Chapitre 35

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L'excitation commence à monter en moi alors que je me prépare pour la soirée. Après avoir passé des semaines avec un plâtre encombrant, l'idée de me sentir libre et légère est irrésistible. Léon, Mathéo, et Alice sont déjà plongés dans les préparatifs, mais Alice insiste pour que nous allions ensemble dans ma chambre pour choisir nos tenues. Je la suis, un sourire aux lèvres, sachant que cette soirée marquera une nouvelle étape dans ma guérison, autant physique qu'émotionnelle.

Dans ma chambre, Alice ouvre ma garde-robe et commence à sortir diverses tenues, les étalant sur le lit. Son enthousiasme est contagieux, et je me surprends à rire de ses commentaires sur chaque robe, jupe, ou pantalon qu'elle trouve.

— Alors, qu'est-ce que tu veux porter ce soir ? me demande-t-elle en me lançant un regard complice. Il faut quelque chose qui dit «je suis de retour»,  «regardez-moi, je suis fabuleuse» non encore mieux «Léon regarde ce que tu as loupé »!

Je rigole, secouant la tête devant sa description, mais je comprends ce qu'elle veut dire. Après un moment d'hésitation, je décide de porter une robe moulante noire, simple mais élégante, avec des bretelles fines et un dos échancré. Elle est légèrement au-dessus du genou, avec une fente sur le côté qui ajoute une touche audacieuse. Les semaines passées à me sentir limitée dans mes mouvements m'ont donné envie de retrouver cette sensation de confiance.

— Parfait, s'exclame Alice en voyant mon choix. Avec ça, tous les regards seront sur toi !

Elle choisit pour elle-même une robe rouge vif, ajustée et glamour, qui contraste magnifiquement avec ses cheveux. Nous passons ensuite aux accessoires et aux chaussures. J'opte pour des escarpins noirs à talons, confortables mais suffisamment hauts pour allonger ma silhouette. Une paire de boucles d'oreilles en argent, une fine chaîne autour du cou, et un bracelet en argent complètent mon look.

Alice, quant à elle, choisit des talons aiguilles assortis à sa robe, avec des bijoux dorés qui brillent sous la lumière de la lampe de chevet. Elle prend soin d'ajuster mon maquillage, optant pour un look naturel avec une touche de mascara et un rouge à lèvres nude qui met en valeur mon sourire.

Lorsque nous nous regardons dans le miroir, je suis frappée par le contraste entre notre apparence actuelle et celle que j'avais après l'accident. Je me sens vivante, prête à affronter le monde.

Pendant que nous étions occupées à nous préparer, Léon s'est également changé dans la salle de bain. Lorsqu'il sort, vêtu d'une chemise noire ajustée et d'un pantalon de costume, je ne peux m'empêcher de le trouver incroyablement sexy. La chemise met en valeur sa carrure, soulignant ses épaules larges et sa taille dessinée. Ses cheveux bouclés sont coiffés de manière négligée, mais cela ajoute à son charme naturel.

Nos regards se croisent et je sens un léger frisson me parcourir. Il me sourit avec un mélange de tendresse et de complicité.

— Tu es magnifique, murmure-t-il en me regardant avec une intensité qui me fait rougir.

Je ne peux m'empêcher de lui rendre son compliment.

— Toi aussi, tu es très élégant.

Alice, qui observe la scène avec un sourire malicieux, intervient pour briser la tension.

— Vous deux, vous êtes parfaits pour la soirée. Vous allez faire des ravages !

Une fois prêts, nous nous retrouvons tous les quatre dans le salon. Mathéo, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, lance une plaisanterie sur le fait que nous sommes tous si bien habillés que nous risquons d'éblouir tout le monde se soir. L'atmosphère est légère et joyeuse, et je ressens une véritable chaleur en étant entourée de mes amis et de ma famille.

