Chapitre 15

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La soirée s'est déroulée dans une ambiance festive, mais le poids de la journée et de l'événement a fini par me peser. Lorsque nous rentrons dans notre chambre au village olympique, je suis épuisée, mes pieds me font mal et ma tête commence à tourner. Léon et moi avons partagé des moments plaisants, mais l'effort social et la fatigue accumulée se font désormais sentir.

Léon se dirige vers la salle de bains et ressort vêtu d'un simple pantalon de survêtement et un t-shirt. De mon côté, je me dirige vers mon sac pour récupérer mon pyjama. Je le prends avec un soupir de soulagement, heureuse de pouvoir enfin dormir avec mon pyjama.

Je me dirige vers la salle de bains pour me changer. Cependant, en revenant dans la chambre, encore en train de sourire et de rire de ma propre maladresse, j'ai oublié de prendre mon pyjama. Mon esprit fatigué commence à vagabonder et je me retrouve à faire des blagues maladroites.

— Tu sais, Léon, je suis assez fière de moi ce soir. J'ai récupéré mon pyjama ! Je pourrais faire une petite danse de la victoire pour célébrer ça.

Je fais une pirouette maladroite en tenant mon pyjama dans ma main droite, et ma tête tourne légèrement, ce qui me fait éclater de rire. Léon me regarde avec un mélange d'amusement et de fatigue.

— Et comment te sens-tu maintenant, Miss Pyjama ? me demande-t-il, un sourire en coin.

Je rigole encore, incapable de contenir mon enthousiasme fatigué.

— Oh, je me sens incroyablement mieux ! Mais tu sais quoi, je crois que je vais garder ton short et ton t-shirt. car ils sont tellement plus confortables que mon pyjama !

Je fais un petit geste dramatique pour montrer à quel point je suis soulagée d'avoir ces vêtements.

Léon s'approche et prend un moment pour examiner mon choix vestimentaire.

— En fait, je pense que tu as raison. Mes vêtements te vont mieux, dit-il en attrapant mon pyjama et en le mettant à l'écart. Je crois que mon short et mon t-shirt sont faits pour toi.

Je le regarde, les yeux encore pleins de fatigue mais aussi de gratitude. Sa remarque, bien que simple, me fait sourire.

— Merci, Léon. Mais enfaite tout tes vêtements me vont mieux.

Il rit doucement et secoue la tête.

— Fais attention à ne pas tomber en dansant comme une folle. Tu vas nous réveiller les autres !

Je réponds par un rire étouffé, en me glissant sous les couvertures après avoir enfilé le short et le t-shirt à Léon qui sont vraiment vraiment plus confortables que mon pyjama. Léon s'installe également dans son lit.

Alors que nous nous installons pour la nuit, la fatigue m'emporte rapidement. Les événements de la soirée, les rires partagés, et même les petites taquineries deviennent des souvenirs flous alors que je m'endors.

**

Le soleil se lève à peine, et la lumière douce du matin filtre à travers les rideaux. Je me réveille avec un sourire malicieux sur les lèvres, prête à mettre mon plan de vengeance en action. La fatigue de la soirée d'hier est passée, et je suis déterminée à me venger du réveil brutal que Léon m'a imposé quelque jour auparavant.

Je me glisse hors de mon lit avec précaution, me dirigeant vers la salle de bain où se trouve un verre d'eau. Je remplis le verre, puis, d'un pas léger, je retourne dans la chambre où Léon dort toujours, son visage paisible sur l'oreiller. Je m'approche lentement, le cœur battant d'excitation. Avec une détermination malicieuse, je me penche au-dessus de lui et, d'un geste rapide, je verse le contenu du verre sur son visage. Il se réveille en sursaut, se redressant brusquement avec un cri étouffé de surprise. Ses yeux s'ouvrent largement, et il me regarde, encore sous le choc, avec un mélange de confusion et d'amusement.

— Qu'est-ce que...  commence-t-il, les cheveux dégoulinants d'eau.

Je suis déjà en train de rire, essayant de garder mon sérieux tout en lui expliquant.

— Je voulais vérifier quelque chose, dis-je en me penchant vers lui avec un air innocent. Tout le monde te surnomme "le dauphin", mais je me suis demandé si tu n'étais pas plutôt une sirène de mako. Mais tu ne t'es pas transformé, je suppose que tu es juste un humain après tout.

Léon me regarde, d'abord surpris, puis un sourire amusé se dessine sur son visage. Il se redresse et secoue la tête en riant, enlevant l'eau de ses cheveux. Puis, sans prévenir, m'attire doucement vers lui, enroulant ses bras autour de moi. Il me place contre son torse, me cachant dans son cou.

Je ressens un frisson lorsque ses cheveux encore légèrement mouillés touchent ma peau. La sensation est à la fois étrange et réconfortante. Les gouttes d'eau encore fraîches glissent contre ma peau, et je me retrouve enveloppée dans un mélange de chaleur et de fraîcheur.

— Donc, c'était ta vengeance ? murmure-t-il contre mon oreille, sa voix douce mais amusée.

— Peut être, j'en suis plutôt fière

Il rigole doucement, ses mains se déplaçant sur mon dos dans un geste réconfortant. Il finit par me relâcher légèrement, me regardant avec un sourire chaleureux.

— D'accord, d'accord. Tu as gagné. Mais n'oublie pas, la balle est dans mon camp, cette fois-ci.

— Je suis impatiente de voir ce que tu as en réserve, dis-je en retour,

Je l'entends rire doucement derrière moi alors que je me dirige vers la salle de bains pour me préparer pour la journée. Tandis que je ferme la porte derrière moi, mon téléphone vibre dans ma main, et je jette un coup d'œil distrait à l'écran. Un sourire éclaire instantanément mon visage lorsque je vois le nom de mon cousin apparaître dans les notifications.

Cela fait un moment que je n'ai pas eu de ses nouvelles, et voir son message me remplit d'une chaleur familière. Mathéo et moi avons toujours été proches, partageant des souvenirs d'enfance et des moments complices qui me manquent parfois, surtout ici, dans l'agitation constante du village olympique.

J'ouvre rapidement le message, impatiente de savoir ce qu'il a à dire.

« Salut, Élè ! Comment ça va, la star ? J'ai vu ta dernière vidéo, t'es incroyable en ce moment ! On dirait que tu t'amuses bien avec Léon. Vous faites vraiment la paire ! »

Je ne peux m'empêcher de sourire encore plus en lisant ses mots. Il a toujours eu ce don de me faire sentir soutenue, peu importe où je me trouve ou ce que je fais. Le simple fait de savoir qu'il pense à moi, même de loin, me réchauffe le cœur.

Je m'appuie contre le lavabo, tapant rapidement une réponse tout en me retenant de rire à voix haute pour ne pas attirer l'attention de Léon.

« Hey ! Ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. Tout se passe bien ici, c'est intense mais on gère. Et oui, Léon et moi, c'est... une sacrée aventure. J'ai hâte de te raconter tout ça quand on se verra ! »

Je me prépare ensuite, mon humeur nettement plus légère après avoir reçu ce petit coup de boost de la part de mon cousin. La perspective de lui parler de tout ce que je vis ici, de partager mes réussites mais aussi mes doutes, me rend presque impatiente de le revoir.

Sous les projecteurs - Léon MarchandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant