout absolument tout. Ils m'ont priver de l'amour que j'avais pour eux, mon entourage et surtout celui que j'aime. Mon monde déjà assez petite ne faisait que rétrécir, l'espace vitale me compresse et m'étouffe. Mon monde s'éclaire un peu plus et je ressentais le besoin de faire regretter les personnes qui ont décidé de mon pauvre quotidien qui n'a absolument rien demandé. Tout est aussi de ma faute, il a changé, ils ont changé... Ma conscience bouillonne et la rage me parle. Agacé de toutes ces nouvelles voix dans ma tête qui ne cesse de me chuchoter à l'oreille, en répétition les erreurs de ma vie, mes questions si mal refoulées et les phrases de mes parents qui m'ont marqué, je tape avec mes poings et mes poignets sur le rebord du lavabo. Je me fichais de la douleur intense qui me tiraillait dans tout mon corps. Je hurlais à m'en arracher les cordes vocales la douleur de mon coeur si frêle.Plusieurs mots dérangeant n'est-il pas assez pour eux ? Eux qui n'ont pas su écouter mon cœur, mes pensées, mon apparence, mes attirances, mes désirs... Eux qui m'ont menacé et jeté. Eux qui n'écoute que leur ego. Comment des parents pourrait-il faire croire au monde autour d'eux qu'ils pleurent ma disparition ! Qu'ils m'aiment ?!

Nous t'aimons Mingi, alors écoute nous.
Nous t'aimons Mingi, alors écoute nous.
Nous t'aimons Mingi, alors écoute nous.
Nous t'aimons Mingi, alors écoute nous.
Nous t'aimons Mingi...

C'est quoi aimer alors ?

Je hurlais afin de calmer les voix dans ma tête. Elles qui ne cessent de me de le dire. Personne ne m'aime. Absolument personne !

Fix on : [Yungi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant