Chapitre 17

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Alors que la compétition approche, je me dirige vers les gradins, cherchant une place avec une bonne vue sur le bassin. Je vois Léon, Yohann, Maxime, et Florent en train de se regrouper près des plots de départ, prêts à entrer dans l'eau. Les quatre nageurs se positionnent, leurs visages sérieux et concentrés, mais aussi un peu tendus. La préparation a été intense et ils sont désormais prêts à affronter le défi.

Le coup de sifflet résonne, et Yohann Ndoye-Brouard est le premier à plonger dans l'eau avec une puissance impressionnante. Son départ est fulgurant, chaque mouvement est précis et maîtrisé. Il se propulse avec une force incroyable. Ses bras se balancent avec une fluidité impeccable, chaque coup de pied est une parfaite symbiose de puissance et de technique. Les spectateurs retiennent leur souffle alors que Yohann touche le mur avec une excellente marge, offrant un relais parfait à Léon.

Léon entre à son tour dans l'eau avec une précision remarquable, témoignant de l'innombrable nombre d'heures passées à s'entraîner. Il est à la fois rapide et gracieux, sa technique de nage est fluide, chaque mouvement est parfaitement calibré pour maximiser son efficacité. Les nageurs rivaux se battent pour chaque centimètre d'eau, et il se montre une détermination sans faille, donnant tout ce qu'il a dans ce relais crucial.

Maxime Grousset entre ensuite dans l'eau avec une explosivité qui fait vibrer la foule. Son départ est électrisant, chaque mouvement est rapide et agressif. Il nage avec une puissance brute, ses bras se balançant avec force et précision. Maxime réussit à remonter à la troisième position malgré la pression croissante des autres équipes. Le public est en ébullition, et l'énergie dans les tribunes est contagieuse. Maxime montre une endurance impressionnante, sa technique est irréprochable, et il touche le mur avec une efficacité redoutable.

C'est alors que Florent Manaudou prend le dernier relais avec une confiance et une puissance inégalées. Florent nage avec une précision remarquable, ses mouvements sont puissants et fluides, chaque coup de pied propulsant l'équipe vers la ligne d'arrivée. La course est extrêmement serrée, les autres équipes se battent pour la victoire, et Florent donne tout ce qu'il a. La dernière portion est une explosion de vitesse et de détermination, chaque fraction de seconde est cruciale.

Le dernier relais est un tourbillon d'émotions, les spectateurs sont debout, applaudissant et encourageant les nageurs. L'eau éclabousse, les muscles des nageurs sont tendus au maximum, et la tension est à son comble.

Lorsque Florent touche le mur pour le dernier virage, lorsque le résultat final est enfin révélé, la France remporte la médaille de bronze, un cri de joie éclate de la part de l'équipe. Les nageurs se retrouvent dans une étreinte collective, leurs visages illuminés par la fierté et la joie.

Alors que le relais se termine et que la médaille de bronze est confirmée pour l'équipe française, une vague de soulagement et de fierté envahit toute la France. Les nageurs se regroupent pour une étreinte collective, leurs visages rayonnants de bonheur et de satisfaction. Le bruit de la foule se fait lointain alors que je suis absorbée par le regard de Léon, qui se dirige vers moi, encore essoufflé mais débordant de joie.

Il s'arrête à quelques centimètres de moi, son visage illuminé par une expression de pure euphorie. Je peux sentir l'énergie qui émane de lui, une combinaison de triomphe et de soulagement. Ses yeux ne quittent pas les miens, et le monde autour semble se réduire à ce moment précis.

— Léon ! Vous avez été incroyables ! Vous avez réussi à maintenir une bonne position et terminé si fort ! je commence, les mots s'échappent de ma bouche dans un flot rapide, le mélange de soulagement et d'enthousiasme palpable dans ma voix. C'était impressionnant de voir comment vous avez tous donné le meilleur de vous-mêmes. Et puis, ce troisième relais... Clément est vraiment bien remonté, c'était...

— Tu parles trop, il se penche vers moi, attrape doucement mon visage entre ses mains, et l'embrasse avec une passion intense.

Le baiser est à la fois ardent et plein de gratitude, et il a coupé court à mon discours. La douceur de ses lèvres contre les miennes, le rythme effréné de son cœur, tout cela crée un moment de pure connexion. Mes yeux se ferment instinctivement, et je laisse le baiser se dérouler, absorbant chaque instant de cette étreinte spontanée et pleine d'émotion.

Lorsque nos lèvres se séparent enfin, nous restons proches, nos visages presque collés. Léon garde ses mains sur mes joues, son regard semble distrait je ne l'ai jamais vue comme ça auparavant.

— Qu'est-ce que... ? murmuré-je, encore un peu sous le choc de ce baiser inattendu, mes pensées tourbillonnant dans ma tête.

— C'est pour nos fans, répond Léon instinctivement. Il se penche légèrement vers moi, sa voix basse et légèrement taquine.

Je le regarde, légèrement déconcertée, mais aussi amusée.

— Oui, bien sûr, et le fan, c'est toi, non ? répliqué-je, essayant de masquer ma confusion sous une façade de légèreté. Je vois que tu ne respectes jamais les règles, hein ?

Léon continue de sourire, amusé par l'échange. Sa main glisse doucement sur mon épaule, et il me regarde avec une étincelle malicieuse dans les yeux.

— Pour toi, je briserai les règles une par une, taquine-t-il avec un sourire en coin.

Je laisse échapper un petit rire, appréciant son humour et la tendresse qui émane de lui. Cependant, je sens que la situation doit revenir à un ton plus léger, alors je le pousse doucement, mais avec une certaine douceur.

— Allez Shakespeare, va te changer.

Il rigole en me laissant faire, sa main restant un instant sur mon épaule avant de se retirer. Il me donne un dernier sourire complice avant de se tourner vers le vestiaire.

— D'accord, d'accord.

Je secoue la tête en souriant, le laissant partir vers les vestiaires. Son sourire et ses mots résonnent encore dans ma tête, et je me dirige vers le poduim, prête à célébrer avec les autres tout en réfléchissant à ce moment particulier que nous venons de partager.

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Sous les projecteurs - Léon MarchandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant