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Gavi

La chaleur de l’été s’installait doucement sur la petite ville d'Andalousie, et les rues paisibles, bordées de maisons blanches, semblaient se fondre sous le soleil brûlant. Pour les habitants, c’était le début des vacances, un moment de détente et de retrouvailles. Mais pour Gavi, qui revenait dans sa ville natale après des mois passés à Barcelone, c’était bien plus que ça. C’était un retour aux sources, une chance de revoir sa famille et ses amis, mais aussi, et surtout, une confrontation inévitable avec Athéna.

Gavi, qui avait réalisé son rêve en rejoignant le FC Barcelone, était devenu une star montante du football espagnol. Pourtant, malgré toute sa gloire et son succès, une chose n’avait pas changé : son animosité envers Athéna. Ils se connaissaient depuis l’enfance, et leur relation avait toujours été marquée par une rivalité farouche, alimentée par leurs caractères forts et leurs querelles incessantes.

Athéna, avec son tempérament bien trempé, n’avait jamais laissé Gavi avoir le dernier mot. Elle avait toujours été la première à le remettre à sa place, à pointer du doigt ses défauts et à défier son autorité, même lorsqu’il était devenu une figure respectée dans le monde du football. Pour elle, Gavi n’était qu’un garçon prétentieux avec un ballon au pied, et elle n’avait jamais hésité à le lui rappeler.

C’est donc avec une appréhension mal dissimulée que Gavi traversa la place principale, sous le regard curieux des habitants qui l’accueillirent chaleureusement. Mais son sourire se figea lorsqu’il aperçut Athéna, accoudée au comptoir d’un café, un livre à la main. Elle ne l’avait pas encore vu, mais il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne se retrouvent face à face.

Athéna, de son côté, savait que Gavi était de retour. La rumeur avait couru dans la ville dès son arrivée, et elle avait passé la journée à essayer d’ignorer les murmures à ce sujet. Mais au fond d’elle, elle savait que leur rencontre était inévitable, et elle n’était pas prête à baisser la garde. Elle n’avait jamais pardonné à Gavi son arrogance, ni les disputes qui avaient marqué leur enfance. Elle était déterminée à ne pas se laisser impressionner par son succès.

Quand elle leva enfin les yeux de son livre et croisa le regard de Gavi, le temps sembla s’arrêter un instant. Il y avait dans leurs yeux un mélange de défi, de rancune, mais aussi une étincelle de quelque chose de plus profond, quelque chose qu’ils avaient toujours refusé d’admettre.

— Gavi, dit-elle en brisant le silence, son ton sec et distant. De retour parmi les mortels, à ce que je vois.

Il sourit légèrement, bien qu’il ait ressenti une pointe de nervosité en l’entendant parler.

— Athéna, répondit-il en s’approchant, son regard planté dans le sien. Toujours aussi accueillante, je vois.

Elle haussa un sourcil, un sourire en coin étirant ses lèvres.

— Je ne vois pas pourquoi je devrais l’être, tu n’as jamais été un invité de marque pour moi.

Il s’installa en face d’elle, refusant de se laisser intimider par son attitude froide.

— Peut-être que ça pourrait changer, murmura-t-il, sa voix teintée d’ironie.

Athéna le fixa, surprise par cette réponse. Quelque chose dans son regard avait changé. Il n’était plus le même garçon qu’elle avait connu, mais elle n’était pas prête à l’admettre. Elle était encore trop attachée à leurs disputes passées, trop ancrée dans ses ressentiments.

— Je doute que tu sois capable de changer quoi que ce soit, Gavi, répondit-elle en détournant les yeux, essayant de cacher le léger trouble qu’elle ressentait.