Je n'ai aucune idée de comment commencer, me présenter serait inutile, mais peut-être plus pratique pour la personne qui lira ça.
je ne sais pas. Je ne sais pas qui ça pourrait intéresser.
Je ne sais pas.
Je ne sais rien.
Maman est entrée dans la chambre, et m'a fixé. Longtemps.
"-Ton père reçoit des invités. Ne sort pas de ta chambre." déclara-t-elle au bout d'une longue minute. Sa voix était monotone et son visage figé sur la même expression neutre et fatigué.
Papa et Maman se donnaient une peine monstrueuse à essayer de m'effacer un peu de leur vie. Me tenait à me garder partiellement à leur côté. Parce que ça aurait été étrange, pour les voisins, que du jour au lendemain je disparaisse.
Mais, parfois, je préfère me dire que c'est parce qu'au fond il m'aime un peu quand même.
C'est plus simple de se mentir. C'est peut-être mal, mais, la vérité est souvent trop compliquée à accepter.
Même si je la connais.
Je me suis glissé dehors, et le vent froid m'accueilli me brûlant la peau. J'ai remonté la capuche de mon pull sur ma tête et je me suis mis à marcher.
Je déambulais dans les rues désertes de mon village fantôme. Ma respiration se matérialisait dans l'air, devant moi, formant une nuage blanc miniature. Et j'observe, parce que c'est tout ce que je peux faire maintenant, en pleine nuit, sous la pluie froide.
Et j'observe. Et je marche laissant tout contrôle à mes jambes, leur livrant le choix de la destination. Et j'observe.
Je me glisse dans la Rue des roses, longeant les façades fades et blanches des maisons démesurées comme un voleur s'apprêtant à violer la vie privée de ces familles. Ici, je suis comme une aiguille dans une botte de foin, pas à ma place au milieu de ses immenses bâtisses aux immenses fenêtres.
Le palais numéro vingt-trois, une maison dont la peinture blanche et lisse disparaît, recouverte par des lumières de toutes les couleurs, par le père noël et son traineau qui peinent à remonter le mur, et des rennes, des pingouins, des ours polaires en plastiques jonchent le sol.
Je n'ai jamais fêté noël, papa à toujours dit que je ne méritait pas de cadeau, que j'était un sal gosse ingrat, et maman n'aurait pas était assez sobre pour installer un sapin de toute façon.
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when the snow fall
Short StoryEt il allait mal. Ethan Miller, aussi loin qu'il s'en souvienne, n'était jamais réellement heureux. Pourtant il essayait d'aller mieux, mais il ne comprenait pas pourquoi, chez lui, ça ne fonctionnait pas comme chez les autres. Pourquoi lui, devait...