Nous montons dans la voiture, Léon au volant, et nous mettons en route vers la boîte de nuit qu'Alice et Mathéo ont réservée. La voiture est remplie de rires et de conversations animées, l'excitation palpable dans l'air. Léon conduit avec assurance, une main sur le volant et l'autre reposant nonchalamment sur le levier de vitesses, et je ne peux m'empêcher de noter à quel point il a l'air détendu et heureux ce soir.

Alice met de la musique, choisissant une playlist pleine de chansons dynamiques qui nous mettent tous dans l'ambiance. Nous chantons à tue-tête, même Léon se joint à nous, sa voix grave se mêlant aux nôtres.

Lorsque nous arrivons enfin à la boîte, les lumières de la ville scintillent autour de nous, ajoutant une touche de magie à la soirée. Nous descendons de la voiture, riant encore d'une blague que Mathéo a faite, et je sens une vague de bonheur m'envahir.

À l'entrée de la boîte, un vigile nous accueille avec un sourire. L'endroit est déjà animé, la musique résonne à travers les murs, et je peux sentir les vibrations sous mes pieds alors que nous nous dirigeons vers l'intérieur. Les lumières multicolores dansent autour de nous, créant une ambiance festive et électrisante.

Alice attrape ma main et m'entraîne vers la piste de danse, Mathéo et Léon nous suivant de près. L'intérieur de la boîte est magnifiquement décoré, avec des néons, des miroirs, et une piste de danse illuminée. Les gens autour de nous semblent déjà perdus dans la musique, se balançant au rythme des basses profondes.

La musique est entraînante, et je me laisse emporter par l'énergie du moment. Je danse, riant et tournoyant sous les lumières, me sentant plus libre que je ne l'ai été depuis longtemps.

La soirée se poursuit, et je perds la notion du temps. La musique, les rires, et la présence de mes amis créent une bulle de bonheur autour de moi. À un moment donné, la chanson change, une mélodie plus douce remplaçant le rythme endiablé, et Léon m'attrape doucement par la main.

— Tu veux danser ? me demande-t-il, sa voix presque un murmure, à peine audible au-dessus de la musique.

Je hoche la tête, touchée par la simplicité et la douceur de son invitation. Il me guide doucement au centre de la pièce, et nos corps se rapprochent, trouvant un rythme lent et naturel. Sa main chaude glisse dans la mienne, tandis que son autre main se pose délicatement sur ma taille. Je sens une tendresse dans ses gestes, une sincérité désarmante qui fait battre mon cœur un peu plus vite.

Nous dansons, bercés par la musique, et je lève les yeux vers lui. Les souvenirs des dernières semaines défilent dans mon esprit : les moments difficiles, les incompréhensions, mais aussi les petites attentions, les éclats de rire partagés, et sa présence constante à mes côtés. Nos regards se croisent, et dans ce moment suspendu, une chaleur inattendue s'empare de moi.

Il y a quelque chose dans ses yeux, une lueur qui n'était pas là avant, une profondeur qui me trouble. Le temps semble s'arrêter autour de nous, comme si rien d'autre n'existait. Les battements de mon cœur résonnent à mes oreilles, et je sens une tension naître entre nous, une tension douce, mais électrique, qui fait monter la température de la pièce.

Léon me tire un peu plus près de lui, et je sens la chaleur de son corps contre le mien, son souffle sur ma peau. Chaque contact semble amplifié, chaque geste devient plus significatif. Mon esprit se brouille, partagé entre la surprise et l'envie. Les frontières entre la réalité et ce que nous avons simulé jusqu'ici semblent se dissoudre.

Je vois ses yeux glisser vers mes lèvres, et je sens son hésitation, comme s'il attendait un signe, une permission. Mon cœur bat à tout rompre, et avant que je ne puisse vraiment réfléchir, mes mains glissent sur ses épaules, mes doigts s'accrochant à lui comme pour le maintenir près de moi.

Et puis tout bascule.

Sous les projecteurs - Léon MarchandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant