Chapitre 18

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PDV Yunho

07h48
Maison de collocation de l'Université de Séoul
Séoul

Playlist

Remembrance - Arcane
Sevika's speech - Arcane
Unlocked - Arcane
A écoutez en boucle

Est-ce qu'à nouveau je me laisse consumé par la noirceur de mon cœur et du sien ?
Le ciel s'assombrit au-dessus de moi, malgré le jour qui se faisait plus clair. Les températures avaient légèrement augmenté cependant la pluie tombait à grosse gouttes. Elle étalait sa peinture noir mélancolique sur le paysage de couleurs. J'étais bouche-bée de la voir si hurlante de son désespoir. Elle me criait garde lâchant de gros sanglots à chaque impact de ses larmes sur le sol. Assis sur les marches d'escaliers devant la maison, protégé par un petit préau au-dessus de moi, je l'écoute pleurer sa triste vie débarbouillant les rues et les visages des étudiants fatigués de leur routine pleine. Leur regard était vide de sentiment, l'amour déchue s'entendait criant le silence de leur cœur brisé. Je pense être dans le même cas sauf que les circonstances sont différentes. Depuis notre promesse à haute voix du recommencement de notre histoire, rien ne s'est passé à la suite. Nos moments seuls n'étaient pas gênant du silence, chacun aimait la présence de l'autre cependant il était beaucoup trop facile de croire que tout serait comme avant. Notre première rupture était beaucoup trop brutale et déchirante. Le gouffre entre nous ne se répare pas. De plus les regards froids de suspicions de mon frère, me laisse un petit pincement au cœur. Je n'arrive pas à m'y faire mais je sais qu'il commence à me détester. Il ne pardonnera jamais Mingi de son geste d'il y a quelque mois. Il en est devenu fou et assoiffé de domination. Alors comme je suis allé de l'avant vers ce garçon seul et suicidaire, Wooyung n'arrive pas non plus à me pardonner. Pour lui, je l'ai attaqué en traitre et laissé son corps poignardé de l'amour que j'ai envers Mingi. Il se sent vide et cherche la compassion chez autrui. Il a trouvé sa proie et le piège se ferme autour de lui. Sa proie est naïve coincée entre un amour à sens-unique et un amour réciproque. Cette proie aime quelqu'un plus que l'autre or je ne sais qui est ce quelqu'un. Mon frère ne sait comment réagir et tente de conquérir le cœur de cet homme. Hélas, ça n'a pas l'air de marcher.

Je chasse aussitôt toute pensée sur mon frère pour éviter de m'écrouler, trébuchant dans la rivière qui se calme peu à peu. Ma colère toujours pas redescendus attend les mots de la part de l'auteur de toutes les cascades coulant dans la rivière pour me libérer de mes chaines. Je recrache de la fumée de la cigarette coincé au bord de mes lèvres. Je la respirais, cela faisait un moment que je n'avais pas senti sa chaleur dans ma gorge et mes poumons. Mes pensées qui me chuchotent de retourner dans ma chambre pour prendre une de ces pastilles colorées tapis dans un sachet plastique. Les cercles noirs de cernes est la conséquence de ces derniers jours d'angoisse, de fatigues et de stresse. La vie est si cruelle. Elle me tient la gorge sans jamais la serrer. La respiration qui se faisait lente légèrement coupé par la pression n'attend que de s'arrêter. La vie joue avec nous, nous ne sommes que de simples pions manipulés de ses doigts sur une table d'échiquier.

Je fixe le sol devant moi. Quelqu'un se tient debout devant moi. Je lève la tête fronçant les sourcils face à cette apparition soudaine que j'avais oublié. Elle était là devant moi, habillé dans d'élégants habits. Elle tenait un parapluie noir protégeant ses cheveux teints en noirs aux mèches précédemment blondes et remplaçant les mèches roses de rouges bordeaux sanglant. Ses lèvres étaient peintes d'un rouge à lèvre rouge sombre et ses yeux plissés de malice et de haine. Elle s'accroupit à ma hauteur d'une grâce hypnotisante.

- Soddun...

- C'est moi, répondit-elle

Elle me sourit mesquinement se moquant en silence de mon désespoir qui se lisait dans mon regard. Malgré la haine qui s'y consume et la veine de mon cou apparaissant prouvant ma colère, elle continue de se moquer sans détourner le regard. Elle était beaucoup trop confiante à mon goût. Je ne la connais pas tellement mais je sais qu'elle a tout préparé. Un seul de mes gestes suspect signerait ma mort. Je me calme submergeant mon esprit de sourires récents de Mingi.

Fix on : [Yungi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant