Matthéo Riddle

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L’atmosphère dans la salle commune des Serpentard était électrique ce soir-là. Pansy Parkinson, la meilleure amie d’Athéna, avait organisé une fête qui promettait d’être mémorable. Les Serpentard étaient réputés pour leurs soirées exclusives, et cette fois ne faisait pas exception. Les murs de pierre froide étaient illuminés par des bougies vertes vacillantes, tandis que la musique résonnait, créant une ambiance à la fois festive et mystérieuse.

Athéna, la princesse de Serpentard, se tenait près de la cheminée, son regard perçant parcourant la salle. Elle portait une robe noire moulante qui épousait ses formes, mettant en valeur sa silhouette élancée. Ses cheveux châtain bouclés tombaient en cascade sur ses épaules, et ses yeux bleus brillaient d’une lueur d’assurance. Elle était belle, et elle le savait. Mais ce soir, elle était également sur ses gardes.

Matthéo Riddle, le prince autoproclamé de Serpentard, se trouvait de l’autre côté de la pièce. Ils se détestaient, c’était un fait établi. Matthéo était charismatique, manipulateur, et toujours un pas en avant de tout le monde. Athéna, avec son caractère bien trempé et sa fierté, n’avait jamais supporté qu’il se comporte comme s’il était intouchable. Chaque fois qu’ils se croisaient, c’était comme deux serpents prêts à se mordre. Ce soir, pourtant, il y avait quelque chose de différent dans l'air.

Athéna n’avait pas l’intention de laisser Matthéo gâcher sa soirée, mais elle ne pouvait s’empêcher de le surveiller du coin de l'œil. Il était entouré d’un groupe d’élèves, ses admirateurs habituels, qui buvaient ses paroles. Pourtant, elle remarqua qu’il la regardait, son regard sombre posé sur elle comme un défi silencieux.

Pansy s’approcha d’Athéna, un sourire complice sur les lèvres.

— Tu devrais peut-être aller lui parler, dit-elle en lui tendant une coupe de champagne ensorcelé, ses bulles éclatant en minuscules éclats d’émeraude. Juste pour voir s’il ose te dire en face ce qu’il pense.

Athéna leva un sourcil, amusée.

— Parler à Riddle ? Tu veux que je perde mon temps à écouter ses élucubrations narcissiques ?

Pansy haussa les épaules, un sourire malicieux sur le visage.

— Peut-être. Ou peut-être que tu veux autre chose de lui.

Le regard d’Athéna se durcit, mais une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce que Matthéo pensait vraiment d’elle. Il y avait toujours eu quelque chose d'inachevé entre eux, une tension qu'ils n'avaient jamais résolue.

Déterminée à mettre les choses au clair, elle posa sa coupe sur une table et se dirigea vers Matthéo. Il la vit s’approcher, et un sourire énigmatique apparut sur ses lèvres.

— Athéna, murmura-t-il en guise de salutation, sa voix basse et séduisante. À quoi dois-je l’honneur de cette visite ?

Elle croisa les bras, le fixant d’un regard perçant.

— Je me demandais ce que ça faisait d’être le roi d’un royaume qui s’effondrerait sans ses sujets serviles, répondit-elle sèchement.

Matthéo éclata de rire, un son suave qui fit frémir les élèves autour de lui.

— Toujours aussi tranchante, Athéna. C’est l’une des choses que j’apprécie chez toi, même si tu te mens en te croyant supérieure aux autres.

— Tu me connais si bien, répliqua-t-elle d’un ton sarcastique. Peut-être que je devrais te rendre la pareille en te disant ce que je pense vraiment de toi.

— Oh, mais je crois que tu me l’as déjà fait comprendre plusieurs fois, répondit-il, ses yeux sombres capturant les siens. Mais dis-moi, Athéna, si tu me détestes tant, pourquoi passes-tu autant de temps à me surveiller ?

Elle sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Son cœur battait plus vite, mais elle ne voulait pas lui donner ce pouvoir. Pourtant, l’intensité de son regard, la proximité de leurs corps alors qu’ils se tenaient face à face, créaient une tension qu’elle ne pouvait ignorer.

— Peut-être que je me demande si ce masque de perfection que tu portes ne cache pas un vide immense, répliqua-t-elle, ses mots tranchants.

— Et toi, princesse, répondit-il en s'approchant encore un peu plus, sa voix se faisant plus basse, que caches-tu derrière tes regards glacés et tes piques acérées ? Une peur de montrer qui tu es vraiment ?

Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre maintenant, et Athéna pouvait sentir la chaleur de son souffle sur sa peau. Elle détestait qu'il ait cet effet sur elle, mais il était indéniable que Matthéo, avec ses manières calculées et son aura magnétique, l’attirait autant qu’il la répugnait.

— Je ne crains rien, Matthéo, murmura-t-elle, ses mots chargés d’une détermination qu’elle n'était pas sûre de ressentir totalement. Et surtout pas toi.

— Vraiment ? dit-il en esquissant un sourire. Parce que je pense que tu crains exactement ce que tu ressens en ce moment.

Leur proximité était en train de faire naître un feu dans son ventre, une tension si forte qu’elle en devenait presque palpable. Leurs regards étaient ancrés l’un dans l’autre, et Athéna savait que s’ils continuaient ainsi, elle franchirait une ligne qu’elle ne pourrait plus jamais effacer.

— Peut-être que tu devrais faire attention, princesse, poursuivit-il en murmurant près de son oreille, sa voix basse et envoûtante. Parce que jouer avec le feu pourrait te brûler bien plus que tu ne l’imagines.

Elle se mordit la lèvre, tentant de reprendre le contrôle de ses émotions.

— Peut-être que j’aime vivre dangereusement, répondit-elle, son souffle chaud contre sa joue.

Pour un instant, tout s’arrêta autour d’eux. Il n’y avait plus de fête, plus d’élèves, seulement eux deux, pris dans cette danse dangereuse. Athéna savait qu’elle aurait dû s’éloigner, briser cette tension, mais une part d’elle en voulait plus. Elle voulait voir jusqu’où ils pouvaient aller, jusqu’où cette haine partagée pouvait les mener.

Mais Matthéo fit un pas en arrière, rompant le moment. Ses yeux sombres brillaient d’une lueur indéchiffrable.

— C’était amusant, Athéna, mais il semble que la fête m'appelle ailleurs. Nous reprendrons cette conversation une autre fois, quand tu seras prête à jouer le jeu jusqu'au bout.

Elle le regarda s'éloigner, son cœur battant la chamade, sa respiration irrégulière. Même en partant, il réussissait à garder l’avantage. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot. Ce jeu n’était pas terminé, et elle savait qu’ils se retrouveraient bientôt. Quand cela arriverait, elle serait prête.

Mais pour l’instant, Athéna laissa ce feu brûler en elle, alimentant cette tension qu’elle avait toujours niée. Elle ne savait pas où cela la mènerait, mais une chose était sûre : Matthéo Riddle ne sortirait pas indemne de leur prochaine rencontre. Et peut-être, elle non plus.

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